Un récit fort intéressant de Dany sur les Galapagos
Les Galapagos - Suite
08 avril 09
Les Galapagos (Equateur)
Nous sommes mercredi le 8 avril, nous sommes présentement en mer et faisons route vers notre prochaine destination, l'Ile de Pâques que nous mettrons au moins 18 jours à atteindre.
C'est un soir de pleine lune, il fait un vent de travers d'une dizaine de nouds ce qui nous permet de faire un 4.5 à 5 nouds confortable sous génois et grand voile. Ce n'est pas vite mais cette fois-ci nous naviguons seuls et nous n'avons aucun 'timing' ou délai à rencontrer. Ca prendra donc le temps qu'il faudra, nous allons dorénavant être plus avares quant à notre consommation d'essence et nous laisser voguer au gré des vents et des vagues. René a commencé à faire fonctionner le désalinateur d'eau et c'est un succès, nous nous attendons donc à être complètement autonomes côté eau, diésel et nourriture pour les 2 mois à venir pour nos arrêts à l'île de Pâques, Pitcairn, Gambiers et finalement les Marquises.
Nous avons grandement apprécié notre séjour dans les Galapagos. Nous pourrons dire que nous en aurons profité à plein. A titre informatif, les Galapagos, aussi appelé archipel de Colon, signifie également 'tortue de terre géante' . C'est un groupe de 13 îles majeures et plusieurs plus petites. Ce sont des îles volcaniques, géologiquement très jeunes.
Selon le célèbre naturaliste, Charles Darwin, qui y a mis le pied en 1835 pour la première fois, il y aurait eu jusqu'à 2000 volcans sur ces îles. Les roches les plus vieilles datent de 5 millions d'années alors que les plus jeunes n'ont qu'un million d'années. Les îles Galapagos sont situées au confluent de 8 courants marins dont les deux courants majeurs sont celui de Humboldt venant du sud et l'autre venu du nord, communément appelé à tort, le courant El Nino.
Ces courants font que les températures des eaux varient considérablement, permettant à différentes espèces d'y vivre. A titre d'exemple, le courant froid de Humboldt supporte les colonies de deux espèces de loups marins. A l'exception des tortues de mer, tous les reptiles de cette île sont endémiques et ne vivent qu'aux Galapagos, ces espèces endémiques à l'île sont les tortues de terre géantes, les lézards de lave et certaines espèces d'iguanes de mer et de terre. A ceci s'ajoutent les requins Galapagos ainsi que plusieurs espèces d'oiseaux de mer dont le manchot des Galapagos et le Cormorant (flightless) ainsi que la plupart des oiseaux de terre. Bizarrement, les animaux n'ont aucune crainte vis-à-vis des humains et se laissent approcher et même toucher à l'occasion.
Les habitants des Galapagos sont extrêmement avenants et accueillants et ceci est encore plus vrai lorsqu'on sort de l'île la plus touristique de toutes, soit Santa Cruz où nous nous sommes arrêtés. Comme nous n'avons pas réussi à obtenir l'autografo nous permettant de nous promener à notre guise dans les quatre îles principales des Galapagos, il nous faut y aller par le biais d'excursions. Nous avons choisi l'île de Santa Cruz comme port d'entrée.
Après avoir vu les autres îles qui ont toutes leur petit cachet, nous ne regrettons en rien notre décision initiale. L'île de Santa Cruz possède tout ce qui est nécessaire pour effectuer des réparations aux besoins et se réapprovisionner convenablement avant une grande traversée. L'ancrage peut être assez rouleur mais c'est dans cette ville que toute l'action se passe et en prime, on y retrouve la même panoplie d'animaux que sur les autres îles à peu de choses près (sauf pingouins et flamands roses).
Mardi PM, après un avant-midi d'école avec les enfants et de travaux de recherches sur un animal de leur choix des Galapagos, nous partons visiter le centre de recherche de Charles Darwin. Grâce aux bons contacts de Joëlle, la nièce de Josée et Jacques, nous faisons la visite en compagnie d'un guide officiel (Joed - ami de Joëlle) qui contribue à rendre notre visite des plus enrichissantes. Énergique et dynamique, il est passionné par son travail et trouve le moyen de captiver les enfants par son don de vulgarisation évident. Il explique les choses, on ne peut plus clairement, et on ressort de là enchantés de tout ce qu'on a pu apprendre en si peu de temps sur les courants, les volcans, la faune et la flore des îles.
Nous apprenons tout plein de choses sur les tortues et les loups de mer. Les enfants sont toutes ouies et prennent des notes pour leurs projets de recherche respectifs : les tortues de terre, iguanes marins, requins baleines et raie manta. On nous y apprend que les îles Galapagos, au 17ième siècle, étaient le refuge par excellence des pirates et des navigateurs qui s'y arrêtaient pour se réapprovisionner en eau et en nourriture. Bien qu'ils avaient introduit chèvres, cochons et bétail sur l'île, ils trouvaient plus facile de simplement stocker les cales des bateaux avec des tortues vivantes qui leur fournissaient de la viande fraîche au besoin.
Ce carnage a pratiquement complètement éteint la population de tortues de terre de l'île, tant et si bien que sur une des îles, il ne restait que 12 ou 14 tortues quand Darwin est intervenu. Aujourd'hui, mis à part la célèbre tortue Lonesome Georges et certaines autres espèces disparues, les tortues ne sont plus en danger d'extinction.
Le lendemain, notre guide (Joed), nous emmène passer la journée à la plage de Garrapatero. Encore là, il nous apprend une multitude de choses sur les mangroves, crabes, oiseaux, insectes et poissons de l'endroit.
Bon, me voici de retour. Il est trois heures du matin, je commence mon quart.Ouf pas toujours facile de se motiver à se lever à cette heure-là! Et en plus on a fini les '24 Hours' snif!! Nous sommes seuls au monde, pas un bateau en vue depuis notre départ. Aucun signe de mal de mer donc l'école reprend dès demain matin.
Où en étais-je dans mon récit.Jeudi. le grand jour est enfin arrivé! C'est aujourd'hui qu'arrive Lucey Blue et cette chère Amanda. Catherine s'est couchée toute habillée la nuit passée au cas où Lucey Blue serait là à son réveil, c'est qu'Amanda et elle ont convenu de leur tenue d'arrivée. Après tout ce sont des jumelles! Et bien Catherine avait raison, à son réveil, Amanda est bien là. Ils sont arrivés vers 06h00 AM. Nous les contactons pas radio, je pars avec Ina en ville question d'aller porter du lavage et faire quelques emplettes puis j'organise un tour guidé de la baie pour l'après-midi.
Nous sommes Cat Mousses, Lucey Blue et Jacques d'Alexandre IV. Quel bel PM nous passons. En tout juste quelques heures, Lucey Blue voit ses premiers loups de mer, iguanes, fous à pieds bleus, tortues, crabes rouges et tout. Nous plongeons avec les loups de mer et les iguanes, nous sommes émerveillés mais le courant est très fort ce jour-là. Afin de diminuer la grosseur de nos sacs, j'ai laissé nos palmes sur Cat Mousses. mauvaise idée! Il faut nager très fort par moments. D'ailleurs, à un certain moment, je m'approche dangereusement des récifs sans m'en rendre compte. J'ai tôt fait de m'en rendre compte. les vagues me ramassent et je vais me fracasser les jambes sur le récif.
Jacques (Cousteau) comme je l'appelle, qui a observé le manège, arrive de nulle part pour venir me sauver . d'une mort certaine.. Non sérieusement une chance qu'il était là car je ne sais pas comment je serais parvenue à me battre contre ces vagues sans mes palmes. Je reviens au bateau avec les genoux et une cheville en sang mais rien de grave. Tant que ça n'attire pas les requins. Nous sommes bien heureux d'avoir attendu Lucey Blue pour faire ce tour. Comme ils ne sont ici que pour 4 jours, il faut s'assurer de maximiser les visites.
Le lendemain, alors que les hommes font de la maintenance, Ina et moi emmenons les enfants à la plage de Tortuga. Il faut marcher 3.5 km pour s'y rendre mais c'est tout-à-fait magnifique. Sur le sable de la plage, on voit les traces laissées par les tortues qui, pendant la nuit, vont pondre leurs oufs dans les dunes. Arrivés sur place, nous plongeons avec les iguanes et les poissons. L'endroit est paradisiaque mais nous devons retourner au bateau car cet PM il faut aller faire nos emplettes au marché de fruits et légumes. En effet, c'est le vendredi en fin de PM qu'ils reçoivent leurs produits les plus frais pour le méga marché du samedi matin qui débute dès 05h30-06h00 AM.
Dès 09h00, les tables sont déjà très dénudées, il vaut donc mieux y aller le vendredi PM surtout que nous partons pour une excursion de deux jours à l'île Isabela dès 06h00 AM demain (samedi). Nous rapportons les fruits et légumes de Lucey Blue avec nous afin qu'ils puissent aller visiter le centre Darwin. Ils emmènent Catherine et Nicolas et ce fut une très bonne chose car Nicolas a réussi à leur faire vivre le même tour guidé que Joed nous avait donné. Il se rappelait de tout, leur a tout répété et les a trimballés d'un coin à l'autre de la station, tant et si bien qu'il a réussi, en une heure, à tout leur montrer avant que la noirceur ne tombe. Il leur a même montré la légendaire tortue 'Lonesome Georges'. Ce cher mâle, dernier survivant de son espèce, caché dans un petit racoin de son enclos. Comme il n'est encore âgé que de 80 ans, les chercheurs estiment qu'ils ont encore de 80 à 100 ans pour que le science trouve une solution de reproduction pour cette petite bête qui ne semble pas du tout intéressée par les demoiselles tortues qu'on lui présente.
Samedi matin, nous partons à 16 personnes, Wasabi, Alexandre IV, Lucey Blue, Joëlle et Luis ainsi que Cat Mousses pour une excursion de deux jours à l'île Isabela. Afin d'avoir deux jours complets de visites, nous réservons un bateau 'charter' pour notre groupe seulement. Nous partons dès 06h30 et le chauffeur nous emmène faire le tour de l'île de Tortuga tout près d'Isabela. Cette île de Tortuga est magnifique. Inhabitée, elle regorge de loups marins, de milliers d'iguanes ainsi que d'une impressionnante horde d'oiseaux de toutes sortes dont les fous à pieds bleus et frégates qui déploient leurs belles gorges rouges, gonflées à bloc pour séduire ces dames. Tout un spectacle!
Dés notre arrivée sur l'île nous allons déposer nos sacs à notre auberge/hôtel. Les chambres nous reviennent à 10$ par personne et 7$ pour les enfants. Inutile de dire que ça fait du bien de se payer un vrai lit, une vraie douche (quoique froide), de l'air climatisé et une télévision avec des comiques pour enfants. Ce petit luxe est bienvenu de tous. En PM, nous partons faire un tour guidé de l'île pour y voir les manchots, loups de mer, tortues, iguanes et autres. Malheureusement les requins sont absents ce jour-là. Nous plongeons à deux reprises et voyons une tortue de mer, une raie et des loups de mer. Au retour notre guide nous offre de nous emmener voir le mur des larmes, ce fameux mur construit par des prisonniers suivant la deuxième guerre mondiale.
Ces derniers étaient gardés prisonniers de cet endroit éloigné de toute civilisation et devaient, comme châtiment, transporter de lourdes roches, à pieds (parfois avec des chaînes au pied) sur une distance de 5 km avant d'aller la poser par-dessus les autres roches pour former un mur qui devait devenir un enclos pour les prisonniers. Ces derniers étaient maltraités et n'avaient pour ainsi dire, rien à boire et manger. Après un an de ce manège, une partie du mur s'est comme par hasard. hum hum. effondré sur un garde. Bizarrement, c'est là que cessa la construction de ce mur, depuis appelé 'Muro de lagrimas'.
Le lendemain ce sont les volcans 'Sierra Negra' et le plus petit 'Chico' que nous avons visités. Nous y sommes allés à dos de cheval (1h30 durant) et avons terminé la route à pied. C'est impressionnant à voir. Sierra Negra est le deuxième plus gros volcan au monde. Il y a eu une coulée de lave à cet endroit il y a à peine trois ans passés. Du volcan 'Chico' on peut distinguer trois strates, soit voir la différence de végétation laissée par une éruption survenue il y a un million d'années, puis mille ans passés et enfin cinquante ans passés. Les enfants ont adoré cette journée plus que tout. Ils étaient champion sur leur monture. Catherine s'est découvert un autre talent inné. Elle est d'une posture et d'une élégance inégalées sur un cheval. Elle monte et dirige sa monture de façon tellement naturelle et élégante, c'était magnifique à voir. Tous ont adoré et Antoine a monté avec moi mais c'est lui qui conduisait. C'était pas mal drôle, il m'a dit 'Maman tu ne touches pas, tu peux dormir, c'est moi qui conduit'. Force fut de constater qu'il y arrivait très bien, j'ai donc dû le laisser faire tout seul. mais je n'ai pas dormi. ça dort mieux sur les motos et les motoneiges je trouve. Thomas et Nicolas faisaient la course avec Simon.
Le lendemain nos amis de Lucey Blue quitte en direction des Marquises car Buc doit quitter Hiva Oa le 9 mai pour aller travailler en Norvège. Nous tenterons de les rejoindre pour la fin mai aux Marquises afin de faire un bout de chemin ensemble en direction de Tahiti.
C'est également notre dernière journée de maintenance, il y avait beaucoup à faire mais nous avons terminé la journée en beauté avec un souper 'd'au revoir' sur Cat Mousses en compagnie de Wasabi et Alexandre IV avec au menu brochettes, riz et salade avec crevettes en entrée et trois bons desserts. Ce fut délicieux comme pot luck. Nous avons largué les amarres vers midi le lendemain. Une fois à la hauteur de Floreana à l'île de Santa Maria, nous demandons l'autorisation de nous y arrêter pour la nuit pour travailler sur notre pompe à eau. La permission nous est accordée mais on nous demande de passer par le bureau du capitaine du port. Comme nous n'arrivons pas à obtenir la location exacte, que nous n'avons pas cette info sur la carte et qu'il se fait tard, nous nous arrêtons dans la baie de Bahia de correo.
Nous avons eu deux touches sur nos lignes en pêche cet PM car en remontant les trois lignes, on découvre que deux des leurres sont disparus. Des monstres de la mer sont encore partis avec nos leurres. Nous faisons un spécial 'souper bananes' composé de petits pains aux bananes chauds, muffins aux bananes et croustillant aux bananes. C'est que notre régime de bananes, contrairement à d'habitude, a mûri extrêmement rapidement. Nos bananes étant toutes prêtes en même temps, on a affaire à les consommer rapidement. Au rythme où on est allés aujourd'hui, on devrait réussir. C'est qu'on a calculé avoir utilisé 34 bananes depuis le matin aujourd'hui. On a fait 4 recettes en tout et partout, un déjeûner, deux collations et un dessert utilisant 34 bananes. On ne devrait plus avoir de problèmes de diahrées si ce qu'on dit est vrai car en principe, les bananes ça constipe.
Au petit matin, il y a 4 bateaux de touristes. Dès 07h30 nous descendons à terre sur la plage avec notre annexe pour aller y déposer une carte postale dans ce qu'on appelle 'le most famous post office in the world'. Ce sont simplement des barils de courriers autrefois utilisés par les baleiniers qui laissaient leur courrier ici et le prochain qui passait s'occupait de livrer le courrier à qui de droit où il se rendait et ce tout-à-fait gratuitement. Nous laissons une carte postale dans la boîte aux lettres et en ramassons trois pour l'Australie et le Nouvelle-Zélande.
Il nous faut vite repartir car en l'espace de 15 minutes, trois guides nous arrêtent pour nous dire que nous n'avons pas le droit d'être là sans guide et que nous sommes passibles d'une amende de 2000$. Notre livre dit pourtant qu'il est légal de s'arrêter à cet endroit, en autant que l'on ne se mette pas à se promener ailleurs sur l'île.
De retour au bateau, nous terminons le carénage du bateau mais ce faisant ce qui devait arriver arriva et nous sommes abordés par les gardes du parc national. Ils prennent des dizaines et des dizaines de photos du bateau, on leur fait des 'bebyes' et des 'holas' mais après être monté à bord, le monsieur, qui n'entend pas à rire et n'a pas l'intention d'écouter ce que j'essaie de lui expliquer en espagnol, nous somme de le suivre jusqu'au prochain port où se trouve le bureau des autorités.
Nous partons donc, escortés, pour franchir les 3 miles nautiques qui nous séparent du port. Une fois sur place, le capt du port monte à bord en compagnie du directeur du parc national. Ils nous écoutent, appellent à la radio, parlent à je ne sais qui, réfléchissent, tournent nos papiers de tous les côtés pendant près de 30 minutes et ne trouvent pas de raison de nous retarder plus longtemps. Nous avons déjà notre 'Zarpe' qui nous autorise à quitter les Galapagos et n'avons rien fait d'illégal en arrêtant à la boîte de courrier. La seule chose est que nous ne saurons jamais qui est le fameux capitaine de port qui nous a donné l'autorité de nous arrêter. Personne ne connait l'identité de ce personnage. Nous n'avons pourtant pas rêvé, nous lui avons parlé à plusieurs reprises avant de nous arrêter hier et personne ne trouve de traces de nos communications dans les logs books du port. Très bizarre mais nous nous sortons de cette impasse indemne. Les enfants ont eu chaud!
Les autorités des Galapagos sont sérieuses avec leurs règlements et gare à qui veut y contrevenir. (nous avons rencontré des Français dans de beaux draps lors de notre visite aux Galapagos). En fait, il n'y a pas si longtemps, il était devenu complètement interdit pour les plaisanciers de s'arrêter aux Galapagos, mais avec le temps les autorités ont baissé la garde pour autoriser un arrêt d'urgence de 3 jours maximum à moins d'avoir préalablement obtenu un permis de visite pour raisons de recherches scientifiques (très difficile à avoir).
Le gouvernement équatorien a éventuellement réalisé le profit potentiel relié au tourisme venu par voie de la mer et autorise maintenant des séjours de 20 jours. Nous avons bien essayé d'obtenir un autografo mais comme il en coûte environ de 800 à 1000$ pour l'obtenir et qu'il ne permet en fait de s'arrêter à quatre îles seulement, îles qu'on ne peut de toute façon, pas visiter sans guide officiel une fois sur place, nous avons calculé avoir fait une bonne affaire en n'obtenant pas ce permis.
Au bout du compte, nous repartons en ayant vu trois des quatre îles officielles et il nous en a coûté moins que si nous avions eu à défrayer les coûts d'un autografo. Bref, nous avons profité au maximum de notre escale aux Galapagos et nous gardons de magnifiques souvenirs de cet endroit exotique.
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