11 mai 2011
En navigation vers la Papouasie Nouvelle-Guinée
Récit 169 -
En mer pour les Papous
Nous sommes toujours en mer, plus que deux jours et nous y serons. Tout se passe bien mais disons que les journées passent et ne se ressemblent pas. Nous avons eu droit à tous les types de vents depuis notre départ. Les vents tournent du sud-est au nord-est depuis le début, alors les ajustements de voiles sont fréquents.
Un jour c'est 20-25 noeuds, le lendemain c'est 5 à 10, nous naviguons tantôt au près, tantôt de côté, puis au grand largue puis de nouveau de côté, mais c'est tant mieux, pour une fois que nous avons une pause du près. Chut, je ne devrais pas le dire trop fort, je cherche encore le trouble on dirait.
Le dimanche de la fête des mères, je regrettais un peu ma journée de rêve passée avec Emie et Josée aux Fidjis l'an dernier, à nous faire masser et à nous prélasser sur la plage en sirotant des petits drinchhhhs. Cette année, nous étions en mer et la mer était pas mal agitée, tellement que personne n'a même songé à l'événement qui, finalement, a été remis au lendemain, heure du Canada.
Catherine nous a préparé un déjeuner de pains dorés. Papa, lui, a bien failli remonter une énorme dorade coryphène à bord (mahi-mahi). Quelle belle dorade elle faisait, probablement une des plus grosses jamais attrapées sur Cat Mousses. Enfin les leurres du capitaine reprenaient du succès. Mais à la grosseur du poisson, aucun d'entre nous ne fut surpris de le voir se décrocher une fois sur le patin.
Heureusement, la chance nous a souri à nouveau plus tard ce matin-là et nous avons remonté un beau thon jaune. Ainsi, au menu pour le souper de la fête des mères, un beau repas de sushis ultra chic avec un beau gâteau préparé en catimini par les enfants pendant mon petit somme de l'après-midi (en vue de la nuit de veille à venir). Ils m'ont bien eu, ils avaient tout rangé et nettoyé et si bien caché la gâteau que ce fut une surprise totale.
Il me semblait que ça sentait la gâteau aussi! Pour Hugues, ce fut un baptême de sushis puisqu'il n'en avait jamais mangé. Il a dit trouver cela très bon, surtout que le poisson pouvait difficilement être plus frais. Il a mangé de tout, des sushis aux sashimis de poisson cru. A part ça, les nuits de veilles se passent bien mais certaines nuits sont plus mouvementées que d'autres. Je prie le ciel que cette nuit se poursuive sans grains, ça me permet de me remettre à jours sur les courriels et les récits. En tout cas, à ce temps-ci de l'année, on ne peut pas dire qu'il y a beaucoup de traffic sur l'eau.
C'est bien simple, aux dires des douaniers de Townsville, nous étions le premier bateau de plaisance qu'ils 'clairaient' pour quitter le pays via la mer cette année. Il est encore un peu tôt mais prions le ciel que la saison des cyclônes soit bel et bien terminée. Il n'y a pas peut-être pas de bateaux sur l'eau, mais par contre, il y a beaucoup d'oiseaux. Des oiseaux qui nous accompagnent depuis le début de notre navigation vers la Papouasie et qui viennent se percher sur Cat Mousses à qui mieux mieux.
Ils font la file pour obtenir une petite 'ride' en tête de mât. Notre indicateur de vent est tout crochi sous le poids de leurs visites. Le pont, lui, témoigne de leur passage car nos chers visiteurs ne manquent pas de laisser leur carte de visite, des fientes un peu partout. Ils sont bizarres ces Papous d'oiseaux (fous à pieds rouges), pas farouches pour deux sous, c'est rare qu'on voit ce phénomène. On a bien eu des visiteurs oiseaux par le passé mais ils ne se posaient qu'en cas de force majeure, lorsque blessés ou épuisés et repartaient aussitôt qu'ils le pouvaient.
Enfin bref, assez parlé de nos nouveaux amis. Sinon c'est la routine sur Cat Mousses : les classes tous les matins, puis jeux et lecture en PM. Hier, la mer et les vents sont devenus si calmes que nous sommes tous sautés à l'eau en pleine mer, une autre première pour Hugues qui a bien apprécié ce petit bain rafraîchissant. C'était une pause d'école bien méritée.
Quoi de mieux comme récréation!
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