ÉTOILE DE LUNE - Nat et Dom en navigation

7:18.42s 107:12.87w
Position à 21H40 heures Temps universel
Soit 15H40 heures des Galapagos.

Conditions :mouvementées, pas d'amélioration en cours pour les 72 heures prochaines.
Vent :SE 20 à 25 noeuds
Mer : désordonnée du SE 10 à 16 pieds courte 7 secondes sur une mer longue de 13 secondes venant du SSW Temps : généralement ensoeillé, passages nuageux bas et denses mais non menaçants

Navigation :
Nombre de milles en 24 heures : 160
Nombre de milles parcourus : 1108
Nombre de milles restant : 1898
Cap suivi: 255°
Allure : 100°
Vitesse :7 noeuds (moyenne sur 24 heures) Temps estimé d'arrivée :11 jours (à 7 noeuds)

Bonjour,

Pas de grands changements à bord, si ce n'est que nous sommes revenus aux conditions qui musclent les abdos et défient les lois de l'équilibre. Nous aurons néanmoins bénéficié de 12 heures de "répis", hier.

Nous vivons une navigation à temps partiel. Non que nous nous arrêtions dans les aires de stationnement, plutôt rares sur le bas côté de la route. En réalité, au petit matin nous renvoyons du génois afin d'avancer aussi vite que possible. La nuit, nous enroulons le génois, afin de gagner en confort et de favoriser le repos de l'équipage.

Hier soir, après le coucher du soleil, nous avons croisé un navire de pêche. Un vrai sapin de Noël sur l'eau. Bien que pour ce type de bateau, l'AIS soit obligatoire, il ne renvoyait aucune donnée sur notre écran. Cela confirme que la technologie a ses limites qu'il faut pallier par la veille humaine.

Le mousse a aiguisé son espagnol à la VHF, l'homme de quart lui a répondu. Il n'y avait pas de problème de collision, juste une histoire de cordialité entre marins. Le navire était équatorien, il se retrouvait à plus de 2000 milles de chez lui. Il nous a demandé d'où nous venions.
"De Francia!"
Ha... la Francia...
A-t-il répondu d'un ton rêveur.

Nous avons évoqué les Galapagos. L'île d'Isabela qu'il connaissait très bien. Là encore le rêve était dans sa voix quand il a parlé des volcans et de la beauté des plages. Il nous a même parlé du mur des larmes. Visiblement ce mur fabriqué par les prisonniers a marqué l'histoire de l'Equateur plus que je ne l'avais soupçonné lors de notre promenade dans la forêt insulaire!

On en apprend tous les jours, et même au milieu des océans!
A plus pour d'autres nouvelles du bord...
Nat et Dom
www.etoiledelune.net