Voici un texte de Monique sur SIROS - très intéressant
SIROS
Ce matin il pleut; c’est notre première journée de pluie depuis notre départ de la Tunisie le vendredi saint. Enfin une journée à flâner sans programme précis sauf rester bien lovés dans la chaleur de notre maison flottante.
J’en profite donc pour vous parler un peu de Siros où nous nous trouvons présentement.
En venant de la mer, nous entrons dans une grande baie où un important chantier maritime attire notre attention. Trois bateaux commerciaux très imposants sont en cale sèche, c’est impressionnant lorsqu’on s’y rapproche. A babord, une marina toute neuve et non terminée peut acceuillir une bonne vingtaine de voiliers (pas d’eau ni électricité). Nous allons donc rejoindre nos amis français Hélène et Alain sur ‘Frère Coyotte’ qui nous ont précédé de quelques minutes. On s’amarre sur les quais de la marina et en quelques minutes, un camion de diesel arrive et un camion d’eau.
C’est une heureuse coïncidence. Un autre voilier avait passé la commande un peu avant notre arrivée, on peut donc faire le plein d’eau et de diesel. Pour l’eau c’est un peu compliqué car le type n’a pas d’électricité et ça lui prend du 220 pour alimenter sa pompe.
Pas de probleme, Alain sort son groupe électrogène et durant ce temps, nous sortons nos boyaux et raccords et une demi-heure plus tard, nous voilà près à recevoir l’eau. Entre-temps, nous avons fait le plein de diesel. Il faut dire que l’eau est rare sur les iles et la plupart du temps, il faut commander un camion citerne qui nous apporte l’eau sur le quai.
Une fois ces tâches terre-à-terre complétées, c’est le temps d’une bonne bière fraîche car après tout on l’a bien mérité. Avec Hélène et Alain, on échange les péripéties de la traversée entre Kea et Syros et on prépare la journée du lendemain.
Syros, petite ile de 84 km2 avec ses 20,000 habitant est sans intérêt sauf pour sa ville Ermoupoli qui est une des plus jolies villes grecques, avec ses deux collines surmontées chacune d’une cathédrale; à droite sur la colline d’Anastasi se dresse l’orthodoxe Agios Nikolaos et à gauche sur la colline de Ano Siros se dresse la catholique St-Georges.
Deux éminences sur lesquelles s’accroche la ville, sillonnée d’interminables escaliers, ses maisons ocre et blanches agglutinées sur leurs versants comme des moutons pour se protéger contre l’attaque des pirates. Capitale des Cyclades, Ermoupoli affiche avec orgueil l’éclat d’une grande ville européene. C’est une ville de marbre, créée au XIX ième siècle et qui devint terre de refuge des Grecs chassés de l’empire Ottoman durant la guerre d’Indépendance.
En voici les principaux points d’intérêts : tout d’abord, la Place Miaouli bordée d’élégantes maisons éventées par des palmiers et des galleries à arcades décorées de bougainvilliers aux couleurs vives et sous lesquelles s’abritent restaurants et cafés; sur cette place se trouve l’édifice le plus imposant soit la mairie, l’une des plus vastes de toute la Grèce. En arrière de la mairie se trouve un petit musée archéologique qui récèle de très belles pièces trouvées à Siros. Un peu plus loin sur la droite se trouve le théatre Apollon conçu sur le modèle de la Scala de Milan; ça vaut la peine de payer les frais d’entrée pour le visiter qui sont de 1.50 Euros; attention, il ferme à 13 :00 pour la journée.
Si vous en avez la capacité et le courage, ça vaut la peine de monter jusqu’à la cathédrale Agios Nikolaos; je conseille de le faire avant 11 :00am ou après 18 :00 car autrement c’est vraiment trop chaud. Si vous le faites en fin de journée, vous pouvez redescendre dans les petites ruelles au coucher du soleil et vous laisser imprégner de la plénitude et le calme des lieux.
A votre retour en ville, pourquoi ne pas s’attarder à une taverna sous les bougainvilliers pour y déguster les spécialités régionales tel pâté de fenouil, jambon fumé (Iousa), salade aux capres de Siros, agneau à la broche ou saucisses grillées le tout bien arrosé du vin local.
J’ai trouvé un bon café Internet à 2 euros l’heure sur la rue principale en face du débarcadère; c’est un café-billard. Il faut aller au 2ième étage en arrivant pour réserver un ordinateur et on redescend ensuite à l’étage où se trouve une dizaine d’ordinateurs tous équipés de Skype et de casque d’écoute. C’est en général assez tranquille; il faut dire que la plupart de ces cafés internet sont très bruyants car les familles n’ont souvent pas les moyens d’avoir un ordi à la maison; les jeunes s’y retrouvent donc pour jouer à des jeux videos (souvent des jeux de guerre). C’est pas reposant…..
En espérant que vous aurez comme nous la chance de visiter certaines de ces merveilleuses iles de la mer Egée.
Monique et Gervais sur Taranga III
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