Nouvelles des Navigateurs

Ce blogue a été conçu par Nycole - VE2KOU et se veut un point de rencontre
entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

dimanche 17 mai 2009

CAT MOUSSES À PITCAIRN - Récit...

Wonderful Pitcairn!

16 mai 09
En route vers les Gambiers

Croyez-le ou non, on a réussi! Et oui, mais nous sommes déjà de retour en mer après une escale magique de même pas trente heures. C'est à croire que nous avons rêvé cette escale.

Nous avons finalement atteint Pitcairn vers 19h00, avant-hier, le 14 mai, après ce que nous avions qualifié de traversée la plus 'challengeante' jusqu'à maintenant. A mon réveil, ce matin-là, alors qu'on aurait pratiquement dû voir l'île, le capt m'annonce qu'il y a un changement au programme et que nous n'arrivons plus aujourd'hui comme prévu. Le vent a forci depuis quelques heures et nous pousse encore dans la mauvaise direction, impossible de se rendre à Pitcairn. Non mais est-ce signe d'un présage ou quoi?

Est-ce qu'on force trop la note, doit-on abandonner Pitcairn? Non impossible! Pas lorsque nous sommes si près du but. à 48 miles nautiques à peine de notre but. Mais on en a marre, marre de se faire taper le .

En PM je me recouche un peu (en vue d'une autre nuit qui s'en vient. à faire des quarts de nuit). A mon réveil. surprise, le vent a encore tourné (pour faire changement) mais dans la bonne direction cette fois et il souffle si fort que le capt pousse la machine à fond, il est déterminé, il fait du 8 à 9 nouds!

Il appelle Pitcairn sur la radio et leur fait état de notre position, on nous dit que c'est encore possible d'arriver avant qu'il fasse nuit mais qu'il faut faire vite. On pousse, on pousse, on pousse. les grains se succèdent, pour faire changement. A notre arrivée, il fait pratiquement noir, évidemment personne pour nous accueillir à cette heure, les vagues et la houle sont fortes, on ne peut pas dire que la baie soit des plus protégées mais 'Too bad!' on ne fait pas un pas de plus, on en a marre!

Le gars de la radio de Pitcairn, nous voit de sa maison juchée sur la falaise de la montagne et nous guide bien qu'il ne voit plus le fond de l'eau à cette heure tardive. Nous attendons son 'GO'. Puis il nous annonce : Ici, mettez l'ancre ici, à l'endroit exact où vous vous trouvez'! On s'exécute, habillés comme des ours, il pleut, il fait froid, il vente à écorner les boufs. Mission accomplie! On a peine à y croire.

Comme il n'y en a jamais de facile, l'ancre se met à chasser car le fond de la mer est fait de roche volcanique, l'ancre n'a nulle part où s'accrocher. On bouge et on rebouge et on réussit à trouver une 'patch' de sable. On commande aussitôt une période de prière forcée sur Cat Mousses, les enfants prient à qui mieux mieux dans leur cabines. Leurs prières sont finalement exaucées, on ne semble plus chasser.

Mais la houle est forte, on se fait presque autant brasser qu'en mer. Je couche dans le carré cette nuit-là, je programme mon alarme aux heures de sorte à vérifier notre position pour m'assurer qu'on ne chasse pas. Puis le matin se lève, nous dévoilant une île magnifique. On nous contacte sur la radio pour nous demander de les avertir lorsque nous serons prêts.

On nous parle des frais d'entrée sur l'île, 30$ US par personne, même prix pour les enfants et 50$ pour qu'un petit bateau vienne nous chercher aller/retour. Ouf, les prix ont augmenté depuis le temps! Les livres ne sont plus à jour, on est loin du 10$ par personne et 10$ pour le petit bateau. Mais rendu là où nous sommes, ce n'est plus le temps de reculer. Trente minutes plus tard le petit bateau arrive pour venir nous chercher.

C'était une bonne décision, avec notre annexe nous n'y serions jamais arrivés. Il faut un capitaine expérimenté pour braver ces vagues déferlantes. La mer est trop forte et il faut vraiment connaître la baie pour entrer , accoster et sortir sans se faire renverser. Cat Mousses gardera d'ailleurs un souvenir de ce petit bateau en aluminium sur son patin arrière qui a été, malgré nos défenses, solidement écorché et même déchiré. encore une job de fibre de verre. mais ce n'est pas la première, toujours le même spot! Ho well!

L'avant dernier bateau qui est venu s'arrêter cette baie avait décidé de rebrousser chemin et de ne pas débarquer à terre de peur d'abimer son voilier. Nous ne sommes pas rendus là. Pas après tous ces efforts pour se rendre à Pitcairn. Notre tank prendra bien une cicatrice de guerre de plus.

Dans le petit bateau, il y a un homme (le chauffeur) et une femme (Brenda, la responsable de l'immigration). Arrivée à terre, il y a le médecin de l'île qui nous attend pour nous faire un petit 'check up' de santé à cause de la quarantaine imposée dû au fameux virus de la grippe porcine. Il prend nos températures et nous interroge sur notre état de santé général. Il est d'avis qu'après deux semaines en mer, nous avons en quelque sorte, effectué notre quarantaine mais Catherine fait 37.6 de fièvre. Normalement il n'accepterait pas en haut de 37.2. Il l'ausculte, nous pose des questions et finit par signer nos papiers d'entrée. Ouf!

Parce que nous avons des enfants on doit aussi signer un formulaire par le chef de police à cause d'abus sexuels qu'il y aurait eu sur l'île. il y a quelque trente ans de cela. Il semble que cet incident isolé et sévèrement puni à l'époque soit encore aujourd'hui bien présent dans les mémoires. D'ailleurs on nous dit que les gens venus de l'extérieurs soit pour s'établir ou honorer un contrat d'un an ou deux, ne peuvent emmener leurs jeunes enfants avec eux. Inutile de dire que ça n'aide en rien à regénérer cette population déjà très faible.

Puis on nous embarque sur trois différents (4 roues) pour nous remonter vers la maison de Brenda Christian. On aboutit à sa maison, laquelle a une vue somptueuse sur la baie. Cette femme aux longs cheveux noirs, dans la cinquantaine avancée, est visiblement native d'ici, nous apprendrons plus tard qu'elle est une descendante de Fletcher Christian. Elle et son mari Mike nous offrent des rafraîchissements et ce faisant, les papiers sont remplis.

La langue parlée est l'anglais car l'île est de dépendance britannique. Les enfants sont fascinés par l'impressionnante collection de dauphins de Brenda. Il y en a partout dans la maison, en photos, en peintures, en gravures, en bibelots, en bijoux, ils sont partout. Brenda et son mari nous font ensuite visiter leur maison fort bien équipée de toutes les commodités dont un atelier pour travailler le bois et la visite se termine par le petit enclos de chèvres auxquelles nous donnons des bananes.

Brenda nous demande ensuite si nous aimerions voir l'école du village, évidemment nous acceptons avec empressement et c'est là que débutera une journée mémorable qui restera gravée dans nos cours à jamais.

La petite école compte 7 élèves âgés entre 5 et 17 ans et trois autres d'âge pré-scolaire (ce sont les seuls enfants de cette population de 48 habitants). La professeure (Jenny) est d'une gentillesse sans borne. Originaire de la Nouvelle-Zélande, elle est sur un contrat de deux ans alors que le policier et le médecin de l'île, aussi de la Nouvelle-Zélande, sont sur des contrats d'un an.

Bien qu'ils aient très peu de contacts avec l'extérieur, il est surprenant de voir à quel point ils sont imprégnés de la culture européenne. Vraiment, ils n'ont rien de primitif. A part le fait qu'ils préfèrent aller pieds nus, ils sont vêtus dans le même style et la même mode que nous.

L'île possède l'eau, l'électricité, le téléphone, internet et tout. Les enfants nous chantent une chanson de bienvenue et on nous invitent ensuite à jouer un jeu de ballon (Four square Ball) dans la cour arrière. Ce petit jeu de dextérité typiquement néo-zélandais fait des miracles d'intégration. Tant et si bien que nous passerons finalement 2 bonnes heures à l'école à jouer à ce jeu, à la TAG et ensuite au soccer.

Jenny, n'ayant jamais vu autant d'enfants sur son terrain de soccer, jubile et ne se fait pas prier pour substituer son avant-midi d'école par l'après-midi de sport prévue pour le lendemain.

Je ne savais pas mon petit Antoine si habile avec un ballon, il jouait avec les grands comme un pro comme s'il avait toujours fait ça. Je me demande où il a appris ça. Nicolas, notre sportif national, se repentira de cette journée. ( Il aura du mal à se lever le lendemain et se réveillera courbaturé de partout. Il dira à son réveil: 'J'ai trop fait d'exercice hier, y a-t-il quelqu'un qui peut m'amener une chaise roulante!'.)

En somme, nous avons passé un moment fort agréable en compagnie de ces enfants et alors qu'ils s'assoient pour dîner, nous partons marcher un sentier menant à la grotte de Fletcher Christian avec Brenda et Mike.

Cette grotte, à flanc de montagne, offre une vue tout-à-fait spectaculaire sur la baie. C'était, à l'époque, l'endroit par excellence pour faire la vigie ou encore se cacher des navires de l'amirauté à la recherche des mutins du Bounty. On raconte que c'est cette grotte qui a assuré la survie de Fletcher Christian, le lieutenant qui avait assuré l'intérim de l'amiral contre lequel s'étaient insurgés les 18 membres de l'équipage du Bounty.

Nous découvrons à notre départ, lorsque Brenda nous tend sa carte d'affaire, que son nom étant Brenda Christian, elle est une descendante de cet homme, Fletcher Christian. Ca fait tout drôle à découvrir. Après tout, selon les calculs de Thomas, 200 ans, ce ne sont que quatre ou cinq générations tout-au-plus.

Cette expédition vers la caverne de Fletcher Christian sera pour Catherine et moi un effort physique très demandant. Nous avons tous l'estomac un peu barbouillé depuis quelques jours (peut-être une légère indigestion) mais aujourd'hui je me sens spécialement mal. Aussitôt un pied à terre, la vague me prend. Je dois m'asseoir partout, je me sens faible et étourdie.

Lors de mon ascension vers la caverne, je fais de l'hyperventilation, la tête me tourne, c'est pas mêlant je ne me suis pas rendue à la caverne, c'était trop dangereux, je m'évanouissais partout. Pas une bonne idée de s'évanouir à cet endroit! La falaise à laquelle on doit s'agripper et monter pratiquement à genou est un peu trop escarpée et tout en bas. il y a la mer.

J'ai eu ordre de m'arrêter du capt. Inutile de dire que mon égo en prenait un grand coup. Moi, wonder woman! Non mais c'était surtout humiliant de ne pouvoir suivre Brenda, cette femme qui doit approcher la soixantaine si pas déjà entamée. Forte comme un cheval, cette femme gravissait la montagne pied nu, tel un bouc des montagnes. Bâtie comme un homme, il ne semble rien avoir à son épreuve, pêche, mécanique, ébénisterie, jardinage, cuisine, ferme et tout le tralala et en même temps douce comme un agneau et amoureuse des enfants.

Elle a sur les murs de sa maison, des photos des enfants de l'école et ces derniers semblent tout simplement l'adorer d'après ce qu'on en a vu lors de notre visite à l'école. Toujours est-il que sur le retour de notre expédition à la caverne, même chose, je traînais de la patte et m'arrêtais partout pour reprendre mes esprits, même dans un simple petit sentier dans la forêt. Puis, après une petite diarrhée derrière un arbre, je me sentais un peu mieux mais pas question d'arrêter. Pas aujourd'hui, notre seule journée à Pitcairn.

Après cette expédition, nous sommes passés chez Brenda pour grignoter un peu et les enfants ont eu droit à un bol de crème glacée au chocolat. Brenda et Mike ont ensuite passé le reste de la journée à nous trimballer partout, d'un bout à l'autre de l'île, en passant par le village d'Adamstown et ses maisons éparpillées un peu partout sur l'île et son populaire bureau de poste où nous avons acheté bon nombre de timbres et cartes postales.

Le maitre de poste, Paul, aux allures étrangement ressemblantes à un pirate avec des anneaux partout nous accueille à grand bras ouvert dans son bureau de poste et il n'oublie pas de nous demander si nous désirons le service de courrier par bateau ou par pigeon voyageur (il n'y a pas d'aéroport sur l'île en passant!). Il faut mentionner ici que le courrier prend parfois 5 mois à se rendre à destination, le prochain envoi étant prévu par bateau au mois de juillet vers la Nouvelle-Zélande.

Brenda et Mike nous ont fait voir les points de vue les plus spectaculaires de l'île en nous grimpant sur les plus hautes falaises et en nous emmenant au bout de tous les sentiers de l'île. Vivement les 4 roues! Sans quoi je n'aurais pas survécu.

Cette visite a duré jusqu'au soir et ils ne nous ont pas ramené au bateau avant 18h00, dans une mer des plus agitées. Nous sommes arrivés au bateau détrempés et exténués mais le sourire aux lèvres et la tête remplie de souvenirs heureux de notre visite de l'île la plus isolée de la planète.

Comment les remercier de cet accueil aussi généreux! Ils nous ont même fait don d'un sac d'oranges cueillies en chemin, deux citrouilles et deux petits régimes de bananes. Nous leur avons acheté deux pots de leur production de miel et leur avons déboursé les frais d'essence pour la journée mais encore. ils ont accepté à contrecour, nous disant que nous n'étions pas des touristes pour eux.

Ils sont contents que des navigateurs se tapent cette mer difficile pour aller leur rendre visite sur leur île, ils nous ont accueillis comme de la famille. Leur saison touristique s'étend d'octobre à mars avec les différents World Cruise Ship qui passent et s'arrêtent pour des escales de deux à six heures. La cloche du village est alors sonnée et c'est le branle-bas de combat. Mille touristes sur une île de 48 habitants, ça déménage!

Parfois, quand la mer est trop forte dans la baie, le capitaine du bateau interdit à ses passagers de débarquer. Les habitants de l'île jubilent de ces moments où ils peuvent venir eux-mêmes aborder le bateau de croisière avec leurs longues barques en aluminium pour venir vendre leur art local, principalement composé de sculptures de bois de Miro et tressages de paniers. Ils font alors des passes d'argent incroyables et n'ont pas à se faire envahir sur leur île.

Ils sont quand même très accueillants et apprécient les touristes, qui sont en quelque sorte leur gagne-pain annuel. Du côté des navigateurs comme nous, il y a en moyenne de 15 à 20 voiliers par année qui s'arrêtent à cet endroit, d'où leur accueil si généreux. Il y a eu 12 voiliers l'an derniers et 16 jusqu'à maintenant cette année mais la saison touristique tire à sa fin.

Se faire dire que nous ne sommes pas des touristes a été vraiment très flatteur pour nous. La preuve. personne n'a essayé de nous vendre quelque souvenir que ce soit. Nous estimons que le fait que leur passé soit lié à la mer y est certainement pour quelque chose, c'est ce qui nous permet de connecter.

Ce soir, un pot Mason est bienvenu pour le souper. La maman est sur le carreau, c'est Thomas qui prépare un pot de porc Teryaki sur un lit de vermicelle de riz. Et le capt qui parle de reprendre la mer après souper. Heureusement, il nous accordera un 2-3 heures de sommeil et nous levons l'ancre vers 23h30, destination les Gambiers.

Pour terminer, voici, pour ceux qui aimeraient en savoir un peu plus, un court résumé super intéressant sur l'histoire des mutins du Bounty qui rend Pitcairn si spécial et unique.


En 1789, le vaisseau anglais Bounty fait route vers Tahiti. À son bord se trouve un équipage enrôlé de force et placé sous les ordres du cruel capitaine William Bligh. Les hommes souffrent du manque de nourriture, mais surtout des punitions et des sévices que leur inflige le capitaine. Son second, Fletcher Christian, est respecté de tous les hommes, mais s'attire la haine de Bligh en essayant de le modérer.

Il gagne en revanche l'amitié du jeune aspirant Roger Byam. Le Bounty arrive à Tahiti, et Fletcher Christian tombe amoureux de la petite-fille du chef de l'île.
Après cette parenthèse paradisiaque, les hommes doivent reprendre la mer. La tyrannie du capitaine Bligh s'avère alors insupportable pour l'équipage, qui se révolte, avec Fletcher Christian à sa tête.

Ce dernier permet cependant à William Bligh d'échapper à l'équipage qui voulait le tuer et le débarque en pleine mer, ainsi que ses partisans. Le Bounty retourne à Tahiti, où Fletcher Christian y épouse celle qu'il aime. Mais le capitaine Bligh parvient à regagner l'Angleterre. Il reprend la mer afin de ramener à Londres son ex-second et ses complices pour les faire traduire en justice.

Tandis que Fletcher Christian réussi à s'échapper avec ses compagnons, Roger Byam est fait prisonnier par William Bligh ; il est jugé et condamné à mort, mais son père obtient sa grâce et il peut reprendre la mer. Par ailleurs, son témoignage contribue à faire évoluer la loi qui régit les rapports entre officiers et marins. Quant à Fletcher Christian, il s'installe avec ses hommes sur Pitcairn et ils coulent le Bounty : ils sont définitivement coupés de la civilisation.
Autre résumé intéressant :

Bounty, mutinerie du, nom d'un navire de commerce de la marine royale britannique, dont l'équipage se mutina en 1789 près des îles Tonga dans le Pacifique sud. Les mutins dirigés par le commandant en second Fletcher Christian, abandonnèrent 19 hommes, dont le capitaine William Bligh, sur une chaloupe avec quelques provisions.

Malgré les privations, le remarquable sens de la mer de Bligh permit aux 19 hommes de rejoindre Timor dans l'archipel malais après avoir parcouru 5 823 km. Il regagna l'Angleterre avec les hommes qui lui étaient restés fidèles, et fit ouvrir un procès contre les insurgés. En 1808, on découvrit sur l'île Pitcairn dans le Pacifique sud un établissement qui avait été construit en 1790 par neuf mutins aidés par six hommes et douze femmes de Polynésie que les mutins avaient enlevés à Otaheite (aujourd'hui Tahiti). Le dernier des mutins, John Adams, mourut en 1829, laissant une colonie en développement qui fut annexée par le Royaume-Uni dix ans plus tard.

Finalement, voici des infos complémentaires sur l'île, son économie et ses infrastructures. Vous me pardonnerez de ne pas traduire, mais j'ai choisi le texte le plus simple et court.

Pitcairn Island is a small isolated volcanic island in the South Pacific, its closest neighbours the Gambier Islands to the west and Easter Island to the east. Only three square miles of land, with steep cliffs all around, the sole anchorage is at Bounty Bay which is tenable only in settled weather.

Pitcairn is a dependency of Britain, together with the uninhabited Henderson, Ducie and Oeno islands. It is administered by the British Consulate in Auckland, New Zealand, but day-to-day affairs are run by an island council.

Supply ships are supposed to call three or four times a year but there is no regular service. Other ships used to call regularly to buy fresh produce and handicrafts from the islanders, but this has declined with the cessation of passenger liners and the increase of container ships on tight schedules. Nevertheless, ships continue to call at Pitcairn, on average about one every week. Approximately 20 yachts stop at Pitcairn every year, where a warm welcome awaits the cruising sailor who calls at this remote community, whose entire history has been intrinsically bound up with the sea.

Adamstown, the only village on the island, is on the northern coast, near Bounty Bay. The islanders are extremely welcoming, but some cruising sailors have abused this generosity and overstayed their welcome. The once free launch service (with donations) to and from your boat, now has a charge (currently 30$ per person).

Pitcairn Practicalities:

The islanders rely economically on tourism and the odd part time job for the local administration. The local economy is still largely based on natural household. Tourism mainly consists of the locals taking their boats out to sell handmade souvenirs, postcards and the very coveted Pitcairn-stamps whenever there is a cruise ship or cargo vessel stopping by for a few hours.

Electricity is made with diesel generators, and electricity is only switched on between 0800 to 1300 and 1700 to 2000 every day. But many have their own little generators or large batteries installed in their homes.

There is a post office, co-op, basic bank services, and even a restaurant! It is open every Friday between 1800 and 2200. There you can enjoy a good meal and a Captain Morgan rum, meet the islanders and have a nice time. In order to be allowed to drink alcohol in Pitcairn, you need an official alcohol license which costs US$20. The license is beautiful, it comes in writing, with name, date of birth, place and the official crest of Pitcairn on it. (Not sure if that still applies)

Weather:
The climate is subtropical in the SE trade wind belt, with the most pleasant weather from November to March, when the winds are also lighter and the seas smoother. Pitcairn is very rarely affected by tropical storms. (Note : il y a eu un coup de vent important la semaine dernière qui a fait quelques dommages).

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