Nouvelles des Navigateurs

Ce blogue a été conçu par Nycole - VE2KOU et se veut un point de rencontre
entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

dimanche 31 mai 2009

CAT MOUSSES - René et la famille entre les Gambier et les Marquises - RÉCIT

En route pour les Marquises
31 mai 09
Entre les Gambier et les Marquises

Après l'incident des 600 litres d'eau perdus, les choses se sont tassées un peu. Le lendemain les vents ont diminué et nous en avons eu pour trois jours à nous assister au moteur, sans quoi nous avancions à pas de tortue.

Malgré le fait que nous avions encore certainement l'équivalent de 40 litres d'eau via nos gallons sur le pont (ce qui aurait pu nous tenir pour 8 jours avec notre équipage de 6 personnes), Jacques et Josée d'Alexandre IV ont eu la bonté et la générosité de nous faire cadeau de trois de leurs 5 gallons d'eau.

Pour ce faire nous avons procédé à une opération de transbordement d'urgence en mer grâce à un savant système de cordes et de poulies entre Cat Mousses et Alexandre IV. Ils nous ont transbordé de l'eau et nous des bananes. L'opération fut un succès. Merci infiniment à Jacques et Josée. Encore une expérience de plus en arrière de la cravate!

A part ça tout va bien, les vents ont fini par forcir, tant et si bien que nous faisons des moyennes de 6 à 7 nouds de vitesse. C'est pas mal pour notre rafiot! Le jour ça va mais depuis deux nuits on ne manque pas d'action et d'activités nocturnes. Les grains se succèdent et on n'arrive pas toujours à les éviter.

Quand la voilure n'est pas parfaitement balancée, le pilote automatique fait des caprices et ne tient pas, en quel cas il faut sortir sous la pluie pour reprendre le cap en allumant un moteur ou deux. Evidemment, les moteurs tournent toujours aussi rondement. surtout dans ce genre de situations d'urgence! Le moteur de tribord éprouve toujours son problème de transfert de vitesses et il faut aller plonger dans la salle des moteurs chaque fois qu'on veut en baisser la révolution (pratique la nuit!) et pour le moteur de babord. un cordage de trampoline est allé s'emmêler dans l'hélice cette nuit, le rendant inutilisable pour le moment.

Le capt devra encore plonger en pleine mer dans des vagues d'au moins 15 pieds pour aller remédier à cette situation (changement de plan, il attendra à notre arrivée à Fatu Hiva, les vagues sont trop grosses).

Parlant d'hélice, celle du côté tribord est encore en train de se désengager à cause du fameux chemin de clé. Non mais on as-tu assez hâte d'arriver à un endroit où on pourra se réparer adéquatement! Une chance que le capt est débrouillard.

Hier il a réussi à réparer le radar qui ne répondait plus à cause d'une connection corrodée et la même chose pour celle de l'indicateur de vent qui s'est cassée lors de cette opération. Le capt adore toujours sortir tous les livres des bibliothèques, dévisser les cadres et défaire les murs de la chambre avant tribord pour aller jouer, la tête à l'envers dans ces filages.

Non mais au risque d'avoir l'air de me plaindre, je ne fais que dépeindre les situations de notre petit quotidien. Pour ceux qui pensaient que nous passerions notre temps en vacances de rêve à siroter des petits cocktails sous les palmiers des Tropiques, je confirme que la vie de navigateur n'est pas toujours de tout repos.

C'est précisément ce que je voulais dire avant de partir quand je disais que ce ne serait pas de pures vacances. Et n'oublions pas que le jour le capt et sa seconde doivent continuer de s'acquitter de leurs tâches habituelles des classes, réparations, repas et autre, et ce tout en dormant à tour de rôle, ici et là pour rattraper les heures de sommeil perdues en raison des quarts de veille de la nuit.

Mais vous savez quoi? On ne changerait pas notre vie pour rien au monde je vous le confirme! Les beaux moments continuent de surpasser les petits désagréments occasionnels.

MERCI À MON "COLOMBO"


Eh oui... j'ai des "colombos" qui sont efficaces - Merci à Luc de me confirmer - PHOTO À L'APPUI - la magnifique pêche de Thomas (Cat Mousses)

Félicitations mon cher Thomas - Super impressionnant cette langouste - RÉGALEZ VOUS

Nycole

P.S. - J'espère que vous aimez les bananes hi hi hi

ALEXANDRE IV - Jacques et Josée - Récit des Gambiers...

Bonjour à tous,

Notre périple aux îles Gambier est terminé. Ce sont des îles situées à 1,600 km au sud-est de Tahiti. D'origine volcanique, elles sont composées d'un lagon principal d'une circonférence d'environ 90km, comportant cinq îles hautes et quelques 18 îlots et motus. L'île principale de Mangareva et son village de Rikitéa abritent plus de 80% de la population environ 800 personnes.

La majorité travaille dans les multiples fermes perlières des Gambier. La grande majorité des perles noires de Polynésie proviennent de cet endroit. Nous avons été incapables d'en visiter une, même avec nos connexions.Les gens sont réticents.


Après 21 jours de mer, on est resté trois semaines. Pour nous c'est quasi un enracinement. Nous avons aimé l'endroit pour sa beauté,une faune très luxuriante avec ses arbres à fruits et ses magnifiques fleurs. Les gens sont d'une gentillesse extrême,on nous donnait plein de fruits: des pamplemousse qui sont un vrai régal en passant, des bananes, des mangues, des papayes, des citrons, des citrouilles. Josée a fait un potage et un pain avec, un vrai régal.

Cela fait drôle de cuisiner de la citrouille au mois de mai. Il est vrai que pour eux c'est l'hiver austral. Certains Français vivant sur l'île cultivent leurs légumes et herbes aromatiques dont Yves, un ancien légionnaire, béret vert très haut en couleur et sympathique qui nous a donné des piments rouges forts forts, de la sauge, du romarin et d'autres fines herbes.

Un polynésien nous a donné du poisson et du muscle de la nacre qui est un peu comme la pétoncle que tu manges cru avec du citron ou très très légèrement cuit dans le beurre, un autre vrai délice. Les happy hour ont été un vrai délice. On nous a emmené gratuitement à la pêche en haute mer, René, Nicholas et moi-même, malheureusement nous n'avons pas pris d'espadon mais quand même un beau thazard et 6 bonites et avons eu beaucoup de plaisir à poursuivre les bancs de bonites avec le bateau.

J'ai conduit le bateau la majorité de la journée. René, Thomas et moi même avons été aussi à la chasse à la langouste et c'est Thomas,le fils de René qui a pris l'unique langouste de la nuit (mais une belle de 2 kilos, on s'est régalé). C'est une pêche différente de ce que l'on a connu à date. Nous sommes partis en annexes vers 21:30 et les avons laissés sur le quai de l'aéroport. Nous avons traversé la piste et marché dans un pied d'eau à marée basse sur le long du récif au moins 2 kilomètres avec mon puissant réflecteur 12 volt et le ''Power Pack'' dans le dos pour fournir l'énergie pendant les 4 heures de notre excursion. J'ai eu quelques ampoules au pied, les bottillons de plongée ne sont pas vraiment adaptés pour les longues marches.

Nous avons assisté à une soirée de pratique de danse polynésienne pour les festivités du 14 juillet. La pratique était vraiment un spectacle impressionnant. Le bruit des tam-tam était hallucinant et pour arriver à faire ces mouvements de danse tant chez les filles que les garçons cela prend des années d'expérience.

Pour la première fois cette soirée là, on avait vraiment l'impression d'être en Polynésie.

On a fait deux randonnées au mont Mokoto (441 mètres)duquel nous avons une vue imprenable sur les Gambier. On voyait toutes les îles, les fermes perlières et la barrière de corail qui contourne presque toutes les îles. Josée et Dany ont été très impressionnées par cette barrière de corail. On en comprend vraiment l'effet sur les îles internes quand ont voit de si haut l'effet de brise-lame sur l'archipel.

La culture des Gambier a été très influencée par les missionnaires catholiques. Il y a sept chapelles dont une cathédrale pour 2000 habitants dans le temps, c'est à dire dans les années 1830. Nous avons pu visiter la cathédrale qui est en rénovation, grâce à M. Sauvage ,un homme de 83 ans passionné par l'histoire des Gambier. La cathédrale est le plus grand et plus ancien monument historique de la Polynésie. Elle est imposante (62 mètres de long par 19 de large) et a été construite entièrement avec des matériaux de l'île, mur en pierre de corail cimenté et plâtré avec de la chaux fait avec le corail, les murs et les colonnes intérieurs ont presque 1 mètre d'épais la voûte (plafond en rond) est en osier tissé laminé dans la chaux de corail, l'autel est tout décoré de coquilles de nacre en forme de fleurs, les prie dieu, confessionals, rambardes, bancs sont fait d'un bois local que personne ne peut identifier mais qui n'a jamais été piqué par les tarets ou autres insectes depuis toutes ces années (1841).

Ce que l'on voit beaucoup dans les églises en Europe. La construction elle même a pris plus de 12 ans et de plus il y a trois autres petites églises sur cette petite île de 10 kilomètres de long. La cathédrale était nue car les bancs ont été transférés dans un centre sportif en attendant les réparations et les luminaires sont entreposés au presbytère. Il y a une messe à tous les jours et les gens vont tous à l'office du samedi soir et du dimanche matin.

C'est aussi l'endroit de l'île pour avoir toute l'information et aussi pour se rencontrer. Josée a pris des photos du magnifique autel mais on ne pouvait pas avoir une bonne perspective car elle était recouverte de plastique pour le protéger de la poussière.

En parlant de nacre ils ont une école qui apprennent aux élèves à la travailler. C'est un travail très délicat car la nacre à l'état brut est comme un gros coquillage ordinaire et c'est le polissage qui fait sortir toute la beauté. Par la suite on la grave avec des motifs de fleurs et de tiki. Si vous passez par ces îles amenez-vous un peu d'argent car la nacre et la perle qu'on y vend est beaucoup moins chères qu'à Tahiti.

L' école professionnelle pour transformer la nacre en bijoux (nous en avons achetés une très belle) et un atelier de menuiserie et de mécanique ont été créés par des jésuites québécois dans les années 80 et c'est dirigé maintenant par un québécois Marc Tardif (qui revient au Québec pour sa retraite) ancien entraîneur olympique, il a dirigé deux médaillées olympiques Caroline Brunette, je crois en Canot Kayak et l'autre Sylvie Daigle en cyclisme je crois. Et il à aussi fondé une école de pirogue à balancier de compétition (très populaire sur l'île et en Polynésie).

Renseignements utiles pour les navigateurs.

Le mouillage a été très confortable tout au long de notre séjour de plus de trois semaines. Nous étions ancrés dans de la vase avec deux ancres empenelés (Bruce 60 lbs et Fortress 27 avec 3 mètres de chaînes entre les deux) et 200 pieds de chaînes 10mm dans 50 pieds d'eau ( petit conseil au navigateur quand vous ancrez dans de la vase molle laisser vos ancres enfoncer dans la vase une couple d'heures avant de tirer dessus avec le moteur pour savoir si elles sont bien prises, ceci vous évitera de penser que le fond ne tient pas).

Nous avions internet Wi-Fi qui fonctionnait par intermitence, il faut acheter du temps 2,000 francs polynésien ($24.00 us) pour 5 heures d'accès (oui assez dispendieux merci) mais la carte fonctionne dans plusieurs mouillages de la Polynésie (deux cartes passées à date). Nous avons par contre eu de l'eau gratuitement et des pamplemousses par le vendeur de la carte, sinon il faut acheter 1 mètre cube d'eau (1,000 litres) à la mairie pour 500 francs.

Plusieurs petites épiceries dans le village complètent le ravitaillement manquant mais il faut y aller dans les premières heures d'ouverture après que la Goélette soit passée dans l'île. Après il ne reste plus grand chose dans les épiceries et évidemment le tout est à un prix astronomique ex: Plat de crème glacée 1,000 francs ($12.04 us), pain 450 franc ($5.42 us), sac de chips Laws 500 francs ($6.02 us), 2 litres de Coca-Cola 700 francs ($8.43 us) et n'oubliez pas qu'il faut rajouter un 20 à 25% pour le dollar canadien. Nous avons mis 350 litres de diesel pour 38,500 francs ($463,00 us) à même la Goélette (petit cargo avec deux mats de déchargement).

Nous étions amarrés à couple sur son tableau arrière et nous avons remplis directement avec leur boyau de 3 po. de dia. mais avec peu de pression, le tout a passablement bien été à part le premier réservoir sur Cat Mousses petit déversement le temps de comprendre le principe de la valve de la buse de remplissage. Nous étions 5 voiliers Canadiens dans les derniers jours ,nous étions majoritaires.

Présentement, nous sommes en navigation depuis cinq jours, à 12* 58 min S par 137* 37 min W, cap au 323* à 168 mn (311 km) des Marquises. Notre trajet total est de 788 mn (1459 KM). Départ assez corsé, mer agitée et bon vent du NW de face, ça nous a pris quelques heures d'adaptation avant que nos corps s'y sentent bien.

Mais après, condition aidante, vent du SSE 10 à 15 noeuds Grand Largue et vagues arrière c'était très confortable (relatif pour les terriens) Josée a cuisiné beaucoup dans ce temps-là. Le bon vent annoncé de l'est est arrivé de 20 à 25 noeuds et sûrement du 30 à l'occasion.

Nous faisons une moyenne entre 7.5n et 8n avec des pointes à 9.5n . Donc on se prépare de la bouffe d'avance car pas toujours évident de se faire un bon repas dans ces conditions.

Nous n'avons pas pêché car nous avions du poisson au frigo et nos deux congélateurs sont encore plein à rebord. En infos 171 milles nautiques (316 km) dans le dernier 24 heures avec un contre courant de face de un demi noeud en plus. Nous arriverons demain matin le 1 juin 2009 vers 8:00.

En résumé, une escale inoubliable encore, qui va se rajouter à nos autres du Pacifique. Le voyage est encore jeune, mais nous sommes déjà comblés de ce que nous avons vécu à date et le reste s'annonce aussi bien d'après les commentaires de Wasabi qui ont été aux Marquises et sont dans les Tuamotu présentement. Ils ont trouvé des magnifiques sites de plongée.

Bye bye à tous

Jacques et Josée
Alexandre 1V
VE2 PJW


P.S. Richard Poirier ou René envoyez moi le courriel de Roger Provencher S.V.P.

P.S. Pierre Arseneault envoie moi les adresses courriel de ta famille et de Gaétan.

P.S. À TOUS N'OUBLIER PAS DE NE PAS UTILISER LA FONCTION RÉPONDRE À CE MESSAGE MAIS BIEN LA FONCTION NOUVEAU MESSAGE QUAND VOUS NOUS ÉCRIVEZ. MERCI ET AU PLAISIR DE LIRE VOS COURRIELS.

ITINIÉRAIRE - pour les curieux et amis - DE L'ÉTOILE DE LUNE AU QUÉBEC

Eh bien - voilà tout un mois en perspective pour nos amis Dominique et Nathalie qui visiteront, pour la première fois, le Québec.

André et Louise du Réseau du Capitaine ont déployé de multiples talents en dressant cet itinéraire pour faire profiter au MAX nos amis Nat et Dom.

BRAVO - bravo et encore bravo André et Louise - vous êtes S U P E R....

Pour vous donner une idée...

PLAN DES ACTIVITÉS PROPOSÉES POUR LA VISITE DE NATHALIE ET DOMINIQUE

DU 5 JUIN AU 2 JUILLET 2009



VENDREDI 5 JUIN :

Arrivée Nathalie et Dominique à 23 h 10 – American Airlines vol 1932

SAMEDI 6 JUIN :

Visite chez Pierre, VE2VO vers 14 heures

Rencontre Nycole vers 17 heures

Souper chez Sushi Hana vers 18 h 30


DIMANCHE 7 JUIN :

9 h 30 grand départ de Saint-Bruno vers Québec

Midi – pique-nique avec Mona et Édouard (Argo V) à la Marina de la Chaudière

14 h – départ vers Baie Saint-Paul (Musée Cirque du Soleil)

Ile-aux-Coudres, souper et coucher

LUNDI 8 JUIN :

Midi – départ vers Tadoussac avec arrêt à la Malbaie et possiblement
Cap à l’Aigle

Coucher à Tadoussac

MARDI 9 JUIN :

Expédition aux baleines bleues (30 m/130 tonnes), rorqual, et fjord du Saguenay (3 heures en zodiac)

Après-midi : départ pour Forestville – traversée du fleuve vers Rimouski

Visite et/ou souper à la Marina de Rimouski

Coucher à Sainte-Flavie

MERCREDI 10 JUIN :

Arrivée à Matane : passe à saumons, Réserve faunique de Matane (observation d’orginaux, ours, etc.)

Poss. coucher à Matane (si cheptel abondant)

JEUDI 11 JUIN :

Exploration de la côte gaspésienne (selon les désirs de nos invités)
– Arrêt à Sainte-Anne des Monts pour crabe et homard

Visite Anse Pleureuse, Grande Vallée et Grand Étang

VENDREDI 12 JUIN :

Visite du Parc Forillon, Cap Desrosiers (Centre d’interprétation)

Arrivée à Percé

Poss. coucher à Percé

SAMEDI 13 JUIN :

Départ de Percé vers Sainte-Thérèse de Gaspé (capitale du crââââbe)

Poss. rencontre avec Paul Babin (VE0MAT) et Danielle

Vers Chandler pour prendre le traversier en direction des Iles-de-la-Madeleine

DIMANCHE 14 JUIN :

Arrivée aux Iles-de-la-Madeleine le matin

DIMANCHE, LUNDI ET MARDI – LES 14, 15 et 16 JUIN :

Visite des Iles (vous référer au carnet de Nathalie pour les détails, hi, hi!)

MARDI 16 JUIN :

En soirée, embarquement sur le CTMA Vacancier en direction de Montréal
(en compagnie de Jacques Lacoursière, historien confériencer à bord durant la croisière)

MERCREDI 17 JUIN :

Escale à Gaspé dans le cadre du 475e anniversaire

JEUDI 18 JUIN :

Escale à Québec et visite rapide du vieux Québec

VENDREDI 19 JUIN :

Débarquement au Port du Vieux-Montréal le matin

SAMEDI 20 JUIN :

Jour de relâche (lessive)

DIMANCHE 21 JUIN :

Tôt en après-midi : arrivée chez Roger (VE2AML) et Adriana pour barbecue de grillades argentines et rencontre des animateurs du Réseau

LUNDI 22 ET MARDI 23 JUIN :

Sous les bons soins de Roger, visite de Montréal et possiblement des bisons.

Mardi après-midi : rapatriement des corps et retour à Saint-Bruno

MERCREDI 24 JUIN ET JEUDI 25 JUIN :

Visite des Cantons de l’Est ou de la région des Laurentides (au
choix)

VENDREDI 26 JUIN :

Jour de relâche

SAMEDI 27 JUIN :

Midi : Pique-nique au Lac Champlain organisé par Nycole et rencontre des capitaines…

DIMANCHE 28 JUIN ET LUNDI 29 JUIN :

Retour à Québec pour visiter la belle ville, spectacle du Cirque du
Soleil, Possibilité de lunch à la marina de Québec, Souper chez Mona et
Edouard.
Visite de la Chute Montmorency et de l’île d’Orléans (bisons)

MARDI 30 JUIN :

Visite au Festival International du jazz de Montréal

MERCREDI 1er JUILLET :

Jour de relâche – préparatifs de départ (sniff, sniff!)


Note : La planification des événements est confirmée jusqu’au 24 juin. Les activités qui suivent pourraient être modifiées, sauf le 27, bien sûr!


Vos hôtes du Réseau du Capitaine.

VACATIONS AU RÉSEAU DIMANCHE SOIR - via L'Étoile de Lune

Oh là là - jusqu'à la dernière minute vous nous transmettez votre rapport du QSO - merci mille fois Dominique et Nathalie.

Nycole


Dernier QSO du soir avec le Pacifique, puisque Alexandre 4 et Catmouss entreront aux Marquises demain. Et que l'étoile de Lune sera sagement amarrée dans une marina protégée. La propagation aurait pu nous faire plaisir... Mais elle n'a pas voulu... Elle n'a eu aucune notion de ce qu'elle nous causait comme peine... Le Pacifique très difficile ce soir. Malgré cette vilaine qui se montrait de mauvaise volonté, l'amitié marine a triomphé et j'ai pu prendre les positions et comprendre le principal.

L'Atlantique

TU2MR
est le seul qui a du vent sur le "lac atlantique" comme l'appelait Pierre ce matin. 13 Noeuds de sud permettent à Aldebaran d'avancer. TVB à bord

F5NPW
29°56n 50°08w
il a beaucoup moins de chance que ce brave Jean Marie. Eric n'a eu droit qu'à une rafale de 8 noeuds pour toute la journée. Il a fini par redémarrer le moteur pendant le QSO pour avancer un peu. Il était à la dérive depuis la nuit dernière.

Le Pacifique

VE2pjw
12°48S 137°43W
vitesse 7 noeuds
il reste 145 milles à parcourir

VE0RBD
13°35S 137°43W

Cap 343°
vitesse 6.7 noeuds

A croire que Jacques creuse le sillage que René suit sagement... Pas si sagement. Depuis hier soir, le vent s'est considérablement renforcé, ils ont des rafales à 30 noeuds. Un vent soutenu à 20 à 22 noeuds, au travers. Les vagues sont présentes, très présentes avec 12 à 15 pieds. Les conditions ont été qualifiées de MUSCLEES par les deux équipages. Tous deux ont considérablement réduit la voilure. Sur Catmouss deux ris sont pris dans la grand-voile et le génois montre encore l'équivalent d'un mouchoir de poche.

Jacques arrivera toujours demain matin en heure locale aux Marquises, et René prévoit d'arriver en fin d'après midi.

MESSAGE IMPORTANT QUI LEUR TENAIT A COEUR QU IL SOIT TRANSMIS AU RESEAU des gros 88 à Nycole, des salutations fusent en tout sens de la part des deux équipages vers tous les capitaines du réseau, à chacun sa cordiale poignée de main. Grosse émotion sur la fin, car il est probable que c'était le dernier contact par la voix des ondes...

A la question avez vous besoin de météo?
Ils ont tous deux répondu que pour les dernières 24 h ils avaient tout ce qu'il leur fallait et qu'ils finiraient la route avec ça.

Voilà les capitaines
Ce fut avec grand plaisir que j'ai suivi les équipages du Pacifique encore cette année. De Panama, à Galapagos en passant par Pâques, Pitcairn, une belle dépression pas gaie au milieu, les Gambiers et maintenant les Marquises, ils en ont fait du chemin!

Ma voix a bien voyagé elle aussi, à présent ce sont les oreilles du capitaine qui vont se reposer... hi,hi!
Toute notre amitié marine
nat et dom de l'étoile de lune

ALTO - Donald et France au Lac Champlain

Donald et France sont de retour au Lac Champlain à Monty's Bay

Bon retour et à très bientôt sur le lac

VACATIONS AU RÉSEAU DIMANCHE MATIN

ALDEMARAN : Jean-Marie est en navigation. Position : 37-38 N et 21.00 W avec un vent S de 12 à 15 noeuds. Cap à 90 degrés et tout va très bien.

AMICADO : Roger est dans le calme plat et navigue à moteur. Il a parcouru 130 mn dans les dernières 24 heures. Actuellement à 430 mn des Bermudes et prévoit arriver dans 85 heures.

3 ÉPIS : Éric est dans le calme plat et ne bouge pas. Il attend le vent. Position : 29-51 N et 50-23 W.

ISOBAR : Richard fait voile et moteur - vitesse de 3 noeuds. Position : 37 N et 66-23 W. Environ 4 jours avant de voir la côte des Maritimes.

MALOYA : Hervé va beaucoup mieux ce matin et la fièvre semble vouloir le quitter. Il prévoit un départ des Bermudes mercredi, selon la météo.

CIEL & MER : Réjane et Denis sont toujours aux Bermudes et quitteront dès que la météo le permettra en direction de New York

SEA BELLE : Marcel et Lise sont à Great Harbor Sale et se dirigeront probablement demain vers Bimini

AITA PEA PEA : Charly et Renée sont à Tortuga sous un beau ciel bleu. La pêche est bonne et tout va bien.

L'ÉTOILE DE LUNE : Nathalie et Dominique comptent les "dodos" avant leur arrivée au Québec vendredi soir à Dorval. Ils entreront en marina demain matin pour y laisser le voilier pendant leur séjour au Québec.

samedi 30 mai 2009

VACATIONS AU RÉSEAU SAMEDI SOIR via L'Étoile de Lune

MERCI beaucoup Nathalie et Dominique pour ce compte-rendu

Ca passait "assez" bien ce soir. JC faisait vibrer le s-mètre entre 7 et 9, donc il était avec nous dans le carré. Il y a un message spécial ce soir pour Jean Yves, des remerciements appuyés pour le suivi des maritimes mobiles qui sont sur l'Atlantique. Mais pas seulement, c'est un grand merci général pour ce travail quotidien qui nous aide tous.

Atlantique

TU2MR
Jean Marie Aldébaran
37°40n 22°51w
depuis midi il avait du vent de sud de 6 noeuds, il était toujours au moteur, mais les voiles étaient appuyées par le travers par ce souffle de vent. A 10 noeuds de vent, il commencerait à pouvoir se passer du moteur. Mais il était satisfait car dans ces conditions, il faisait du 7 noeuds de vitesse.

F5NPW
Eric solitaire sur 3 épis
29°50N 50°14w
Il était au mouillage au milieu de l'ATLANTIQUE. Mouillage peu connu, très désert, seulement visité par les Argonautes... Mais rouleur! Il n'avance plus car il doit préserver son gasoil pour le final. Et JC lui annonçait 1 noueds de vent... Pourquoi j'y mets un "s", ben, c'est pour favoriser la chance et que ses petits copains arrivent pour faire avancer 3 épis.

Côté Pacifique

On s'est bien entendu, il y avait des périodes d'évanouissement, mais dans l'ensemble le QSO était décodable et agréable.
VE2PJW
15°30 S 136°45W
cap 332°
vitesse 7.5/8 noeuds (pointes à 9.3 nds, il allait réduire après le QSO) à 319 milles de la baie des vierges

TAE (temps d'arrivée estimé) 5h39 du matin le 1 er juin (donc dans l'avant midi en heure locale)

Il a remis ses voiles ce matin en plein à 8 heures, car la nuit a été farcie de grains, il avait dû réduire pas mal l'allure. Il l'avait fait également pour attendre René, mais finalement les deux équipages ont décidé de ne pas s'attendre davantage. 28 milles séparent les deux bateaux.

Tout va bien à bord de Alexandre 4. Message particulier: pour André, il a effectivement bien pris ses messages la nuit dernière, ça passait à 2800 bytes. DOnc il a nettoyé sa boîte lui-même. Il promet qu'il prend des tout petits fichiers grib...

VE0RBD
15°53 s 136°56w
conditions équivalentes à PJW, vent 15/18 noeuds d'ESE vagues de 10 à 15 pieds (ça brasse assez!) vitesse du bateau 6 noeuds pense arriver le 1er juin à la tombée de la nuit mais le mouillage est facile d'accès, de plus, Jacques qui sera arrivé avant lui, pourra le guider.

René avait réparé son radar, la pompe eau douce aussi tout allait bien, côté bateau et équipage...

Le soleil est revenu avec seulement quelques grains passagers, donc tout allait bien, la température à bord avait remonté également.

Voilà les capitaines, de grosses bises de Nat et Dom qui vous souhaitent une belle soirée de samedi L'étoile de lune

VACATIONS au Réseau SAMEDI MATIN

ALDEMARAN : Jean-Marie est à 37-41 N et 23-57 W dans le calme. Vent de l'Est à 4 noeuds

AMICADO : Roger est à 25-58 N et 57-01 W - vent faible - moteur pendant la nuit mais maintenant il réussit à atteindre une vitesse de 4.7 noeuds à la voile. Il prévoit arriver aux Bermudes dans 5 jours.

3 ÉPIS : Éric est toujours dans la pétole. Position : 29-38 N et 50-36 W ; il est à environ 400 mn de Roger.

ISOBAR : Richard est à 35N et 66.28 W faisant cap au 336 degrés. Actuellement vent SW de 15 noeuds, ciel bleu mais nuages au loin. Vitesse de 5 noeuds.

CIEL & MER : Réjane et Denis sont toujours aux Bermudes et ont récupéré leur genois hier. À partir de maintenant, c'est la météo qui décidera de leur départ car tout est prêt.

MALOYA : Hervé et Annabelle sont aux Bermudes. Hervé a consulté un médecin hier qui lui a confirmé qu'il avait une grosse infection. Il doit se reposer - ce matin , la fièvre avait commencé à baisser.

ABSAROQUE : Jean-Pierre et Denise quittent Boqueron en direction de Ponce (Puerto Rico). Actuellement à moteur - vent ESE de 10 à 15 noeuds.

MARIE-GALANTE : Richard est arrivé à St-Pierre (Martinique) et y a rencontré Bleu Marie (Jean-Pierre et Michèle). Ils se dirigeront aujourd'hui vers les Anses d'Arlet.

SEA BELLE : Marcel et Lise ont quitté Chubb Cay hier et sont maintenant à Great Harbor Cay. Ils navigueront demain vers Bimini

NIKAN : Jean-Pierre et Dana profitent de la région de Boca Del Toro et complètent tous les préparatifs pour laisser le bateau en cale sèche et revenir au Québec dans 2 semaines. Jean_Pierre me disait que la température est autour de 28 à 32 C avec petite pluie quotidienne -

VACATIONS AU RÉSEAU VENDREDI SOIR via l'Étoile de Lune

Grosse déception en début de QSO j'ai tellement étiré mes oreilles que j'ai cru que je m'étais transformée en "pinpin" (vous savez cette pauvre bête que les marins n'aiment pas) Donc miraculeusement j'ai pris les positions de VE0RBD, presque par miracle, si cela peut aider vraiment (?). Puis, vers 20H30 TU la petite voix de Jacques qui avec son beau travail de câblage pour sa radio passait bien, en concert avec l'Atlantique qu'on a interrompu, pour revenir sur le Pacifique.

VE0RBD
17°49S 136° 03 W
CONDITIONS 10 NOEUDS EST
5 NOEUDS DE VITESSE
464 MILLES DES MARQUISES
CAP 0° plein nord

VE2PJW
17°39S 136°03W
mm conditions, cap et vitesse

Sur Catmouss, il a repris les clés à molettes et tournevis, il a un problème de radar et doit réparer tout ça (problèmes d'oxydation). Malgré ces problèmes le moral reste bon à bord de Catmouss

Suite du feuilleton d'hier, le transfert s'est fait avec beaucoup de plaisir, c'est qu'ils amusent comme des petits fous au milieu du Pacifique. A force de voir des goélettes, les voila t'y pas qu'ils ont refaçonné des toulines à l'aide de câblots, et ils se sont envoyés des bidons jaunes d'eau à l'aide des drisses de spi. Voilà un nouveau sport! On n'envoie plus le spi sur les bateaux, mais des bidons d'eau. Jacques a pu comme ça ravitailler "en vol" René qui avait perdu avant hier toute sa réserve d'eau.

Sinon, après les muscles de nacres, voici qu'ils cuisinent à tour de bras et sur les deux bateaux la citrouille (les citrouilles). Aller si loin pour manger de la citrouille! Je vais demander comme Roger dans ses chroniques : "est-ce que ça vous surprend?" Pas Jacques, surtout qu'il dit découvrir tous les bienfaits de la citrouille! C'est l'hiver aux Gambiers, et il pousse sur l'île des citrouilles à longueur d'année, ils en font à toutes les sauces, potages, purées et pains... tout tout tout y passe. Josée et Dany rivalisent d'imagination derrière les casseroles pour trouver des manières originales de tout faire

Quand on touche aux citrouilles on pense tout de suite à... à... mais non pas Holloween, aux contes de fées. Et la morale de cette histoire, c'est que Jacques est comme un coq en pâte, Josée lui fait des bons petits plats Dany fait de même pour sa petite famille, je vous le dis! Ces capitaines n'ont pas du tout l'idée de changer d'amirales, et pourtant ils s'approchent du pays des vahinés... mais nos Québécoises savent y faire!!!!

Les élucubrations de bidons jaunes et de citrouilles de Jacques sont cosignées par René.
Seul bémol... Jacques me connaissant a dit qu'il ferait un tour sur le blog de Nycole aux Marquises pour voir si j'étais fidèle dans mes rapports... Suite à voir s'il y a démenti (Hi, hi...)

PLUS SERIEUX
Jacques a des fichiers grib qui coincent sa boîte, il demande si André pouvait "s'il te plaît" enlever tous les fichiers grib de sa boîte

Sinon René a bien pris la météo de Nycole, les gros mercis. Ils veulent bien d'autres Bouyweather à envoyer à copie à Jacques qui a nouveau arrive à bien se connecter sur WINLINK

Sur l'Atlantique
TU2MR 37°41N 25°16W
12 NOEUDS DE NE PRESQUE FACE
ça n'avance pas, il est ballotté par la houle

F5NPW
29°08N 51°32W
PAS DE VENT AU MOTEUR
S ARRETERA 2 OU 3 JOURS SUR ACORES
cap 0 pour aller chercher un peu de vent essayé de faire du nord, mais négatif, le vent ne gonfle pas les voiles
1265 milles avant le port d'Horta
a grillé la moitié de son réservoir, continuera un peu, puis il attendra le vent, pour se garder une réserve à l'approche des côtes, il nous a redonné l'histoire du Horse route, car pas de vent sur cette route a handicapé les marins de tout temps, les goélettes qui revenaient des antilles vers l'Europe restaient tant encalminées, qu'ils jetaient les chevaux morts par-dessus bord...
Que c'est triste... ça!

Amitié marine
Nat et Dom de l'étoile de lune

vendredi 29 mai 2009

L'ÉTOILE DE LUNE - Nathalie et Dominique - GUIDE DES ABC

Ca y est le guide sur les ABC est prêt et confié aux bons soins d'André pour qu'il en dispose dans les carnets du Réseau du Capitaine.

Nous sommes heureux de collaborer avec l'équipe et espérons que ces informations aideront les équipages à passer un bon séjour aux ABC

Le guide existe sous deux formes. Le format PDF téléchargeable ou le format animé en html avec accès aux albums photos à trouver au lien suivant :

http://s121758490.onlinehome.fr/edl/abc/index.html


Toute notre amitié marine
Nat et Dom de l'étoile de lune

ORCA MINOR - André et Gertrude - de retour au Québec

Çà y est, Orca minor est de retour au Québec.!

Partis des Bermudes il y a neuf jours, nous sommes finalement arrivés le 29 mai à Cap-aux-Meules, PQ. On est le premier voilier de la saison à passer à Cap aux Meules, on a le pommeau d'or !!! Comme ce fut aussi notre point de départ de l'an passé pour les Açores, notre circuit Atlantique est donc officiellement complété !! Beaucoup de choses se sont passées depuis et je dois avouer qu'avec le recul, nos petites aventures de juillet 2008 avec les ouragans Bertha et Cristobal nous semblent maintenant bien loin dans le temps...

La traversée depuis les Bermudes s'est bien passée avec beaucoup de soleil (anticyclones), mais on aura donc aussi fait pas mal de moteur, soit l'équivalent de 4 jours sur les neuf qu'aura duré le passage(1000 MN). Pas rencontré de dépression sur l'océan, seulement deux fronts froids avec des vent soutenus à 30 kt. Çà s'est bien passé et quand on l'avait trop dans le pif, on se laissait dériver sous voilure réduite (G-V 3 ris et tourmentin).

Ici maintenant qu'on est dans le golfe, le fond de l'air est remarquablement frais, tout comme le fond de l'eau... On a donc échangé nos shorts du sud pour celles avec de la fourrure et s'en est donc fini avec les baignades. On a maintenant l'air de deux pingouins en imperméable sur le pont d'Orca, tout jaune avec des tuques.

On va maintenant se reposer quelques jours aux îles, en mangeant du homard évidemment, puis on commencera à remonter le fleuve jusqu'à la maison (Montréal). On se sent déjà de retour en terrain familier !

Amitiés à tous! Merci pour votre support et votre présence en onde à chaque matin.

Gertrude et André, les orcadiens qui ont frette aux pattes !

VACATIONS au réseau Vendredi matin

ALDEMARAN : Jean-Marie est à San Miguel aux Açores et quittera dans quelques heures en direction de l'Europe

AMICADO : Roger est en navigation vers les Bermudes depuis l'Europe. Position : 24-41 N et 55-17 W. La nuit dernière, orages et grains jusqu'à 35 noeuds. Ce matin c'est le calme. A navigué 120 mn dans les dernières 24 heures. Actuellement à 680 mn des Bermudes et il mentionne qu'il aurait suffisamment de diesel pour faire cette étape à moteur si nécessaire.

3 ÉPIS : Éric est à 28-53 N et 52-00 W - comme il le mentionne : Pétole et Pétrole font partie de son quotidien...

ISOBAR : Richard est en navigation vers les Maritimes. Position : 33-42 N et 65-30 W. Coup de vent de 35 noeuds la nuit dernière. Actuellement vent de SW 10 noeuds - vitesse de 4 noeuds. Beaucoup de perturbation dans sa région.

MALOYA : Hervé est toujours ancré aux Bermudes et la fièvre est toujours présente. Annabelle mentionnait ce matin que çà devient inquiétant...

CIEL & MER : Réjane et Denis prennent racine aux Bermudes. Hier à cause de la pluie, ils sont demeurés sur le voilier mais comptent bien bouger et visiter aujourd'hui. Attendent patiemment la réparation de leur genois pour reprendre leur navigation vers le nord.

ANDROMÈDE : Guy est arrivé aux Bermudes hier avec un coup de vent et un orage. Il est quand même entré à bon port sans difficulté. Guy mentionnait qu'ils ont eu une superbe traversée depuis les Antilles.

SEA BELLE : Marcel et Lise sont à Chubb Cay dans les Bahamas et y demeureront pour 2 jours à cause de la mauvaise météo qui s'annonce. Par la suite, ils prendront la direction de la Floride.

AQUAREL : Robert et Jocelyne sont à 10 mn de Port Antonio en Jamaique. Très belle navigation depuis Cuba.

L'ÉTOILE DE LUNE - Dominique et Nathalie - MESSAGE 77

Message 77 – écrit en mai 2009
Nombres de milles parcourus : 12 142 milles
Nombre de personnes inscrites à la lettre : 751
Zone d'immobilisation : A-B-Curaçao

Cinq années sur l'eau
Pour planter nos racines dans l'horizon


"L'homme a inventé le Paradis, pour qu'y reposent ceux qui lui manquent trop"
Nat

Infos site Internet

Sur www.etoiledelune.net, découvrez notre nouvelle page météo. Vous y trouverez les photos satellites, cartes de prévisions de la Noaa, prévisions cycloniques et surveillance de la zone Atlantique et Caraïbe. Nous y avons rajouté les prévisions pour le Pacifique Est, des côtes d'Amérique du Sud à l'ouest de la Polynésie.
Cette page sera un bon indicateur pour planifier vos navigations dans les deux zones. En la communiquant à vos proches, vous leur permettrez de suivre, jour après jour, la couleur du ciel au-dessus de votre mât.

Astuces du mois
Dans ce courrier, nous renouons avec la pratique de l'astuce du mois.
Prévoir un stock des pièces de rechange et comment les conserver en bon état.
Nous vous rappelons qu'une rubrique Préparation au voyage vous attend sur notre site Internet.

La photo du mois.
Nous fêtons nos cinq ans sur l'eau avec un bien joli baiser.

Des nouvelles de l'Etoile de Lune

Privée de ses moteurs éoliens, notre Etoile est "stationnaire". Sa grand-voile fait de la dentelle et attend d'être remplacée, son génois a besoin des soins du maître-voilier qui nous a promis une remise à neuf pour le mois ... d'août. Nous mettons à profit ce long délai, pour fignoler, réparer ou remplacer divers aspects de notre compagnon de route. Notre part de travail s'achève. Lorsque nos voiles neuves monteront à bord, nous serons prêts à partir vers le Panama, son canal et voir de quelle couleur est l'océan Pacifique. Si notre fidèle Etoile est paralysée, nous ne le sommes pas, et nous nous envolerons dès le mois de juin pour le Grand Nord. J'ai rêvé du Québec! Et enfin, nous trouvons l'occasion d'y aller, nous vous raconterons tout au long de l'été cette expérience attendue avec avidité.

Dans cette lettre, nous fêtons, avec vous, nos cinq années de vie sur l'eau. Loin de moi l'envie de vous détailler tous les aspects techniques qui jalonnent une croisière de cinq ans. Nous l'avons déjà fait, vous trouverez un tableau technique complet dans notre site Internet. J'aimerais plus particulièrement plonger avec vous, au coeur de ce qui nous a touchés. Sortir du cliché plage-cocotier, pour vous emmener dans ce monde qui nous a accueillis avec tant de générosité.

Bonjour,

Pour fêter nos deux ans de voyage, nous avions fait, à l'époque, un compte-rendu où je vous parlais d'Emily ce vilain cyclone qui a toupillé une nuit entière autour du mât de notre Etoile, puis des pirates qui ont eu la mauvaise idée de monter sur notre pont au Venezuela.

Au bout de cinq ans, le ton de ce bilan s'imprègne d'un tout autre accent. Les embruns récoltés à chaque mille nautique ont lessivé les aspérités et les écueils des premières années n'ont laissé que très peu de traces. Les dates d'anniversaire sont propices à l'introspection. J'ai envie de répondre à deux questions qui nous sont posées régulièrement:

Que cherchions-nous en partant ?
Qu'avons-nous trouvé au fil du voyage ?


Pourquoi sommes-nous partis ? Qu'elle l'étincelle a-t-elle initié le projet ? Nous avions en tête une série de cartes postales bien ordonnées au rang desquelles, un horizon de 360 degrés tenait la première place. Vivre l'océan !
Ha!Ne me laissez pas vous parler de l'Atlantique !
Sa simple évocation catalyse une envolée lyrique... L'Atlantique reste parmi nos plus beaux souvenirs de ces cinq années. Vingt et un jours d'authenticité, d'autonomie et de solitude... La plus belle des solitudes, celle qui se vit à deux. La vie, la vraie pendant 2100 milles. L'alizé pour énergie, les voiles pour moteur. De l'eau, rien que de l'eau et c'est tout. Une liberté si simple qu'elle apparaît magique !

Un bateau, c'est fait d'une poupe pour dire au revoir au passé et d'une proue pour saluer la nouvelle escale qui s'ouvre devant nous. Au bout de la route, il suffit d'ouvrir les yeux, les oreilles et son coeur, la découverte est toujours au rendez-vous.

Notre second rêve était simple, nous imaginions la vie de hamac. Celle tendue entre deux cocotiers, qui se balance au rythme des alizés. Arrivés dans l'Arc antillais, les premiers temps sont idylliques. Nous savourons l'été infini, chaleur et soleil chaque jour sans plus nous poser de questions. Le rythme alangui du quotidien nous gagne. L'Arc antillais est une bonne mise en jambe pour nous débarrasser de nos mauvaises habitudes et gagner en flânerie et indolence. Nous y apprenons que les heures ne se comptent plus en minutes et en secondes, les journées ne se déclinent plus du tout comme nous l'avions appris dans nos vies occidentales. Tout prend plus de temps, beaucoup plus de temps ! Ames impatientes passez votre chemin, vous ne cueillerez ici qu'amertume et agacement. Ceux, capables de se mettre intuitivement, au diapason n'y récolteront que du bonheur, un humour à l'épreuve des imprévus qui épicent si finement une nouvelle vie.

Outre l'adaptation de notre mode de vie aux teintes de créolité, nous passons les premières années à flirter avec les îles. Nous voltigeons de plage en plage, de mouillage sous le vent en barrières de corail, nous retrouvons plage, sieste, baignades et cocotiers. Nous dénichons les mouillages qui sont encore à l'écart des grands chemins de la plaisance où nous pouvons seuls ou en groupes restreints profiter de l'eau chaude. Pour pimenter notre vie, il reste les navigations qui, même aux Antilles, nous brassent copieusement dans les canaux inter-îles. Et puis, vient le jour où nous prenons conscience que rien ne ressemble plus à un cocotier qu'un autre cocotier, il nous prend alors l'envie de trouver un autre ailleurs, de vibrer plus fort et de se trémousser plus que les palmes des cocotiers.

Sur cette route de renouveau, nous trouvons la Colombie. Ha la Colombie ! Ne me laissez pas vous parler d'elle, vous ne serez pas couché avant longtemps ! Sincèrement, elle reste à mes yeux, la plus belle escale de ces cinq années. Sans doute avons-nous été surpris, car elle était entachée d'une si vilaine réputation. En Colombie, nous avons découvert par le petit bout de la lorgnette, un aspect du voyage qui ne s'était pas dévoilé jusque-là.

Parce que nous arrivons avec notre chez nous, chez eux, la relation qui se noue avec les autochtones est particulière. Ils sont intrigués, nous sommes curieux. De cet attrait réciproque, au-delà de la méfiance qui est l'avant-garde d'une protection naturelle et raisonnable, naît un contact. Il n'y a en général aucune intention réelle. Parfois ils ont envie d'essayer un français rouillé, ils réveillent des souvenirs lointains d'un voyage dans notre pays ou l'image de la tour Eiffel... Ha, Paris ! Voilà un mot magique, directement talonné par... Zidane! Jusque dans le fin fond du Panama, les Kunas nous miment le maître du ballon rond. Grâce à ces deux repères incontournables ils nous situent. Ils réalisent que nous avons traversé l'Atlantique pour poser notre roulotte flottante devant chez eux. Ils comptent les 10 000 kilomètres qui nous séparent de chez nous, les yeux brillent, les oreilles aux aguets pointent vers nous. Ça y est, la clé est là ! Il suffit de l'actionner, la porte s'ouvre et... la leçon commence.
La nôtre !
Car, chaque personne rencontrée à tant de choses à nous apprendre. Nous avons découvert la puissance d'un simple bonjour enrobé d'un sourire. Il est à chaque escale, la promesse d'un réel et bel échange, un partage enrichissant. Sur la route, nous nous trouvons des grands-pères et des grands-mères d'adoption, une vraie famille qui nous ébranle jusqu'au plus profond de notre être. Nous avons réalisé que plus que les paysages, plus que la plastique d'une belle ville, les relations que nous lions sont un cadeau de la vie. Sur toute la côte caraïbe de la Colombie, pas un mouillage ne nous a paru ordinaire, car partout, la population nous a laissé un souvenir extraordinaire. A chaque pas, nous avons trouvé des sourires, une générosité sans borne qui se dévoile à la faveur des curiosités qui s'entremêlent. A cause... ou grâce à sa réputation, la Colombie n'est pas fréquentée par le tourisme. Les Colombiens ont un abord insouciant, naturel, ouvert et désintéressé. De Cabo de Vela à Zapzuro, nous n'oublierons pas un visage, pas un prénom, ils sont gravés dans nos coeurs.

Sur l'eau, l'amitié est un voyage dans le voyage.

Il y a celle, précitée, que nous nourrissons pour les populations rencontrées et puis, il y a aussi celle que nous éprouvons pour la famille dans laquelle nous entrons en larguant les amarres. En partant des côtes de France, nous n'avions pas réalisé l'impact des attachements qui se tisseraient au fil des milles. Au mouillage et même au bénéfice de contacts radios pendant nos navigations, des liens se créent où les affinités sont seuls maîtres. Plus aucun critère de richesse, de couleur, de religion, d'appartenance sociale n'a d'importance. Nous sommes tous égaux face aux éléments qui nous malmènent quand ils le désirent. Nous sommes secoués par la même houle, les mêmes vents nous font frémir, le même parfum d'embrun nous enivre. Aux escales, un seul cockpit réunit, plombier, chef d'entreprise, médecin, infirmière, colonel ou simple soldat. Un même langage nous unit, celui de la mer et du bateau. Chacun sera tôt ou tard au supplice devant une panne, un problème que lui posera le bateau. Chacun sera heureux de trouver en l'équipage voisin, le soutien ou le conseil qui lui permettra de ne pas s'enliser dans une douloureuse escale technique. L'entraide et la solidarité ne sont pas des mots galvaudés sur les océans. Les anciens nous racontent que c'était encore mieux avant, mais je vous assure, que la majorité des marins se tendent la main. Ils discutent et rient ensemble. Ils échangent leurs trucs et astuces pour court-circuiter les longues quêtes des nouveaux venus et leur faciliter la tâche. Il suffit de partager un "cinq à sept", la douceur des "heures joyeuses", pour ne plus jamais s'oublier, pour se retrouver ailleurs, car les sillages du Paradis toujours se croisent et se recroisent. La fidélité des marins est à l'épreuve des milles, plus qu'une amitié, c'est une réelle affection, un lien qui coule dans nos veines, un ciment d'écume.

L'amitié peut également se vivre de manière inattendue. Au travers de la voix des ondes, des bénévoles décident de se lever chaque matin pour prendre la position des voiliers en navigation, pour leur donner une météo personnalisée ou pour simplement prendre des nouvelles et raccourcir les distances qui nous séparent par des émissions radio spécialement conçues pour les marins. Ces voix deviennent nos amies... une vraie famille.

Je ne peux finir de parler de l'aspect relationnel du voyage, sans vous parler du couple. Avant de partir, j'avais lu un article dans "Loisir Nautique" qui m'avait beaucoup impressionnée. Il racontait que le voyage était beau, plein de découvertes, mais que le grand perdant de tout cela était le couple. Descriptions peu enchanteresses de déchirements et de vies en vase clos qui font s'éclater les différences que le couple s'envoie à la figure à défaut de les jeter par-dessus bord !

Au bout de cinq ans, je pense avoir assez d'expérience pour vous rassurer. L'aventure du couple au fil des océans est vraiment belle ! Il ne saurait en être autrement, l'équipage le plus répandu sur le voilier de plaisance est le couple. S'il est vrai que sur les bateaux, nous apprenons à nous parler beaucoup plus fort qu'à terre(!), c'est essentiellement pour couvrir le bruit du vent et de la mer ! Quand le capitaine est la barre et que le moussaillon a été envoyé en pied de mât pour régler la voilure, il faut monter de quelques octaves au-dessus du chant des haubans. En dehors des navigations, quelques éclats de voix s'envolent peut-être avec l'alizé ? Le bateau est un tout petit espace, peu confortable, dans lequel nous apprenons chaque jour à respecter l'autre. Lorsque le voyage démarre, nous ne nous connaissons pas. La vie de travail nous a séparés et dès les premiers bords tirés nous découvrons des aspects de la personnalité de notre conjoint qui nous avaient échappés à terre. A bord d'un bateau, il est totalement impossible de décider d'aller chercher le pain, ou de rendre visite à une bonne copine pour laisser la soupe d'injures refroidir. La moindre dissension électrise l'espace. Comme lors de tout changement vie il y a quelques petits "ajustages" à faire. La complémentarité est le maître mot. Le partage en est un autre. S'investir dans une passion commune et travailler ensemble pour que le bateau aille dans le bon sens, c'est une leçon de vie. Elle demande tolérance, adaptation, patience, beaucoup d'amour..., et trouver une cadence commune.

En parlant de cadence, chaque équipage aura la sienne. Depuis que nous sommes partis, certains de nos amis marins ont déjà fait le tour entier de la planète, d'autres sont rentrés chez eux après une boucle de l'Atlantique, d'autres ont préféré la Méditerranée, l'important est de trouver un flux harmonieux. Une base commune. Au moment du départ, lorsque la famille nous demandait pour combien de temps nous partions, nous avions répondu dix ans. Nous pensions également faire un tour complet de planète. En réalité, nous nous comportions comme dans cette chanson de Gabin : "Je sais". Dans les premiers milles, l'équipage de l'Etoile de Lune savait tout. Il savait tellement tout! Trop tout! Au fil des milles, cette conviction s'est effritée. Nous apprenions que nous ne savions rien. Et en particulier sur nous-mêmes. Cherchions-nous à tourner si vite qu'au bout d'une circumnavigation nous nous retrouverions à la case départ?
Un retour vers nos Charentaises?
Et puis quoi ?
Cette constatation faite, nous avons privilégié le plaisir à l'obligation de faire un tour dans un délai imparti. Zigzaguer au gré de l'inspiration. Rester là où il nous plaît de faire chalet sur l'eau. Partir parce qu'il en est temps.

Cette vie sera donc la nôtre tant que le plaisir vécu sera en bénéfice par rapport aux affres subies, car à bord d'un bateau, les principales difficultés consistent à marier bonne humeur et inconfort.

Au chapitre de l'inconfort, nous ne trouvons pas seulement les conditions de mer. Il y a la peur inévitable face à certains dangers. L'inconfort est aussi intimement lié à la nécessité d'autonomie. Le capitaine doit veiller à la bonne gestion des vivres et de l'énergie du bord. Il est parfois fatigant pour lui de toujours rappeler à l'ordre un moussaillon qui dilapide les denrées, l'eau, l'énergie... Ce sont les points d'achoppements les plus répandus autour du monde. Pour pallier ce souci, il faut apprendre à rythmer ses activités en fonction des possibilités du bord. La technologie vient en aide des équipages, pour calmer les tempêtes endogènes. Des moyens écologiques, comme l'éolienne et les panneaux solaires fourniront toute l'énergie nécessaire aux instruments de navigation, à la lumière, au desalinisateur, au réfrigérateur, au congélateur, aux ordinateurs... Chacun selon ses moyens aménage son bateau pour le maximum de confort possible. Au vingt et unième siècle, la technologie éloigne le marin de l'aventure ascétique. Ha! Si ce cher Moitessier revenait et s'il faisait un tour à bord des voiliers de grandes croisières d'aujourd'hui, il n'en reviendrait pas!

Il serait surpris aussi des moyens de communication dont nous disposons. Vous souvenez-vous de ses récits des années cinquante, où il racontait qu'il catapultait ses messages sur les ponts des cargos pour qu'ils aient une chance d'arriver avant sa prochaine escale à sa famille ? Epoque d'aventuriers où la solitude du marin se mesurait à l'aune de l'immensité des océans. Aujourd'hui, partir n'impose plus de briser les liens. Larguer les amarres, en se privant des liens affectifs équivaut à mon sens à se couper un bras. Mais voguer sur les océans tout en continuant à communiquer, à partager ses impressions avec ceux que l'on aime, là, c'est la vraie liberté. Le choix de partir n'est plus dans la douleur de la distance, celles-ci sont considérablement réduites grâce aux divers systèmes embarqués à bord.

Je suis bien obligée de vous dire et cela me navre de terminer par ce point, que l'équipement et le confort du bord ont pour corollaire une succession inévitable de pannes. Ce dernier facteur agace et engendre une augmentation du taux d'électricité statique du bord. Il faudrait entraîner tous les futurs marins au maniement de la clé à molette et du tournevis. Ce devrait être un stage obligatoire ! Savoir tout réparer, avoir les moyens de tout remplacer ou se passer de tout, voilà les alternatives ! Gardez à l'esprit qu'en milieu marin, toute pièce mécanique, électrique et électronique s'oxyde plus rapidement qu'à terre. Beaucoup plus rapidement ! Ce bain permanent d'embruns et de vents nous entraîne régulièrement à passer, contre notre gré, un Cap Horn du bricolage. Sur un bateau tout ira bien, jusqu'à ce que tout se liera contre vous. Le capitaine doit alors s'aliéner à la mère patience et trouver en son moussaillon une aide compatissante. A ce stade, nous revenons à la sacro-sainte ambiance du bord. Il est impératif avant le départ et même en cours du voyage de veiller à ce que l'équation aménagement, technologie, confort, coût et temps de travail soit juste et équilibrée. L'escale technique est un passage obligé, mais elle ne doit pas devenir une entrave aux buts réels du voyage que sont la découverte, la liberté, l'apprentissage, le plaisir et les rencontres.

Depuis cinq ans, nous sommes tout simplement à l'école de la vie, où nous nous appliquons à résoudre cette belle équation qui mène au bonheur, à l'amour de notre planète et au respect des hommes. Notre Etoile de Lune est devenue notre maison, la mer est notre pays, le voyage est notre quotidien. Nous avons planté nos racines dans l'horizon et nos coeurs sont attachés aux âmes qui ont traversé notre sillage. Le voyage n'est pas une grosse bouffée de félicité dont nous nous gavons en un coup. Le voyage ressemble à la vie, il est jalonné d'épreuves, mais il est surtout marqué d'une succession de notes qui sonnent comme une bien jolie musique.

Amitiés marines
Nat et Dom de L'Etoile de Lune


Astuce du mois

Pour pallier les nombreuses pannes qui surviennent, il faudrait qu'un container de pièces détachées nous suive ! Ou alors, un deuxième bateau, lui tout neuf, que personne n'use et où l'on pourrait aller puiser les pièces qui nous trahissent.

Pas possible ?

Sachez premièrement que plus vous vous éloignerez d'Europe ou d'Amérique du Nord, plus le problème d'approvisionnement en pièces détachées deviendra un casse-tête. Jusqu'aux Antilles, vous trouverez Saint-Martin qui est à notre sens le meilleur endroit pour réparer, préparer ou fignoler un bateau. Les shipchandlers, aux marchandises détaxées, sont bien achalandés, les compétences existent sur l'île, parlant français ou anglais, l'endroit est à recommander !

Il faut savoir aussi que Saint Martin est le point de passage obligé pour les marchandises des magasins Budget et Islande Water World. Cela signifie que sortis de cette île, lorsque vous êtes à Grenade, Trinidad ou Curaçao, les délais de livraison dépendront de la bonne volonté de Saint Martin, qui bien évidemment se servira en premier !
La Martinique est un point apprécié aussi par les navigateurs qui trouveront au Marin, bon nombre de compétences. Mais les marchandises y sont beaucoup plus chères et moins disponibles qu'à Saint Martin. Panama semble également une escale technique avantageuse, mais il faut la plupart du temps commander via DHL ou autre livreur onéreux, les pièces sur Miami.
(Nous vous en dirons plus en fin d'année sur cette escale)

Si je vous mentionne ces derniers points pratiques d'approvisionnement, c'est pour vous encourager à faire une liste des pièces faciles à stocker sur votre bateau. Pour vous aider dans cet inventaire, imaginez que tout ce qui est démontable devra un jour être désassemblé. Prévoyez donc les outils nécessaires à cet effet, ainsi qu'un stock de vis et attaches susceptibles de casser lors de ces opérations.

Pour l'inventaire, commencez par faire le tour de vos moteurs in-bord et hors-bord (filtres, courroies, empellers, joints, durites, ...). Ayez un stock de petite quincaillerie, poulies, vis, écrous, en vrai inox (AG4)! Prévoyez aussi en double des vannes adaptées aux gabarits de votre bateau. Partez avec des tuyaux de jonction en double (dessalinisateur, réservoirs divers...). En électricité ayez tout ce qu'il faut pour refaire les connexions qui régulièrement s'oxydent (cosses, fils...) Prévoyez pour votre éolienne des pales de rechange et les roulements (points faibles). Pour votre dessalinisateur, ayez en permanence des filtres et le produit de stockage de longue durée.

Si cette liste n'est pas exhaustive, c'est pour vous encourager à faire le tour de votre bateau et à penser à tout ce dont vous aurez besoin lors des révisions d'entretien.

Problème à ne pas sous-estimer.
Pour les bateaux en système métrique lorsque vous quitterez votre patrie d'adoption, n'oubliez pas qu'à partir des Antilles vous ne trouverez plus que du système impérial. Vous aurez du mal à trouver l'équivalent. Surtout en ce qui concerne les vannes (!) les tuyaux, les pas de vis... Faites le tour de votre bateau et pensez-y. Le problème se pose en sens inverse pour les bateaux qui partent du système impérial et qui viennent sur les côtes de Méditerranée ou dans les îles françaises.

Particularité : Saint Martin
Vous trouverez les deux systèmes, mais ils ne sont pas distribués à parts égales, même dans la partie française de Saint Martin, vous ne trouverez parfois que le système impérial.

Pensez aussi au courant.
En France vous trouverez du 240 volts. La majorité de cette planète fonctionne en 110 volts. Veillez aussi aux différences de fréquences entre 50 et 60 Hertz. Dans certaines marinas vous ne pourrez donc pas vous brancher à quai, sous peine d'aller au-devant de problèmes électriques. Mais il faut savoir aussi que votre bateau équipé avec les prises rondes et en 240 volts ne pourra pas fonctionner avec de l'outillage acheté à l'étranger.
Les prises plates font la loi. Veillez à prévoir des adaptateurs pour vos ordinateurs et divers appareil munis de chargeurs.
Pensez à équiper votre bateau de prises 12 volts. Certains ordinateur sont maintenant livrés avec le kit 12 volts. Cela peut présenter un choix de remplacement.

Conservation des pièces.
Prévoir un stock de pièces de rechange, exige d'y prendre garde. Un filtre dans une belle boîte en carton rouillera tout seul dans vos coffres. Conservez les pièces dans des sacs étanches types zyplog. Mieux encore, conservez-les sous vide, elles attendront sagement de se rendre utiles.

Si vous prévoyez un stock de pots de peinture d'avance, les pots rouilleront, mettez-les dans des sacs adaptés. Pour ces derniers, pensez à les stocker la tête en bas. Ce qui évite à l'air au fil du temps de rentrer dans les pots.

Les conseils sont donc :
Faites une liste détaillée de tout ce qu'il vous semble utile d'avoir en double.
Prévoyez un budget et de la place pour un stock de pièces de rechange.
Prévoyez différents système d'alimentation électrique
Pensez aux difficultés d'adaptation entre le système métrique et le système impérial.
Conservez les pièces de rechange sous vide dans des sacs étanches en plastique transparent.


Cinq ans ça se fête!

jeudi 28 mai 2009

VACATION AU RÉSEAU JEUDI SOIR via l'Étoile de Lune

MERCI mille fois Nathalie et Dominique pour ce rapport quotidien :


Ce soir on s'est partagé les marins entre JC d'arcachon qui prend l'Atlantique et puis FFJD qui prend le pacifique sur le 14150...

même rapport pour ve0rbd Ve2pjw ils naviguent bord à bord... Presque à se parler sans VHF

Position : 19°41S 135°55W
cap 332°
vitesse autour de 4 noeuds
ils sont à 575 milles des marquises
mer agréable
vent de 8 noeuds de SE
Houle de 10 pieds assez longue
Tout est confortable à bord, beau ciel, belle mer... ils sont heureux les deux bateaux sur le Pacifique.
TAE : le 1er ou le 2 juin selon que le vent se décide d'arriver ou non

Ils attendent le vent. Et en attendant celui-ci, ils vont faire un échange banane - eau. Alors, préparation de toulines, de drises de spi, de poulies en arrière du bateau pour que René qui a reçu plein de bananes, qui mûrissent trop vite puisse en donner à Jacques qui n'avait pas fait le plein. De son côté Jacques qui lui a le plein d'eau, va donner de l'eau à René qui lui a vidé tout ça hier dans les cales... (enfin pas de son plein gré!Tout le monde s'en doute...)

Ils atterriront à Fatu Hiva, Car ayant fait les formalités aux Gambiers, ils ne doivent pas passer par le bureau central de Hiva Oa, en premier. Ils devront simplement se signaler à Fatu hiva, au poste de gendarmerie.

En passant les formalités des Gambiers se sont faites dans la joie et la bonne humeur. Et ils n'ont pas eu encore à payer une caution de l'équivalent de billets d'avion sur Montréal (A/R) c'est d'usage en Polynésie pour les équipages autres que français... Ils devront le règler néanmoins en juillet en arrivant à papeete.

Les bateaux sont si proches que je leur demandais si ils effectuaient une veille par bateau, ou une veille pour deux bateaux... Mais René disait que depuis le début Dany et lui faisaient leur quart de nuit tandis que Jacques et Josées se fiaiet plus au radar. A bord de Catmouss, c'est toute une organisation, car il faut être en pleine forme le matin, pour les mousses qui se réveillent. Il faut dès lors garder l'oeil ouvert pour faire à manger et l'école. Avec la belle mer et les belles conditions les enfants avancent bien dans leur programme d'école.

J'ai oublié de mentionné hier, que Jacques aux Gambiers en avait profité pour refaire la mise à la masse de son installation, il a tout relié aux boulons de quilles et aux chandeliers en inox des balcons, et vraiment le résultat s'en fait sentir. C'est super de communiquer avec eux de si loin

Autre belle surprise, j'ai entendu F4EXT, ça faisait un an qu'on ne s'était plus parlé, ils sont arrivés dans les Tuamotu, son 802 coupe toujours un peu, mais j'ai entendu la voix du copain, et que tout allait bien à bord, une belle voix pleine de bonheur, il disait qu'il m'entendait bien depuis 20 minutes à "jaser" avec les copains marins... C'est -y pas beau ça?

Bon ça s'est gâté un peu, quand j'ai eu droit à un beau contrôle des autorités de radiocommunication de Curaçaço, très cordial, il a demandé mon indicatif et la règlementation est de rappeler sur Curaçao son indicatif toutes les 5 minutes. Je lui ai signalé, qu'on était une extension du réseau du capitaine de Montréal,(car nous étions passé sur le 14135 pour ne pas géner les stations d'Atlantique) et lui ai expliqué ce qu'on faisait sur les ondes, à savoir prendre les positions des navires dans le pacifique pour les suivre...(plus règlementation québecoise qui dit de décliner son indicatif à toutes les 30 minutes et en début et fin de QSO, ce qui expliquait ma manière de trafiquer). Il a été super gentil, et a souhaité bonne chance à tout le monde.

Voilà vous savez tout
plein de bizzz
Nat et Dom de l'étoile de lune

CIEL & MER - Denis et Réjane aux Bermudes

Fais du feu dans la cheminée... nous rentrons chez nous...

He oui! Nous goûtons à la douceur des Bermudes depuis quelques jours tout en regardant onduler nos derniers palmiers. Rejane fixe rêveusement un point quelque part derrière moi et m'interpelle: "six ans... cé pas long... cé pas long han? (pas assez pour tuer notre joual viscéral) c'est tout juste si je n'y sent pas un soupçon de reproche.

Il nous est difficile de s'arracher a cette dernière escale en pays étranger. Ce n'est pas que nous n'ayons pas le goût de rentrer; c'est que le projet nous semblait tellement énorme au départ que l'on s'est contenté de jouir de la lumière du tunnel sans jamais vraiment tenter de discerner celle qui venait du bout. Mais nous en somme à ce point et il faut envisager une dernière navigation de 900mn qui s'annonce plus physique.

Nous avons bien connu quelques contretemps pour atteindre les Bermudes; légers vents incohérents dans une bulle ensoleillée des plus bleue sur une mer conciliante. Ça avait tout d'une tentative Antillaise pour nous inciter à rebrousser chemin et ce n'était pas si mal mais la prochaine étape nous réserve la traversée du Gulf Stream, quelques coups de vent et un retour pénible en eau froide. On a ressorti tuques et manteaux qui avaient été profondément enfouis dans les cales. Dès que notre génois aura été révisé nous serons prêts pour l'affrontement.

Nous prévoyons lever l'ancre vers le premier juin puis, après avoir légaliser notre retour au canada à Port Hakesbury, dans le détroit de Canso, filer vers les îles de la Madeleine pour y lancer nos amarres vers le 10 juin. Attention, ce ne sont que des prévisions et Eole peut tout bouleverser à son aise. Si tout se déroule comme prévu nous aurons atteint la péninsule Gaspésienne avant le 24 juin et alors nous commencerons notre remontée du fleuve.

Nous anticipons déjà une chaleureuse accolade de retrouvaille pour chacun de vous et XXX

Rejane et Denis

PS:Ceux qui prévoient se retrouver en Gaspésie en juin et juillet peuvent nous contacter par courriel. Il nous fera grand plaisir de modifier notre itinéraire pour les rencontrer et qui sait? peut-être cheminer un petit bout ensemble!

mercredi 27 mai 2009

AQUAREL - Robert et Jocelyne - dernière journée à CUBA

Des petites nouvelles de nous. C'est notre dernière journée à Cuba. Nous partons pour la Jamaïque demain.

Nous sommes présentement à la marina de Santiago au Sud de Cuba. Il est temps pour nous de reprendre la mer. Il fait une chaleur ici, c'est terrible, 32 degrés dans le bateau et il y a beaucoup de mouches, donc on doit garder tous les moustiquaires, donc pas beaucoup d'air.
Aujourd'hui nous avons visité la ville, assez jolie tout en pente, plutôt fatigant à arpenter. Nous avons acheté des cigares et un vieux rhum de 15 ans.
J'ai plein de jolies photos.

Nous avons réussi à nous approvisionner de diverses façons. Ici à Santiago, Pedro, qui habite à deux pas de la marina est allé, pour nous, acheter des tomates, des pommes de terre, des aubergines, des oeufs et des concombres au marché noir. Hé oui il existe un marché noir car les gens fonctionnent encore avec des coupons de rationnement pour la nourriture et cela n'est pas suffisant pour le mois.
Pour ce qui est du pain, nous avons fait notre pain depuis les deux dernières semaines et ici nous avons acheté un beau pain baguette au restaurant de la marina.

Il nous est arrivé différentes aventures durant notre séjour à Cuba mais rien de désagréable. Les gens sont d'une extrême gentillesse malgré leur régime de vie. Nous avons vraiment pu constater leurs conditions de vie. Aujourd'hui en parlant avec un jeune cuisinier de la marina que nous avons rencontré par hasard en ville, il a voulu nous accompagner pour nous guider juste pour le plaisir de pratiquer son français. Nous avons apprécié sa présence et nous avons profité de l'occasion pour lui poser des questions. Il disait que les gens travaillaient un jour sur deux pour permettre à deux équipes de travailler car il n'y a pas de travail pour tout le monde. Son salaire mensuel était de 125 CUC par mois. Il expliquait aussi que chacun essaie d'arrondir ses fins de mois en faisant quelque chose d'autres, musique, artisanat, taxi non déclaré, des services pour les navigateurs en dehors des marinas, évidemment en passant par la vente des langoustes, de poissons et de fruits/légumes.

J'ai l'impression de vivre dans une île où un jour dans les années cinquante, tout progrès s'est arrêté. Les bâtiments ne sont pas entretenus( sauf quelques-uns), le transport, la vie au quotidien, tout survit de peine et de misère sans facilité moderne bien sûr et tout ce qui s'est brisé ou abîmé avec le temps est resté dans cet état. C'est dommage car plusieurs architectures démontrent qu'ils ont eu des beaux jours avant.

Nous avons été invité dans quelques maisons et c'était pas riche mais ces gens avaient une belle générosité au point de vouloir nous offrir à souper, ce que nous refusions bien sûr. Ils entrent en contact facilement avec les étrangers et le moindre intérêt leur fait grand plaisir. On s'est arrêté aujourd'hui chez un barbier; nous étions dans la rue à hésiter mais tout de suite le barbier nous a fait signe d'entrer pour nous offrir ses services et il a fait une coupe professionnelle à Robert ( 3$ can. ) mais le salon ho là là! De vieilles chaises, des miroirs tachés d'humidité, des objets anciens pour travailler, des contenants vieillots sur lesquels je pouvais lire:" Stérilisateurs à rayons ultra violets", les tuiles du plafond brisées par l'humidité, des néons qui tenaient de peur, des fauteuils d'attente en cuirette tout fissurée et un vieux plancher. Étais-je observatrice d'un vieux film en noir et blanc?
Bien sûr les touristes dans les hôtels ne sentent pas cela. Il faut se promener et parler avec les gens pour voir. Il faut se mêler à leur vie. Notre chauffeur de taxi avait une voiture russe 1980 et nous en avons vu plein de plus vieilles et sans rouille à faire rêver certains collectionneurs.

À Maria, la femme de Pedro, j'ai donné deux couvertures de laine et elle m'a montré qu'il y avait sur leur matelas qu'un simple drap avec un légère couverture. Elle m'a prise dans ses bras en me disant que cela était très important pour les enfants surtout.

Nous aurons connu à Cuba des gens formidables, une parfaite sécurité, des plages extraordinaires, les meilleures langoustes au monde et un accueil sans pareil malgré le temps incroyable que nous devons consacré à chaque port où des officiels viennent sur le bateau.

C'est sûr ils ont de grands besoins mais ils gardent le sourire et l'espoir qu'un jour ça ira mieux.

Alors navigation 110 milles sur Port Antonio.

À la prochaine,

Jocelyne et Robert
Aquarel IV
27 mai 2009

CAT MOUSSES AUX GAMBIERS - Récit

Enfin les Gambier!

18 mai 09
Les Gambier

Et bien on a réussi, le18 mai dernier, en milieu de PM, nous atteignons enfin les Gambier. Nous sommes fort heureux, nous en avions un peu notre voyage de nous faire taper la caisse.

Depuis le matin, nous sommes tout près mais malgré tout, le vent souffle dans la direction contraire où nous voulons aller, nous obligeant à tirer des bords des heures durant, en attendant une accalmie. Puis nous frappons un gros grain, tout le monde sur le pont!!! Douche forcée et réapprovisionnement majeur en eau de pluie pour la vaisselle et le nettoyage.

Nous réussissons à atteindre les Gambier quelques heures plus tard et tout propre en prime. Nous sommes heureux de revoir Jacques et Josée d'Alexandre IV et nous rencontrons des Français, François et Francine de 'Capt ponch', ainsi qu'un autre capitaine canadien de Vancouver dont j'oublie le nom. Ils viennent prendre un petit cocktail sur Cat Mousses. Le mouillage est paradisiaque. Le dernier endroit aussi tranquille où nous sommes allés remonte aux San Blas, donc cet oasis de paix est bienvenue et franchement bien mérité.

Situées à 1600 km au sud-est de Tahiti et à 300 km à l'ouest de l'île de Pâques, les îles Gambier forment un ensemble géographique et territorial bien distinct. D'origine volcanique, il est composé d'un lagon principal d'une circonférence d'environ 90 km, comportant cinq îles hautes et quelques 18 îlôts et motus, et d'un atoll (Temoe) à environ 45 km vers l'est.

L'île principale de Mangareva où nous nous trouvons et son village de Rikitea abritent aujourd'hui plus de 80% de la population des Gambier, estimée à un millier d'habitants. Annexés à la France en même temps que Tahiti en 1880, les Gambier font aujourd'hui partie de la Polynésie française où nous comptons bien nous prélasser pendant les trois prochains mois si nous obtenons les visas nécessaires. Après les Gambier ce sera les Marquises, Tuamotu et les îles de la Société comme Tahiti, Bora Bora, Moorea et autre. Assez spectaculaire comme endroit, nous allons en profiter.

L'archipel des Gambier étant situé juste en dessous du Tropique du Capricorne, le climat y est tropical mais l'alizé océanique fait que la chaleur n'y est jamais accablante et spécialement maintenant puisque nous sommes juste aux portes de l'hiver austral.

Entre 1834 et 1871, sous l'impulsion des Pères Laval et Caret, les Gambier devinrent une plaque tournante et un bastion du Catholicisme en Océanie. Les plus remarquables de leurs actions furent l'organisation d'une véritable 'théocratie' aux Gambier, et la construction de nombreuses églises, monuments religieux et bâtiments divers, en pierres de taille volcaniques ou coralliennes, notamment la Cathédrale Saint-Michel de Rikitea (1841) le plus grand et le plus ancien monument historique de Polynésie.

Bien que cette Cathédrale soit présentement sur le point d'entreprendre des travaux de rénovations majeurs, un monsieur, Frank Sauvage (le concierge de la Cathédrale âgé de 82 ans), a gentiment accepté de nous la faire visiter. A l'intérieur, l'autel tout de nacre est fort impressionnant.

Depuis toujours les Polynésiens ont utilisé la nacre comme matériau pour fabriquer des bijoux, orner leurs costumes cérémonials et façonner leurs outils : leurres de pêches, hameçons, râpes, grattoirs, cuillères et autres. Dès le début du XIXème siècle, la richesse du lagon des Gambier en huîtres nacrières attira de nombreux commerçants.

Cette flambée du commerce de la nacre et des perles a fait la richesse de quelques commerçants installés à Mangareva mais la popularité de la perle a depuis décru a un tel point que la commune des Gambier a dû diversifier ses richesses et faire en sorte que son revenu repose désormais sur trois piliers, soit non seulement la perliculture mais aussi l'agriculture et le tourisme.

Nous avons eu la chance de visiter une école où les jeunes apprennent à travailler le nacre, Josée a d'ailleurs acheté une belle pièce de nacre. Il fallait voir les yeux de la jeune Polynésienne lorsque Jacques et Josée lui ont demandé de graver sa signature sur son ouvre d'art. Si tout va bien, nous devrions réussir à visiter une ferme perlière, lundi le 25 mai.

La perle de culture est obtenue en greffant sur l'huître perlière un morceau de chair prélevé sur une huître fraîche, de pair avec un minuscule nucléus de nacre. Si la greffe est acceptée, une perle couleur gris vert, teintée de jaune ou de rose est produite en un peu moins de deux années d'immersion dans les eaux du lagon. Un ancien légionnaire français rencontré sur l'île doit nous organiser une visite via un ami.

Dans notre cas, c'est à la récole que nous devrions assister. Reste à voir si ça fonctionnera car depuis deux jours nous avons bougé deux fois de mouillage, à la recherche de la précieuse langouste de l'endroit. Espérons que notre contact ne pensera pas que nous avons quitté l'atoll définitivement. C'est que nous n'avons pas pu lui parler avant de partir en cavale. Plus à suivre.. (Deux jours plus tard . Finalement nous n'avons pas pu visiter.

Les locaux nous avaient prévenus, les propriétaires de fermes perlières sont très réticents à y amener des touristes. Ho well!)

Lors de notre séjour sur l'île, nous avons aussi escaladé la montagne de Mokoto. Nous avons mis deux heures à atteindre le sommet mais les sentiers dans la forêt étaient magiques et rendus en haut nous avions une vue superbe sur l'atoll. On distinguait très bien la ceinture blanche que dessine le corail au loin et on voyait la multitude de fermes perlières.

Nos hommes ainsi que Billy the Fisher ont également eu la chance inouïe d'aller pêcher toute une journée durant avec Roland, un pêcheur local de l'endroit qui se cherche régulièrement des compagnons de pêche car il ne sort jamais seul. On comprend pourquoi quand on voit les bétails qu'il pêche. Ils sont revenus le sourire aux lèvres avec six bonites et un énorme thazard. Pas d'espadon malheureusement! Roland nous a fait cadeau de deux bonites (une pour nous et une pour Alexandre IV) que nous avons cuisiné au cari et lait de coco.

Nous avons eu la chance aussi de refaire le plein de diésel, à un prix d'ami (évidemment) via la goélette qui est arrivée il y a de cela deux jours. Nous sommes allés nous accoster sur sa bavette arrière et avons fait le plein avant qu'elle ne reparte quelques heures plus tard. Cette goélette apportait également quelques vivres, nous avons donc pu nous réapprovisionner en légumes frais grâce à une petite avance de fonds de Jacques. Pour ce qui est des fruits, les gens d'ici sont d'une telle gentillesse qu'ils nous offrent gratuitement de délicieux pamplemousses gros comme des ballons, régimes de bananes, papayes et autres, directement de leur cour.

Notre séjour ici devrait s'achever d'ici quelques jours, il y aura toujours des travaux et réparations à faire mais si on attend d'avoir terminé, nous ne partirons pas de sitôt et de toute façon, les pièces de rechange ne courent pas les rues ici. Ce soir Thomas et son papa viennent de partir à la chasse à la langouste.

Ils sont partis vers 21h45 pour pêcher de nuit à la marée basse, voyons ce qu'ils rapporteront. A part ça la vie est belle! Ces temps-ci, soit que je suis nostalgique ou soit que je suis trop reposée, je n'arrête pas de rêver.

Je rêve souvent à mon ancienne vie militaire, l'autre nuit j'ai même changé d'uniforme pour passer de l'armée de terre à l'airforce. C'est mon SMI qui aurait été fier, comme de raison mon fidèle SMI fait partie intégrante de ces rêves ainsi que plusieurs autres confrères de travail.

Les hommes sont de retour de la pêche, il est 01h30 AM. Thomas a sauvé la face des hommes car sans lui ils seraient revenus bredouilles. Ils l'ont laissé seul quelques instants pour aller explorer les récifs un peu plus loin et soudain Thomas s'est mis à crier : J'en ai une, j'en ai une! Il a vu cette langouste, la seule qu'il ait vue d'ailleurs et aussitôt il l'a harponnée. Nous avons aussi fait un peu d'apnée en PM et je dois dire que les coraux sont vraiment magnifiques. Il y a toute une panoplie de beaux poissons exotiques de toutes les couleurs. Il y a longtemps que nous n'avions pas fait d'aussi belle plongée.

26 mai 09

Nous avons finalement quitté les Gambier cet PM vers 13h00 pour mettre le cap directement sur les Marquises. Nous ferons les Tuamotus plus tard, c'est ce que nous dictent les vents. Après notre départ, on s'est fait brasser pendant 5ou 6 bonnes heures le temps de sortir du lagon. Eurk. Nous avons tous un peu le cour au bord des lèvres. Ca nous apprendra à nous arrêter aussi longtemps.

Le calme plat pendant une semaine, le corps oublie vite le mouvement de la mer. La cuisinière n'avait pas le goût, mais pas du tout, de préparer le souper. Mais je réussis tout de même à concocter un couscous tomaté aux saucisses de mon propre cru. Malgré notre maigre appétit, nous en avons tous repris deux fois, c'était trop bon.

A part ça tout allait bien sauf que. 6 heures après notre départ, les 600 précieux litres d'eau qui devaient nous tenir jusqu'à Tahiti ont disparu. En effet, en ouvrant les robinets, pas une goutte ne sort. Serait-ce la pompe qui fait des siennes? Non car même avec la pompe manuelle on n'obtient plus la moindre goutte! C'est mauvais signe.

Le capt brave les vagues et la noirceur et va inspecter les réservoirs dans les compartiments à l'avant du bateau. Ce qu'il craignait depuis toujours est arrivé, une 'hose' a cédé et ce n'est pas un mais les deux réservoirs qui se sont vidés à notre insu. Plus une goutte d'eau! Que faire? On entreprend une traversée de 8 à 10 jours sans eau et d'après ce qu'on en a lu, nous ne savons même pas si nous arriverons à trouver de l'eau aux Marquises.

On vire de bord et on retourne aux Gambier?? Non, on ne recule pas, on continue! En tout cas si on faisait attention à l'eau comme à la prunelle de nos yeux avant, là je ne veux même pas voir ce que ce sera. Le désalinateur d'eau ne fonctionnant pas bien, il ne produit qu'un maigre litre d'eau à l'heure.

A ce rythme, on brûle plus de diésel à faire fonctionner la génératrice produisant le pouvoir du 'water maker' qu'on produit d'eau. Pas très pratique! Anyways, on a quelques bouteilles d'eau achetées de 1.5 litres et encore un peu d'eau dans nos deux bidons pour se laver et faire la vaisselle. Pour le reste on verra. Espérons qu'il pleuve de temps à autres.

Le pire dans tout ça ce n'est pas l'eau. C'est que le réservoir d'eau de tribord, sous la force des 600 litres qui s'étaient déversés dans la cale et avec les contre-coups des vagues est sorti de ses gonds. Le capt se voit déjà tout sortir de ce compartiment, relaminer le plancher et le boîtier du réservoir avec du fibre de verre que nous devrons faire (nous n'avons rien de tous ces matériaux à bord), puis faire de l'époxy et tout le tralala. Quelle joie! Le capt a eu peu la binette à terre. Et les pompes à eau des moteurs qui ne coopèrent pas. Ca ne finit jamais. Réparer quand on n'a pas les pièces c'est tout un défi. Il doit faire preuve d'ingéniosité mais vient un moment où il est à bout de ressources. Mais demain le soleil se lèvera et tout ira mieux.

En attendant, je viens de finir d'étaler. partout, partout, partout dans le carré, tout, tout, tout ce que contenait notre énorme coffre à pêche que nous avons retrouvé, flottant dans nos 600 litres d'eau, la tête à l'envers. Beau dégât! Espérons que ça sèche vite.

VACATIONS AU RÉSEAU MERCREDI SOIR - via l'ÉTOILE DE LUNE

Merci à Dom et Nat pour ce résumé du QSO :

Belles surprises encore ce soir, un beau cadeau avant de rentrer dans spanish...
Jacques et René que nous entendions bien, avec Pierre VE2VO qui ne s'est pas laissé surprendre pas le QSY sur 14135... Pour laisser les stations de l'Atlantique continuer leur QSO sur 14118 . Au passage VE2VO entendait nos amis "seulement S7 à S8"!!!VE2VO et les stations sont à 5000 milles nautiques, l'une de l'autre, ça fait de BEAUX sauts de propagation...

Puisqu'on en est à la propagation, René disait que Winlink passait bien, c'est pas pour dire... mais sa station chouchou reste Montréal, VA2AF qui passe toujours très bien sur lui et mieux que la Nouvelle zélande!!!!

René se connecte toujours à 14 ou 15 heures de son heure, c'est dire entre 22TU et 23TU...

TOujours dans le domaine de la propag, un beau saut (!) car René hier entendait bien Jean Claude d'Arcachon faire la météo pour Eric qui traverse vers les Açores...
Quelle équipe!!!!

Des nouvelles des deux équipages

Les deux équipages naviguent ensemble, jacques est un peu devant, mais il va attendre que René le rejoigne, car ils doivent passer au vent de plusieurs atoles

VE2PJW
est par 21°37S et 135°38W
cap au 340°
vitesse 5 noeuds au moteur
Ils sont partis hier après midi heure locale Ils ont eu un bon vent de NW jusque pendant la nuit, mais il est tombé complètement, ils attendent du bon vent de Est 20 à 25 noeuds pour demain et pendant toute la traversée

Cette après-midi (heure locale= ils allaient passer au vent de quelques atoles du nord des Gambiers, vigilance était donc demandée...

VE0RBD
est par 21°44S et 135°34w
cap 340°
vitesse bas régime moteur, sur un seul moteur 4 noeuds conditions similaires à celles de Jacques, puisqu'il était un peu en bas de sa position

TOUS DEUX VEULENT BIEN UN PEU DE METEO DE La part de LEUR MER-veilleuse Nycole.

Message particulier de René, sur Catmous Petite mesaventure la nuit dernière, il pensait faire une traversée tranquille, et... il a pris un bain de pied!
Un bain de 700 litres d'eau potable quand même!! C'est la pompe à eau des réservoirs d'eau douce qui a lâché, déversant dans ses fonds toute son eau potable. Il n'a rien pu récupérer, l'eau était trop sale, mais on lui disait avec Pierre, que le côté positif de tout ça, c'est quand même que ses cales à présent sentent la belle eau fraîche et non la vilaine eau salée! Bon ben, notre René, il va faire pédaler son desal pour reconstituer ses réserves d'eau, mais le ciel l'a aidé ce matin, avec une belle pluie, il se demandait s'il allait aussi pouvoir faire le plein aux Marquises.

Autre message de René : les enfants vont bien, Dany sortait de la sieste au moment du QSo, et il disait qu'il attendait les Marquises, à savoir quel accueil ils auraient là bas, car aux Gambiers, ils ont été choyés!

J'ai fait un tournée générale de 88 de la part de Nycole pour toute la petite famille, Pierre a fait la sienne, et... on y a ajouté tous les capitaines... Ils étaient drôlement heureux de réentendre une voix de Montréal, ils ne se sont pas privés de le dire...

Message particulier de Jacques, sur Alexandre 4 Ils ont fait une très belle escale de 3 grosses semaines, aux Gambiers, ils ont trouvé les gens d'une gentillesse inimitable. Vraiment Jacques en avait plein la bouche de compliments et de fruits! Car la population locale leur a offert des fruits pamplemousse, bananes, mangues à proffusion. Ils ont aussi goûté le muscle des nacres (je l'ai fait répété, j'ai cru avoir mal entendu) Mais non, il trouve ça très bon, délicieux, et si bon qu'il en a tapissé son congélateur, il a de quoi en faire et en refaire! Ils ont fait plusieurs randonnées à terre, dont l'ascension du mont Monpoto, deux fois, dont une fois avec la petite famille de catmouss

Ils gardent un très bon souvenir de l'accueil de Captain Punch aussi.

Ha autre détail,
Ils ont pu faire le plein de gasoil aux Gambiers.
Prix 110 francs polynésiens le litre
1 euros = 119 francs polynésien
"C'est cher, mais pas si cher"... Il est content de l'avoir fait.
Il disait que le plein se faisait de manière originale, ils ont amarré le bateau à l'arrière de la goélette, et ont fait le plein de bateau à bateau. La goélette est le terme pour le bateau d'approvisionnement, c'est loin d'un vieux gréement, c'est une petit tonnier qui passe d'île en île pour ravitailler le monde.

J'ai l'impression d'oublier des détails, tant on est resté longtemps en onde avec les deux équipages, c'était vraiment agréable de les entendre si bien.

Ici c'est la tempête... de ciel bleu, mais aussi d'alizé, ça ne lâche pas, mais on est bien abrité, on quittera notre petite enclave demain matin.
Bonne soirée à tous les capitaines
nat et dom de l'étoile de lune.

VACATIONS AU RÉSEAU MERCREDI MATIN

ALDEMARAN : Jean-Marie est à San Miguel aux Açores et quitte vendredi en direction de l'Europe. Position de la Marina : 37-44 N et 25-40 W

AMICADO : Roger est à 23-54 N et 51-08 W - Cap 280 degrés. Il a navigué 90 mn en 24 heures. Vitesse 4 noeuds. Tout va bien à bord excepté son problème de Pactor qu'il n'a toujours pas réglé.

3 ÉPIS : Éric est à 27-10 N et 54-01 W - Nuit calme qui lui a permis de récupérer ses heures de sommeil. Vent NNE de 12 à 15 noeuds. Tout va bien

CIEL & MER : Réjane et Denis sont aux Bermudes et comptent y demeurere quelques jours jusqu'à ce que la réparation du genois soit terminée. Aujourd'hui, ils prennent l'autobus pour visiter l'île qu'ils trouvent absolument magnifique.

ISOBAR : Richard est à 30-39 N et 64-18 W et progresse lentement vers le nord. Il a navigué 70 mn en 224 heures. Vitesse de 3 noeuds. Il a pris la décision de ne pas s'arrêter aux Bermudes (actuellement à environ 100 mn) et de se diriger le long du 65ème vers la Nouvelle-Écosse. Il passera à environ 20 mn des Bermudes.

ANDROMÈDE : Guy est à 29-37 N et 64-17 W - nuit calme. Vent SE qui augmente au moment du Réseau. Prévoit une arrivée aux Bermudes demain après-midi.

NOA : Jean-Pierre est à 34-19 N et 75-39 W à environ 65 mn du Cap Hatteras qu'il prévoit passer à 35 mn au large. Actuellement avec grand'voile (3 ris) assisté du moteur. Vitesse de 6.8 noeuds. Vent de 12 noeuds de face et mer formée d'environ 6 pieds. Il se dirige vers Hampton (Virginie) et prévoit arriver demain en fin de journée.

AQUAREL : Robert et Jocelyne sont à Santiago de Cuba et quitte demain en direction de la Jamaique. Météo favorable pour un départ.

SEA BELLE : Marcel et Lise sont à Allan Cay et Lise a nourri les iguanes hier... Quitteront vers 10h00 ce matin en direction de Nassau. Ils sont en compagnie de Liberty et de Zachary (Guy et Sylvie).

PERLE D'EAU : Marcel et la petite famille sont ancrés au Marin en Martinique et je ne pouvrais malheureusement faire un QSO convenable avec lui ce matin.

CHENOU: Robert et Brigitte sont également au Marin en Martinique et y demeureront quelques jours. Ils sortent le bateau de l'eau car Robert mentionnait avoir un problème avec le safran et ne désire pas continuer la navigation tant qu'il n'aura pas réglé ce problème.

MARALISA : Contact avec Marcel André et Sabine via Skype ce matin. Ils sont à la marina de Cap May - Ont refait le plein de diesel et ne quitteront pas aujourd'hui car la météo n'est pas favorable. Demain tout devrait être en place pour un départ. Ils prévoient environ 16 heures pour se rendre à Sandy Hook où ils rencontreront le propriétaire qui poursuivra la navigation vers le Lac Champlain. Ils reviendront avec l'automobile du proprio jusqu'à la Marina Gagnon.

RAKSHA : Pierre et Françoise sont également au Cap May et quitteront également demain en direction d'Atlantic City.

L'ÉTOILE DE LUNE : Dominique et Nathalie retourneront à Spanish Town demain - le compte à rebours a débuté - 10 jours avant leur arrivée au Québec....

SDF - Jean-Marie et Godelieve aux ANDAMA (Inde)

Après avoir passé un mois et demi à terre à Penang (Malaisie), nous avons un bateau pratiquement neuf. Nous avons, entre autres, fait repeindre le bateau au complet et maintenant, la coque n'est plus blanche mais d'un beau bleu nuit. Nous sommes très satisfaits de la qualité des travaux (et du prix) mais cela a été une véritable saga. Comme partout dans la région, les gens n'ont aucun sens de l'organisation. Il fallait être constamment là pour surveiller les travaux et, finalement, jouer le rôle de contremaître. Mais cela valait le coup.

Après cette escale technique nous avons repris la mer et avons passé un mois aux Andaman, le paradis!!

L'archipel des îles Andaman, au milieu de la baie du Bengale, comprend environ 300 îles, îlots et gros cailloux, la majorité des îles étant inhabitées. Trois grandes îles sont appelées très originalement North Andaman, Middle Andaman et South Andaman. Seule South Andaman est vraiment habitée et on y trouve Port Blair, la seule ville de l'archipel.

Les îles Andaman ont été colonisées par les Anglais qui en ont fait leur colonie pénitentiaire au début du XIXème siècle : ils y envoyaient pourrir les partisans de l'indépendance indienne qui ne pouvaient ni savaient apprécier les bienfaits de l'hégémonie de la couronne anglaise. Actuellement, les Andaman sont territoire indien, bien qu'à plus de 1000 km de l'Inde. La population actuelle, environ 200 000 personnes, est donc indienne, il ne reste plus que quelques centaines d'aborigènes qui vivent dans la jungle sans beaucoup de contacts avec la "civilisation".

Port Blair est une toute petite ville typiquement indienne, c'est-à-dire sale et décrépite, bruyante (à l'arrière des camions on peut lire : «Please sound horn»), avec plein de vaches errantes. Une touche de couleur : les saris des femmes. La seule chose qui présente un tant soit peu d'intérêt, c'est l'ancienne prison construite par les Anglais et qui pouvait contenir plusieurs milliers de prisonniers et pourvue d'un échafaud sur lequel trois condamnés pouvaient être suppliciés simultanément. La restauration de cet échafaud laisse à désirer : ce ne sont pas des cordes de chanvre qui y sont installées, mais des cordes de polypropylène jaune avec non pas des nœuds coulants, mais des nœuds de bottine. C'est la principale attraction touristique ­– sinon la seule – de la ville ; le soir, s'il y a assez de monde, on y organise un son et lumière. Ce n'est donc pas pour les charmes de Port Blair que l'on vient aux Andaman.

Le vrai attrait des Andaman, c'est la myriade de petits îlots inhabités. On y trouve de très longues plages de sable blanc propres et désertes. L'eau y est d'une limpidité rarement vue : quand on mettait l'ancre dans 10 m. d'eau on voyait parfaitement le fond et les étoiles de mer qui s'y promenaient. Il y a de très beaux coraux habités par une grande variété de poissons. Et il n'y a pratiquement personne. Nous avons vus d'autres coins du monde avec des îles inhabitées où la plongée était belle (Venezuela, Belize,…) mais il y avait toujours beaucoup de voiliers. Ici, nous étions pratiquement toujours seul (en un mois, nous avons aperçu un autre voilier à deux reprises seulement).

Pour nous, c'était le paradis ou presque car, en contrepartie de toute cette beauté, il faut se plier aux règles extrêmement lourdes et tatillonnes de l'administration indienne. Cela nous a pris deux jours pour compléter les formalités d'entrée. Ensuite, quand on quitte Port Blair, ce que nous avons fait le plus vite possible, il faut appeler par ondes courtes "Port Blair Radio" matin et soir pour leur donner notre position et nos intentions de déplacement. Il y a une base navale à Port Blair et nous y avons vu au moins une quinzaine de gros bâtiments de guerre. Ceux-ci patrouillent constamment tout autour de îles pour repérer les bateaux de pêche étrangers car toute la zone est classée pêche commerciale interdite. Et ils ont l'air de se protéger sérieusement car les prisons actuelles contiennent plus de 500 pêcheurs illégaux, birmans, thaï, sri lankais ... Une fois nous avons été contrôlés par une vedette de la Garde Côtière, le grand jeu : photos du bateau sur toutes les coutures, de nous avec un sourire crispé, de tous les papiers possibles, ceux du bateau, nos passeports et toutes les autorisations de naviguer dans leurs eaux!

Malgré ces désagréments, nous avons vraiment apprécié notre séjour dans ces îles. Ce qui n'est pas le cas de tout le monde ; nous connaissons quelques bateaux qui se sont copieusement ennuyés car ce qu'ils recherchent, c'est de pouvoir prendre tous les soirs l'apéro avec d'autres bateaux et de fréquenter les petits restos. Mais pour nous cela a été une véritable cure de solitude dans un cadre enchanteur.

Ensuite, nos avons continué nos déplacements. Une petite semaine à Phuket, puis retour en Malaisie ; Langkawi pour y faire notre provision d'alcool hors taxe, Penang la ville de Malaisie que nous préférons et où on trouve tout ce qui est électronique à un prix imbattable (nous avons dû acheter un nouvel ordinateur, un Dell, qui est d'ailleurs fabriqué à Penang), le détroit de Malacca puis Singapour pour une escale technique (nouvelle pompe pour le désalinisateur, nouvelle radio BLU et nouveaux câbles pour la roue).

Nous venons de nous joindre à un rallye (après notre expérience d'il y a deux ans avec Sail Indonesia, on a décidé de remettre ça) qui fait la côte est de la Malaisie puis toute la côte nord de Bornéo (Sarawak, sultanat de Brunei, Sabah). Pour ceux qui voudraient des détails sur ce rallye et suivre notre itinéraire, vous pouvez consulter le site

www. sailmalaysia.net

Amitiés à tous,

Godelieve et Jean-Marie



Mai 2009

mardi 26 mai 2009

MARALISA - Marcel André et Sabine en convoyage

Bonjour à tous, je ne sais pas si vous avez eu mes 2 autres envois, mais c'est pas toujours facile d'écrire en navigation. Nous sommes actuellement à Cape May pour y laisser Sabine qui rentrera à Mtl en autobus.

En mer les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Hier nous progressions à moteur, c'était "la pétole", c'est à dire zéro vent. A date on a presque tout connu, des vents de fous à plus de 35 noeuds, de la vague de 15 pieds, de la pluie, des orages, quelques grains et hier un soleil radieux, souper sur la table de cockpit avec le petit vino. On a même eu la chance de croiser des dauphins à quatre ou cinq reprise, dont un immense banc de plus de 50, c'était génial de les voir venir nous faire des sauts et venir s'amuser avec le bateau. On a même eu des poissons volants qui sont venus atterrir sur le pont.

Aujourd'hui, après un départ à 5 noeuds de vent, ça a monté jusqu'à 30, de sorte que la vague aussi a monté et "drette" dans le nez, on a donc été obligé de rentré à Cape May plutôt qu'a Atlantic City pour se protéger, refaire le plein de fuel et demain nous aviserons pour la suite. Sabine doit nous quitter tout de même pour Montréal.

Je ne sais pas si vous avez reçu le dernier message donc, pour suivre la route du bateau Maralisa, vous pouvez aller sur le site du Réseau du Capitaine au www.lereseauducapitaine.qc.ca vous sélectionner Voiliers et vous double cliquez sur le bateau NAMAR (notre 3e équipier), vous y verrez notre position.

Encore une fois vous pouvez nous écrier en faisant un reply sur ce message mais en effaçant ce contenu-ci.

A bientôt

André et Sabine