ALEGRIA - Marianne et Gaétan
Samedi 19 mai 2007, il est 17h12 à Miriadiadup, San Blas, Panama
Bonsoir à tous,Il pleut abondamment et nous avons encore eu droit à des orages !
La saison des pluies est belle et bien installée.
Nous venons d'arriver à Miriadiadup avec à notre bord 2 femmes Kunas et 3 enfants et en remorquant un gros cayuco et deux hommes à son bord.
Je vous raconterai nos 3 jours à Soledad dans mon prochain message.
Bonne fin de semaine,
Marianne
Position 9 35,270 N078 44,727 W
Miriadiadup, San Blas, Panama
GRAFFITI - Michel - Dimanche 20 mai
En navigation pour trinidad - mer calme et vent leger - ESE 10 noeuds - Arrivée prévue pour Lundi...
ALLEGRIA - Marianne et Gaétan - Dimanche le 20 mai
Dimanche 20 mai 2007, il est 11h20 à Miriadiadup, San Blas, Panama
Bonjour à tous,
Je reviens sur nos trois derniers jours.
Jeudi, nous attendions le retour de Robertino avant que Gaétan ne sache ce qu'il désirait comme aide. Il est revenu de la montagne qui se trouve sur le continent tout près de leur île vers 10h00 et a demandé à Gaétan de lui laisser prendre quelques minutes de repos pour qu'il ait le temps de manger un peu car pour lui la journée avait débutée très tôt et le travail est très dur mais Robertino est un vaillant alors il est revenu bien vite et a expliqué à Gaétan ce qu'il pourrait faire pour l'aider.
La dimension de leur maison est d'environ 20 pieds par 16 pieds, le plancher est en ciment, les murs sont en bloc de ciment qui seront éventuellement recouvert de crépi, la hauteur de ces murs est d'environ 5 pieds et le toit qui est presque terminé est en feuille de palmier traditionnel, ce qu'il fallait faire c'était la partie au-dessus des murs de ciment.Robertino n'est pas riche, en fait on pourrait dire qu'il est pauvre selon nos critères et il a beaucoup de difficulté à trouvé le matériel requis.
Pour faire cette partie, il avait besoin de " 2 X 4 " mais n'en avait pas, il était allez à la montagne pour rapporter un gros billot et des petits croyant que Gaétan pourrait lui couper cela pour faire les morceaux de bois requis mais c'était impossible avec la scie que Gaétan a avec lui.
Comme il ne voulait pas perdre l'occasion d'avoir cette main-d'ouvre avec en plus l'électricité pour faire ce travail beaucoup plus rapidement qu'avec ses propres moyens, il a déniché au fur et à mesure des bouts de bois et Gaétan s'est mit au travail avec ce qu'il avait ce qui n'a pas été évident.
La maison de Robertino est heureusement près du quai, nous avons donc été en mesure d'utiliser un très long fil électrique jusqu'à la maison et ainsi Gaétan a pu travailler sur place. Il n'y a pas d'électricité sur l'île, nous avons dû recharger nos batteries à quelques occasions durant le jour mais ça allait.
Gaétan a fait un cadrage au-dessus du mur de ciment tout le tour de la maison, par étape car sur la moitié des murs la base n'était pas encore terminée, Robertino a terminé cela le jeudi pendantque Gaétan faisait le cadrage sur les deux murs qui étaient prêts.
Ce jour là, j'ai fait toutes sortes de choses au bateau et je suis allé " jaser " un peu avec la femme de Robertino, elle voulait savoir comment on fait de la marmelade car c'est le temps de la récolte des mangues et ils ne suffisent pas à toutes les manger, ils vont en perdre. Heureusement, il y avait quelqu'un qui pouvait lui traduire en Kuna car elle ne comprend que très peu l'Espagnol.
Elle demandait aussi si je pouvais lui montrer comment faire un gâteau comme celui que je leur avais offertlors d'un de nos pique-niques sur Miriadiadup mais elle n'a pas de four alors impossible de faire un gâteau et de toute manière ils n'ont pratiquement rien, pas d'oeufs ou très peu, pas de lait, presque pas de farine c'est juste pour faire le pain et on ne pense même pas à la levure chimique etc.
Vient la fin de la journée et Robertino est surpris du fait que nous ne désirons pas demeurer au quai pour la nuit. Au quai nous sommes toujours inquiets des bestioles qui peuvent monter à bord par nos amarres et durant le jour j'ai vu une femme chasser un gros rat de sa hutte alors pas question de laisser une porte ouverte à cette vermine.
Gaétan explique cette raison à Robertino avec gestes à l'appuie et c'est très dôle.
Le lendemain matin, nous revenons au quai et Gaétan se remet au travail mais arrive un bateau de ravitaillement et nous devons libérer le quai, Zut !On repart à l'ancre, il reste là 2 bonnes heures et une fois le quai libre se sont les vents et l'orage qui nous retiennent à l'ancre encore un moment mais tout cela passe et on y retourne, Robertino est soulagé de pous voir revenir car avec des amis venus aider ils ont bien avancé et Gaétan est attendu pour la suite.
Une fois que le cadrage est fait, ils coupent de la canne à sucre, ils placent un morceau sur la base du " 2 X 4 " à l'horizontale et toute une série à la verticale et ces morceauxsont retenus en bas comme en haut par des travers à l'horizontal, c'est très joli.Cette journée s'achève mais le travail n'est pas terminé faute de bois !Robertino aimerait que Gaétan utilise le bois rapporté de la montagne mais Gaétan lui explique encore une fois que s'il tente de couper cela avec sa scie, elle ne résistera pas, il est déçu.
Sa femme qui était à l'école revient vers 16h00 et j'ai avec moi tout ce qu'il faut pour enseigner aux femmes comment faire des beignets à la bière avec des mangues et des bananes.C'est facile à faire et ils ont ce qu'il faut du moins c'est ce que je croyais, car sur cette île
J'apprends qu'il est interdit de boire de la bière !!!Bon qu'à cela ne tienne, je leur montre comment, ils feront comme ils voudront après car pour tout autre pâtisserie, ils n'ont pas ce qu'il faut.Me voilà donc dans leur hutte avec tout un auditoire.
Les beignets sont faits et très vites dégustés, est-ce qu'ils en referont un jour, je ne sais pas, mais cela aura au moins créé une belle diversion dans leur quotidien.Robertino a, pendant ce temps, fait des mains et des pieds pour trouver le matériel manquant et il nous demande si demain nous retournons à Miriadiadup et s'ils peuvent venir avec nous sur le bateau en remorquant son cayuco et on dit oui à sa demande.
On lui demande à quelle heure et c'est à sa femme qu'il s'adresse car c'est elle qui décide. Un peu de temps passe et Robertino vient nous dire qu'il a ce qu'il faut et que demain matin nous pouvons continuer le travail sur la maison avant de partir.
On retourne dormir à l'ancre et samedi matin tout le monde est au boulot à 07h00 et ça avance rondement.Pendant ce temps, je reviens dans la hutte et je prépare les mangues pour en faire une marmelade avec toutes les femmes autour qui sont même aller chercher leur professeur à l'école afin qu'elle puisse bien leur expliquer comment faire, elle s'adresse à moi en anglais et me voilà toute mélangée entre mon peu d'espagnol et mon anglais mais on se débrouille comme on peut.
Les fruits doivent attendre 3 heures avant la cuisson. Je reviens terminer à 13h00 et nous quittons alors que la marmelade est àrefroidir, La femme de Robertino me dit qu'ils feront une dégustation à leur retour dimanche avec tout le village ou du moins tous ceux qui auront la chance d'y goûter.
Les murs de la maison sont terminés et ils semblent satisfaits du travail accompli, je dis, ils semblent car avec les Kunas, il n'est pas facile de connaître leurs réactions car ils sont très peu expressifs mais comme on commence à bien les connaître on sait bien qu'ils sont contents !
On revient vers Miriadiadup avec deux femmes et 3 enfants à notre bord en remorquant le cayuco dans lequel se trouve Robertino et un autre homme.
Il pleut et il y a des orages mais nous arrivons bien et c'est satisfait que nous y mettons l'ancre de nouveau pour quelques jours de repos avant d'entreprendre notre route vers Colon.
À bientôt,
Marianne
Samedi 19 mai 2007, il est 17h12 à Miriadiadup, San Blas, Panama
Bonsoir à tous,Il pleut abondamment et nous avons encore eu droit à des orages !
La saison des pluies est belle et bien installée.
Nous venons d'arriver à Miriadiadup avec à notre bord 2 femmes Kunas et 3 enfants et en remorquant un gros cayuco et deux hommes à son bord.
Je vous raconterai nos 3 jours à Soledad dans mon prochain message.
Bonne fin de semaine,
Marianne
Position 9 35,270 N078 44,727 W
Miriadiadup, San Blas, Panama
GRAFFITI - Michel - Dimanche 20 mai
En navigation pour trinidad - mer calme et vent leger - ESE 10 noeuds - Arrivée prévue pour Lundi...
ALLEGRIA - Marianne et Gaétan - Dimanche le 20 mai
Dimanche 20 mai 2007, il est 11h20 à Miriadiadup, San Blas, Panama
Bonjour à tous,
Je reviens sur nos trois derniers jours.
Jeudi, nous attendions le retour de Robertino avant que Gaétan ne sache ce qu'il désirait comme aide. Il est revenu de la montagne qui se trouve sur le continent tout près de leur île vers 10h00 et a demandé à Gaétan de lui laisser prendre quelques minutes de repos pour qu'il ait le temps de manger un peu car pour lui la journée avait débutée très tôt et le travail est très dur mais Robertino est un vaillant alors il est revenu bien vite et a expliqué à Gaétan ce qu'il pourrait faire pour l'aider.
La dimension de leur maison est d'environ 20 pieds par 16 pieds, le plancher est en ciment, les murs sont en bloc de ciment qui seront éventuellement recouvert de crépi, la hauteur de ces murs est d'environ 5 pieds et le toit qui est presque terminé est en feuille de palmier traditionnel, ce qu'il fallait faire c'était la partie au-dessus des murs de ciment.Robertino n'est pas riche, en fait on pourrait dire qu'il est pauvre selon nos critères et il a beaucoup de difficulté à trouvé le matériel requis.
Pour faire cette partie, il avait besoin de " 2 X 4 " mais n'en avait pas, il était allez à la montagne pour rapporter un gros billot et des petits croyant que Gaétan pourrait lui couper cela pour faire les morceaux de bois requis mais c'était impossible avec la scie que Gaétan a avec lui.
Comme il ne voulait pas perdre l'occasion d'avoir cette main-d'ouvre avec en plus l'électricité pour faire ce travail beaucoup plus rapidement qu'avec ses propres moyens, il a déniché au fur et à mesure des bouts de bois et Gaétan s'est mit au travail avec ce qu'il avait ce qui n'a pas été évident.
La maison de Robertino est heureusement près du quai, nous avons donc été en mesure d'utiliser un très long fil électrique jusqu'à la maison et ainsi Gaétan a pu travailler sur place. Il n'y a pas d'électricité sur l'île, nous avons dû recharger nos batteries à quelques occasions durant le jour mais ça allait.
Gaétan a fait un cadrage au-dessus du mur de ciment tout le tour de la maison, par étape car sur la moitié des murs la base n'était pas encore terminée, Robertino a terminé cela le jeudi pendantque Gaétan faisait le cadrage sur les deux murs qui étaient prêts.
Ce jour là, j'ai fait toutes sortes de choses au bateau et je suis allé " jaser " un peu avec la femme de Robertino, elle voulait savoir comment on fait de la marmelade car c'est le temps de la récolte des mangues et ils ne suffisent pas à toutes les manger, ils vont en perdre. Heureusement, il y avait quelqu'un qui pouvait lui traduire en Kuna car elle ne comprend que très peu l'Espagnol.
Elle demandait aussi si je pouvais lui montrer comment faire un gâteau comme celui que je leur avais offertlors d'un de nos pique-niques sur Miriadiadup mais elle n'a pas de four alors impossible de faire un gâteau et de toute manière ils n'ont pratiquement rien, pas d'oeufs ou très peu, pas de lait, presque pas de farine c'est juste pour faire le pain et on ne pense même pas à la levure chimique etc.
Vient la fin de la journée et Robertino est surpris du fait que nous ne désirons pas demeurer au quai pour la nuit. Au quai nous sommes toujours inquiets des bestioles qui peuvent monter à bord par nos amarres et durant le jour j'ai vu une femme chasser un gros rat de sa hutte alors pas question de laisser une porte ouverte à cette vermine.
Gaétan explique cette raison à Robertino avec gestes à l'appuie et c'est très dôle.
Le lendemain matin, nous revenons au quai et Gaétan se remet au travail mais arrive un bateau de ravitaillement et nous devons libérer le quai, Zut !On repart à l'ancre, il reste là 2 bonnes heures et une fois le quai libre se sont les vents et l'orage qui nous retiennent à l'ancre encore un moment mais tout cela passe et on y retourne, Robertino est soulagé de pous voir revenir car avec des amis venus aider ils ont bien avancé et Gaétan est attendu pour la suite.
Une fois que le cadrage est fait, ils coupent de la canne à sucre, ils placent un morceau sur la base du " 2 X 4 " à l'horizontale et toute une série à la verticale et ces morceauxsont retenus en bas comme en haut par des travers à l'horizontal, c'est très joli.Cette journée s'achève mais le travail n'est pas terminé faute de bois !Robertino aimerait que Gaétan utilise le bois rapporté de la montagne mais Gaétan lui explique encore une fois que s'il tente de couper cela avec sa scie, elle ne résistera pas, il est déçu.
Sa femme qui était à l'école revient vers 16h00 et j'ai avec moi tout ce qu'il faut pour enseigner aux femmes comment faire des beignets à la bière avec des mangues et des bananes.C'est facile à faire et ils ont ce qu'il faut du moins c'est ce que je croyais, car sur cette île
J'apprends qu'il est interdit de boire de la bière !!!Bon qu'à cela ne tienne, je leur montre comment, ils feront comme ils voudront après car pour tout autre pâtisserie, ils n'ont pas ce qu'il faut.Me voilà donc dans leur hutte avec tout un auditoire.
Les beignets sont faits et très vites dégustés, est-ce qu'ils en referont un jour, je ne sais pas, mais cela aura au moins créé une belle diversion dans leur quotidien.Robertino a, pendant ce temps, fait des mains et des pieds pour trouver le matériel manquant et il nous demande si demain nous retournons à Miriadiadup et s'ils peuvent venir avec nous sur le bateau en remorquant son cayuco et on dit oui à sa demande.
On lui demande à quelle heure et c'est à sa femme qu'il s'adresse car c'est elle qui décide. Un peu de temps passe et Robertino vient nous dire qu'il a ce qu'il faut et que demain matin nous pouvons continuer le travail sur la maison avant de partir.
On retourne dormir à l'ancre et samedi matin tout le monde est au boulot à 07h00 et ça avance rondement.Pendant ce temps, je reviens dans la hutte et je prépare les mangues pour en faire une marmelade avec toutes les femmes autour qui sont même aller chercher leur professeur à l'école afin qu'elle puisse bien leur expliquer comment faire, elle s'adresse à moi en anglais et me voilà toute mélangée entre mon peu d'espagnol et mon anglais mais on se débrouille comme on peut.
Les fruits doivent attendre 3 heures avant la cuisson. Je reviens terminer à 13h00 et nous quittons alors que la marmelade est àrefroidir, La femme de Robertino me dit qu'ils feront une dégustation à leur retour dimanche avec tout le village ou du moins tous ceux qui auront la chance d'y goûter.
Les murs de la maison sont terminés et ils semblent satisfaits du travail accompli, je dis, ils semblent car avec les Kunas, il n'est pas facile de connaître leurs réactions car ils sont très peu expressifs mais comme on commence à bien les connaître on sait bien qu'ils sont contents !
On revient vers Miriadiadup avec deux femmes et 3 enfants à notre bord en remorquant le cayuco dans lequel se trouve Robertino et un autre homme.
Il pleut et il y a des orages mais nous arrivons bien et c'est satisfait que nous y mettons l'ancre de nouveau pour quelques jours de repos avant d'entreprendre notre route vers Colon.
À bientôt,
Marianne
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