Bonjour à tous,
Le Nordic est maintenant de retour à Opua en NZ, que nous avions quitté le 6 mai dernier pour un second tour dans le Pacifique. Dany a apprécié la zone du Pacifique qu'elle avait manqué l'année dernière, étant à Québec pour le décès de son père. nous avons visité de nouveaux pays et vécu des expériences de plus en plus authentiques avec beaucoup de gens locaux. Des amis sont venu nous rejoindre pour apprécier les merveilles de cette région.Pour résumer ces derniers 7 mois, il y a eu d'abord la traversée de la NZ vers Tahiti que peu de bateaux entreprennent qui peut être difficile et qui finalement a été agréable malgré quelques périodes de vents forts et de grosse mer.
Ce fut un trajet de 2400 mi en 21 jours, respectable pour notre grosse tortue. Fabian un allemand embarqué avec nous s'est demandé après 3 heures s'il pouvait retourner à la nage, "Non, j'ai signé, je continue". Il est resté avec nous 5 mois. La dynamique à bord futdifférente, agréable et enrichissante.Notre arrivée en Polynésie s'est fait à Ravaivae dans le groupe des Australes, très peu visité. L'accueil des gens, des gendarmes et de Théo fut une des plus chaleureuse. Après 8 mois en Anglais, nous retrouvions le Français. Cette île est aussi belle que Bora Bora, en moins touristique, plus authentique. Nous retrouvions les odeurs, les immenses pamplemousses verts, succulents et un lagon superbe entourant l'île. Nous avons marché les crêtes de cette île et parcourue les routes à vélo.
En randoen redescendant sur un versant pentu, nous sommes dans des herbes de 3 mètres de haut, on ne voit rien puis je tombe tête première tout en douceur, comme dans la neige poudreuse. Je suis pris la tête en bas, les autres m'entendent rire entre les branches mais ne me voient pas. Nous avons fait le tour du lagon avec les gendarmes pendant une de leur journée de congé. Le motu piscine est superbe, à faire rêver, un véritable paysage de carte postale. Nous avons aussi subit un de nos pire coup de vent,57 knts à l'ancre. Puis, il y a eu la Polynésie Française de rêve, aux noms évocateurs, aux gens accueillants, parfois des gens colorés que l'on oubliera jamais, comme Gaston qui n'hésite pas à taper sur la gueule des requins lorsqu'ils en veulent à ses poissons et plonge facilement à 25 mètres en apnée. Victoire qui nous a fait visiter son île de Tahiti et nous a fait apprécier les évènements culturels du Heiva, (danses et musique Polynésienne).
Les danses Polynésiennes sont incroyablement belles à regarder, surtoutle déhanchement des polynésiennes... et les rythmes sont entraînants, impossible de résister au charme de la Polynésie. À Huahine, on se dirige au son vers un village de l'autre côté d'une vallée. On entend de la musique de percussions, endiablée. Sur place, des musiciens jouent d'instruments de percussion locaux pendant qu'un autre groupe d'homme jouent au foot. Le coucher de soleil est superbe. On ne peut manquer d'apprécier, à Huahine, la culture de la vanille à la maison de la vanille et cettemerveilleuse odeur qui plane sur les plantations de vanille. Nous avons fait de superbes rando dans les vallées et montagnes des iles de la société, Moorea, Huahine, Raiatea, Bora bora.
Il y a eu des endroits d'apnée et de plongées incroyables, comme les passes à Rangiroa ou Toau aux Tuamotu que nous avons partagé avec Céline, Guylaine et Jean-Michel. Au menus de ces excursions sous l'eau: des requins, des murènes, des pieuvres, des poissons tropicaux variés, colorés, tous plus étranges ou intriguantles uns les autres. Imaginer la sensation de plonger dans le vide, à 80 pi de profondeur, en apesanteur loin des récifs et du fond, une visibilité de 150 pi et entouré d'un banc de thon, d'un Napoléon Labre géant qui rôde et tout près un autre banc de poissons qui se serrent les coudes pour échapper aux thons. Chaque plongée nous a réservé ses surprises.
C'est à Raiatea que nous avons retrouvé Réal et Lucie des amis de longue date.Ensuite, il y a eu Aitutaki dans les Cooks, où Ingo un 2e allemand rencontré en NZ nous a rejoint. Après 5 minutes à l'ancre, il était déjà malade. Il a rêvé de prendre un thon sans succès et puis il est un photographe incroyable, un artiste né, un passionné. Guylaine nous a quitté ici. À Aitutaki, il faut ancrer à l'extérieur du Lagon et être prêt à lever l'ancre si le vent tourne à l'ouest. Un soir on entend un grognement puis un souffle puissant. Il y a une baleine à moins de 30 pi du bateau.Puis l'ancre s'est prise dans le fond, véritable nid de crevasses. Impossible de dégager autrement qu'en plongée bouteille ou de sacrifier son ancre. Même un orin est inutile dans ces conditions.
Ici, il y avait pénurie d'essence et de diesel.Puis il y a eu Niue, une île particulière, différente où Catherine a obtenue son permis de conduire en 2 heures, pratique, examen théorique et pratique. La morphologie de Niue est particulière, beaucoup de crevasses, de grottes, très différente de toutes les autres îles que nous avions visité avant. Plusieurs endroits photo incroyables où nous sommes allés aux petites heures du matin avec Ingo. Certains sentiers passaient au travers des formations de roches volcaniques acérées et couverts de végétation.Le tout crée un paysage de labyrinthe unique, Une ambiance à la fois sinistre et intrigante, une atmosphère du seigneur des anneaux.
Il y a ici des serpents de mer, très dangereux, mortels s'ils mordent, mais heureusement, ils sont petits et peuvent mordre seulement entre les doigts et ne sont pas agressifs de nature. Ils sont jolis et agréables à observer sous l'eau. Fabian nous a quitté à Nuie après 5 mois merveilleux.Ensuite, nous avons passé 1 mois aux Tonga, un pays où nous avons perçu des différences marquées au point de vue de la physionomie des gens, de la langue et de la culture, mais toujours cette chaleur et cet accueil pour nous les "Palangis".
Le groupe nord des Tonga, Vava'u est tout petit, facile d'accès, comporte d'innombrables ancrages bien protégés, tout proches les un des autres et une faune sous-marine superbe. J'ai observé une limace de mer, tout simplement déroutant de la voir évoluer sousl'eau. Je me suis aussi amusé à pêcher un poisson pour le donner ensuite à une murène. C'est ici que nous avons nagé avec des Baleines à bosse, femelle et petits. Elles passent l'hivers ici pour mettre bas et nourrir leurs petits avant de retourner en Antartique. Nous avons approché à moins de 20 pi de ces géants des mer. La sensation est tout simplement indescriptible, c'est émouvant de les observer évoluer dans leur habitat avec une telle grâce et une telle aisance dans un silence absolu.
Elles se maintiennent en parfaite immobilité entre 2 eaux puis d'un lent mouvement de nageoire, peuvent effectuer un demi-tour ou disparaître d'un coup de queue. C'est ici que nous avons connu le Kava, une boisson fabriquée à partir d'une racine broyée puis mélangée à de l'eau. L'apparence est celle de l'eau de vaisselle (une fois la vaisselle terminée) et le goût est discutable, pas mauvais, mais ne vaut pas une bonne bière. Les hommes du village se réunissent tous les soirs et boivent du Kava, discutent,jouent de la musique et finissent par s'endormir, le Kava calme les esprits. Nous n'avons senti qu'un léger picotement dans la bouche. La prise du Kava est entourée d'un cérémonial ancestral bien ancré.
Catherine a fait un soir le Doha, celui qui sert le Kava. Ce soir là, tout les hommes du village étaient présents... certains jouaient de la musique locale avec Guitare et Ukulélé et paroles en Tongan, une ambiance qui ne se décrit pas. Solomon, le fils du chef du village voulait qu'on connaissentune de ces soirées, elle fut inoubliable. Ben oui nous sommes aussi retournés à la messe, pour apprécier les chants surtout, parce que tout se passe en Tongan, puis pour l'accueil des gens tous vêtus de leurs costumes traditionnels. On boit du Kava avant et après la messe avec le prêtre. Nous avons mangé un repas cuisiné dans un Homou, four creusé sous terre. On y fait un feu qui chauffe des pierres, puis on dépose la nourriture sur les pierres chaudes et on recouvre de feuilles de bananier.
La nourriturecuit lentement, emballée en portion individuelle dans des feuilles de bananier et du lait de coco. Ingo rêvait toujours de prendre un thon. Nous avons passé au travers plusieurs bancs de thon, avec 5-6 lignes en même temps, toute sorte de leurres et Ingo qui trépignait comme un gamin à l'arrière, Fuck off! Just one. Si nous en avions attrapé un il serait probablement tombé à l'eau à ce moment tellement il était excité. Il a été quitte pour démêler les lignes... D'ailleurs, il s'est précipité dansla descente pour prendre sa camera et s'est frappé un orteil en passant. Une jambe est passée et l'autre est restée dehors. Il s'est retrouvé accroché dans la descente, une jambe sur la dernière marche à l'intérieur et l'autre jambe toujours à l'extérieur à coté du visage et un immense point d'interrogation dans les yeux pendant qu'on se tordait de rire.
Nous avons aussi joué au volleyball de plage avec les locaux du village, dans une ambiance qui me rappelait celle de ma jeunesse lorsque nous nousréunissions pour jouer au hockey à l'extérieur après l'école. Ils se réunissent vers 17h00 tous les soir pour jouer et passent leur temps à se taquiner, à rigoler. En remerciement de leur accueil et pour ne pas laisser d'alcool ou de cigarette que certains demandaient, nous leur avons laissé un ballon de volleyball, un cadeau pour le village. Leur ballon était crevé et la pompe endommagée, ils devaient le regonfler aux 10 minutes. Prévu pour 2 jours, nous sommes resté 10 jours dans ce village deTaunga. Aux Tonga nous avons essuyé un autre coup de vent à l'ancre, le lendemain, 2 bateaux coulés, des locaux en état discutable. Perdre un bateau ici signifie perdre son moyen de transport, son gagne-pain, son moyen de se nourrir. La veille avant de quitter les Tonga, nous avons déplacé le bateau vers un ancrage mieux protégé pour remonter l'annexe.
Ancré temporairement, nous décidons de reporter le départ au lendemain matin tôt. On oublie de rallonger la chaine. Vers 5h00 le lendemain matin,le bateau bouge différemment. L'ancre s'est décrochée et nous avons dérivé vers le large heureusement. On ramasse l'ancre et on met le cap sur les Fiji, un peu humilié de s'être fait prendre comme des débutants, il ne faut jamais baisser la garde.Puis, il y a eu la traversée vers les Fiji, très rapide et facile, 400 mi en 72 heures sans Grand-voile. L'accueil fut ici très agréable également. La différence culturelle est encore plus marquée, mélange de Fijien aux trais africains et Indo-Fijien aux trais indiens de l'inde. Il y a des tensions entre les deux ethnies, les Indo-fijiens ayant été amenés aux Fiji pour travailler aux champs de canne à sucre, ils possèdent maintenant plusieurs entreprises qui emploient des Fijiens. Entre-autre lesIndo-Fijiens cultivent la canne à sucre sur les terres des Fijiens qui exécutent le travail épuisant dans les champs.
Les Indo-fijiens font les profits. Mais les ententes viennent à échéance et les Indo-Fijiens vont perdre leurs droits de cultiver sur les terres qu'ils cultivent depuis plusieurs générations. Les Fijiens veulent récupérer leurs terres. Les tensions montent, certains Indo-Fijiens s'exilent. Il y a régulièrement des coup d'état aux Fiji et la principale industrie du sucre est en mauvaisétat. Un ouvrier dans les champs passe 8 heures sous un soleil de plomb et pied-nu pour un salaire de 10F$ par jour, une tonne de canne à sucre par jour par ouvrier. Il n'est pas rare de voir des chauffeurs de camion attendre 2, 3, 7 jours dans le stationnement de l'usine pour livrer son chargement parce que l'usine est en panne.
Les chauffeurs dorment dans les camions, passent le temps comme ils peuvent. Le prix de l'essence leur interdit de faire des voyages inutiles comme de retourner chez euxet de revenir lorsque l'usine redémarre.Aux Fiji, les marchés locaux sont les plus beaux endroits pour saisir les couleurs locales, les odeurs et l'activité fébrile des places centrales de chaque ville. Les gens sont partout accueillants, souriants et généreux de nous faire découvrir leur culture et leur ile. Ils nous demandent de les prendre en photo et nous remercient ensuite. Nous n'arrivons pas à leur faire comprendre que ce sont eux qui nous font un cadeau à nous les étrangers à la peau blanche. Un jour, Dany est dans le marché etdes femmes l'abordent simplement pour parler, savoir d'où elle vient, par curiosité.
Puis elles apprécient de nous renseigner sur les produits locaux, sur leur culture, leur vie. Les voyageurs ont souvent une crainte d'entrer en contact avec les locaux, l'inconnue, se faire voler, quoi encore? Depuis notre départ, nos meilleures expériences ont été avec les locaux. Souvent, la différence de culture, de langue ou de physionomie nous empêche de "lire" ces gens. Mais si on passe par dessus ces barrières,on découvre des gens magnifiques, aux mêmes préoccupations que nous et curieux de découvrir autre chose que leur coin de pays. On réalise aussi qu'un beau pays devient un pays merveilleux lorsque les gens locaux nous le font découvrir dans leur quotidien.Selon notre habitude, on prévoit faire plusieurs endroits pour finir par en faire quelques uns seulement, guidés par notre instinct au gré des rencontres.
C'est ainsi que nous avons rencontré Suli et Fili à Makogai (prononcé Makongai) avec qui nous avons pêché, pris le "Yangona", partagé des repas et une belle complicité. À l'arrivée dans un village, il faut faire le Sevu Sevu, une offrande de Kava (Yangona aux Fiji) au chef du village. Lors de cette cérémonie, le chef nous accueille officiellementet nous permet l'accès aux terres du village. C'est une marque de respect que de faire selon leur traditions et ils l'apprécient réellement. Les relations qui en découlent sont nettement plus amicales.Makongai est une ancienne colonie de lépreux du début du siècle. On y voit encore les vestiges des infrastructures de l'époque. Génératrice, bâtiments, cinéma, avec son écran de béton, prison etc. Maintenant, l'île est utilisé comme centre de recherche pour la culture des bénitiers géants. On peut en voir plusieurs sous l'eau tout proche du bateau.
Un matin, Ingo notre allemand voyageant avec nous se retrouve à suivre un chasseur qui a tué un cochon sauvage. Le soir, on partage cochon, poisson,Kava, bière et bavardage dans la maison de Suli. Quelle soirée agréable. C'est de toute beauté de voir la jeune fille de Suli manger un crabe en le tenant pas une patte. Un autre jour, Catherine joue de la flûte sur le quai avec Suli et Fili au coucher de soleil. Nous sommes allé pêcher avec Suli, une autre bonne leçon de pêche. Maudit qu'on est pas bons. Eux pêchent pour manger, pas de poisson, pas de souper. Je réussis tout de même à attraper 2 grosses langoustes. C'est avec un réel chagrin quenous avons quitté ces amis.Sur l'ile principale de Viti Levu, nous visitons le dernier village authentique des Fiji, Navala. Les "Bure" sont construites selon les techniques anciennes. Nous avons apprécié la journée à cheval avec Tui qui nous a permis de voir le paysage du haut des crêtes environnantes, de traverser des rivières pour nous rendre dans les champs de canne à sucre et y rencontrer des ouvriers. Je me joint à un groupe pour les aider à charger un camion.
Un ouvrier me montre comment procéder, ils ne faut pas prendrela canne pas le mauvais bout. C'est salissant et difficile pour le dos et la chaleur est étouffante. Nous retournons ensuite à cheval au village. On commence à en avoir plein le ... du cheval quand on se fait dépasser par un des ouvriers rencontré au champ. Il est tout sourire, frais comme une rose, sur son cheval, après cette journée au champ. Le lendemain, on visite le village de Navala. Ils viennent d'abattre un boeuf et on peut les voir dépecer l'animal sur la place publique. On peut apprécierles constructions typiquement Fijiennes des "Bure" et l'agencement du village en forme de crois. Il n'y a jamais de mobilier dans ces maisons, que des nattes sur lesquelles tout se passe. L'intérieur est confortable. La construction protège de la chaleur intense procure une bonne ventilation et conserve la chaleur la nuit. Il y a une fête au village, une cérémonie de remise de présents à une nouvelle mariée. Évidemment, il y a du "Yangona" après la remise des cadeaux. On nous invite à entrer, maisau moment de passer la porte, on m'indique de passer par une autre porte.
On m'assigne une place et je comprend que étant le "chef du bateau" j'ai droit à une place d'honneur à côté du chef du village. Le bol prévu pour le "Yangona", le "Tanoa", comporte une pointe en face de laquelle on place le chef du groupe visiteur. Il y a un ordre important autour d'un "Taona", chacun sa place selon son rang. On distribue le "Yangona", dans le même ordre, le chef en premier, puis le chef invité et ainsi desuite. Il faut taper 1 fois dans les mains et dire "Vinaka", boire d'un trait puis taper 3 fois dans les mains. Les hôtes répondent en tapant 3-5 fois dans les mains et en disant "Vinaka". Dany est invitée dans une autre "Bure" pour le "Yangona" des femmes.Aux Fiji, la navigation peut être particulièrement difficile par endroits. Les cartes sont décalées, les récifs ne sont pas visibles à l'oeil parce que la couleur de l'eau ne permet pas de juger de la profondeur et les vagues ne déferlent pas sur ces récifs. Plusieurs tours du monde se sont arrêtés ici.
Nous retrouvons ici à nouveau Réal et Lucie à Beqa, un endroit de rêve pour le surf, la plongée ou tout simplement rêvasser. Puis nous allons à Ono dans le groupe Kadavu. En route, nous attrapons une dorade Coriphène (Mahi Mahi) que nous remettons aux gens du village de Vabea prononcé "Vanbea". Ils n'en mangent pas souvent parce que ce poisson se pêche au large. Ils le partagent et le poisson nourrira 5 familles ce soir là. Dans ce village, un ouragan a frappé il y a 30 ans, 25 personnes sont décédéeslorsque l'église, où ils étaient réfugiés, s'est effondrée. La population de ce village était de 100 personnes. Dans une famille, Aka nous montre la tombe de son fils dans une pièce de sa maison. Il était militaire et est décédé dans un accident de voiture aux Fiji. Nous sommes allés à la pêche avec eux et cette fois-ci, nous avons pêché le plus gros et le meilleur poisson, un Mérou. Une bobine de fil, on hameçon appâté avec un petit crabe et un plomb provenant de vieilles batteries d'auto.
En faisant tourner la ligne au-dessus de leur tête, ils peuvent la lancer à 60 pi, toujours dans la bonne direction. Je ne suis pas trop mauvais à cette technique-là, Heads down!Dans le village de Naqara Prononcé "Nangara", on rencontre Joe. Il nous invite pour déjeuner le dimanche avant la messe, puis pour le dîner après la messe. Il nous raconte son voyage. Il navigué des Fiji jusqu'à Victoria sur un voilier USA qui venait souvent à son village et il s'était lié d'amitié avec le propriétaire. La capitaine Ron a décidé de l'amener avec lui, Joe n'avait jamais navigué sur un voilier. Ils ont connu du mauvais temps. Puis Joe a découvert le froid, habillé seulement d'une chemiseet d'un pantalon court pendant le mois de Avril à Vancouver. Ron a du lui procurer des vêtements chauds. Joe ne pouvait pas concevoir qu'il pouvais faire si froid, il faisait 10C. Rendu aux USA, la fijienne qui les accompagnent demande de la marijuanna à Ron. Après avoir fumé, elle se met à crier et finit par se faire arrêter par la police, Joe a une peur bleue, les policiers sont tous armé et l'interroge. Il ne sait rien, il dormait. Le lendemain, les policiers reviennent avec chiens pour fouillerle bateau. Il est impressionné de découvrir ce qu'on peut faire avec des chiens. Finalement, la Fijienne est emprisonnée et Joe doit retourner aux Fiji seul en prenant l'avion pour la première fois.
Nous le quittons pour Suva, d'où nous partirons pour la NZ. Nous amenons sa femme et pendant le trajet, nous prenons un autre Mahi Mahi dont nous lui remettons une grosse partie. Elle va chez sa sour et comme bagages, elle a 2 sacs de crabes vivants que nous transportons sur la plate-forme à l'arrière.Dans l'ancrage de Suva, nous subissons un autre fort coup de vent. Soudainement, nous apercevons 4 gros bateaux de pêches, de 150-200 pi de long, qui ont rompus leur ancrage et dérivent droit sur nous. Nous ne pouvons pas lever l'ancre, il est trop tard, pas le temps. Je demande à Dany de laisser toute la chaîne restante et je réussis à tasser le Nordic de côté juste ce qu'il faut pour éviter ces monstres de très près. Frans un Hollandais seul sur son bateau parvient à les éviter de la même façon.Après, nous avons les jambes flageolantes et trouvons difficilement le sommeil.
C'est la première fois que nous avons vraiment une bonne frousse depuis notre départ.Puis la traversée vers la NZ est parfaite et rapide. Une ligne droite de 1000 mi. Nous avons la visite de dauphins et apercevons un poisson étrange, un Sun fish. Nous naviguons avec Frans sur Gemini et Roxi un bateau anglais. Frans est très sympathique et à force de discussions, nous découvrons que nous nous sommes connu l'année dernière à Nuku Hiva lors d'un même souper. Nous sommes dans les journées les plus longues de l'été austral, le soleil se couche à 21h00 et les nuits sont fraiches, commeen août au Québec. Nous apprécions cette fraîcheur après la chaleur des tropiques. Je retrouve aussi en NZ la voile de haut niveau et Thelma. Déjà une première course et au retour Tony Blake, le frère de Peter Blake m'a demandé de diriger l'équipe du pont avant.
toute une marque de confiance de sa part, puis il m'a confirmé que je faisais partit de l'équipe de course cette année. Il y aura une fin de semaine de course en Janvier puis en mi-février la coupe Luis Vuiton à Auckland, l'équivalentde la coupe América. De la belle voile en perspective. Il y aura en même temps la régate des voiliers classiques dont fait partit Thelma. Thelma, c'est un pur sang de course de 65 pi, bâtit en 1894 par une des plus riche famille de la NZ de l'époque. Sa solide coque est fait de Kahauri, un bois dur, unique en NZ. J'ai barré Thelma et je pouvais apprécier sa puissance qui n'a rien de comparable avec nos bateaux modernes actuels. Je suis littéralement envouté par Thelma et ses lignes élancées dansle style des plans Fifte dont faisait partit le célèbre Pen Duick I de Tabarly. Ce sont de véritables ouvres d'art flottantes et les Kiwi se font un honneur de conserver cet héritage.
Thelma a été rénové en 2007, il est tout simplement superbe. Le retour en NZ marque aussi un point tournant dans l'épisode du décès du père de Dany. On commence à fermer une parenthèse qui s'est ouverte 15 mois auparavant. Pour Dany ce retour a pris la forme de ce qu'elle apprécie le mieux, le contact avec les gens locaux. On sait que les traces s'effacent et laissent place à nouveau à la découverte et l'émerveillement qui nous a poussé dans une telle aventure.
Nous vous souhaitons à tous de joyeuses fêtes et beaucoup de rêves fous. Nous vous souhaitons une année 2009 agréable sans mauvaises surprises et pleine de bonheur.
Martin
Opua NZ Dec 2008
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