16 avril 2010
En navigation vers les Fidjis, NZ
Récit 132 - Cap sur les Fidjis
C'est fait, nous avons largué les amarres ce matin vers 11h00 pour les Fidjis!! Après un souper officiel de fondue sur Cat Mousses, hier soir, pour clôturer notre périple de cinq mois en Nouvelle-Zélande, dont nous avons apprécié chaque minute. Nous sommes avec Imagine et Alexandre IV et planifions une traversée d'une dizaine de jours. Imagine étant plus rapide, ils seront en tête car ils nous ont semé depuis longtemps déjà. Cat Mousses avance tranquillement pas vite, sous un petit vent de moins de 10 nouds à une vitesse moyenne d'environ 5 nouds. Nous sommes sur vent arrière et n'avons que le génois comme voilure, il fait une journée magnifique, on se fait bercer par les vagues et le soleil est radieux mais on endure une petite laine quand même. Thomas, Emie et moi sommes les cobayes d'un médicament contre le mal de mer qui a été conçu à Pahia tout près d'Opua. Je m'en suis procuré une petit flasque de 10 doses pour l'essayer et ça réagit bien sauf que la mer est tellement belle que finalement tout le monde se sent bien, médicament ou non. Nos lignes à pêche sont à la traîne, Emie a vraiment hâte qu'on pêche notre premier poisson, son repas préféré est le sushi.quoi de mieux que de bons sushis maison faits avec du poisson fraîchement pêché. En ce moment notre équipière est très occupée à terminer la collection de Harry Potter. Elle est au tome 6 et est bien heureuse de pouvoir s'offrir ce luxe de lire autant.
Suite à notre visite de Cape Reinga vendredi dernier, nous avons passé le reste de la semaine à faire l'école et des travaux supplémentaires question de cocher le plus d'items possibles sur la liste des travaux à effectuer. Le capt n'a pas arrêté mais il est pas mal fier de l'état du bateau. Nous repartons à neuf, avec un bateau propre et 'top shape'. Notre bolide a grandement bénéficié de cette séance de travaux et dorlotage car il était un peu essouflé à notre arrivée en Nouvelle-Zélande, il y a cinq mois. Les travaux des dernières semaines ont été plus des petites mises au point des petits troubles décelés suivant notre départ de Whangarei alors le 'beat' était quand même plus 'relax'. Jacques et Josée, pour leur part, ont travaillé sans relâche jusqu'à la dernière seconde. Depuis leur sortie de l'eau le 1 mars dernier, ils n'auront pas chômé ces deux-là. Un mois et demi à bosser comme des fous jusqu'à des heures très avancées de la nuit. Ils rêvaient de reprendre la mer pour pouvoir enfin se reposer un peu. Je me suis ennuyée de ma chum Josée que je retrouverai enfin dans une dizaine de jours. Nous avons aussi revu nos amis du bateau brésilien 'Matajusi'. Ils devraient nous rejoindre aux Fidjis avec Wasabi car ils planifient un départ pour la fin-avril, début-mai si tout va bien. Espérons que ça fonctionne car ça nous fait vraiment un petit quelque chose de quitter sans Isabelle et Brian de Wasabi pour qui nous vouons aussi une grande affection.
Le 12 avril nous avons fêté la fête de Nicolas avec ses copains Grant et Noah du bateau américain 'Imagine'. Ils se sont fait une soirée de 'sleep over' le 11 avril au soir et le lendemain matin, après un copieux petit déjeûner de crêpes, ils ont fait une chasse aux cadeaux sur le bateau. Nicolas a enfin son jeu de Monopoly (carte de crédit). A part ça pas grand-chose, si ce n'est que René nous a inscrit dans une secte cette semaine. Oui oui. une secte! Je me suis réveillée un matin et nous étions devenus membres de la grande famille de Facebook. Il faut croire que je me suis endormie trop tôt la veille au soir, pensant René en train de mettre nos photos à jour. René s'est laissé convaincre par des amis de nous créer un compte. Au début j'étais bien découragée de voir les innombrables e-mails supplémentaires que nous recevions car voyez-vous. je suis encore en train de répondre à des e-mails qui datent d'octobre-novembre et décembre derniers. Mais. un après-midi, je me suis assise devant ce monstre qu'on appelle Facebook. Juste une petite minute, je me disais. Une minute mon oil! Je me suis vite laissée assimiler par cette secte et je suis devenue accro dès ce premier contact. Ainsi, j'ai passé beaucoup de temps cette semaine à me remémorer les noms de mes anciennes amies, copains, le primaire, le secondaire, le collège militaire, mes gardiennes, les profs et connaissances de toutes sortes. Ainsi je me suis retrouvée à fouiner, chaque fois que j'avais une seconde de libre, pour aller voir des visages que je n'avais jamais revus depuis parfois plus de 30-35 ans. Ca faisait vraiment drôle. Finalement, je dois dire que cette secte me procure certains plaisirs, c'est vraiment bien comme concept. Espérons seulement que le 'rush' du début passé, cette nouveauté ne créera pas trop de travail supplémentaire pour Luc notre super 'manager'.
Dans les nuits de navigation à venir, je me promets de finalement taper mon journal de bord de notre périple de deux mois de cavale en Nouvelle-Zélande. Je n'ose pas trop le faire vu le GRAND nombre de pages à taper. J'ai peur que ce soit un peu long, mais en même temps, je me dois de garder ce journal en consigne alors je le ferai, au risque que ce soit un peu ennuyeux pour nos lecteurs qui n'auront finalement qu'à ne pas le lire si trop long. Côté navigation, Emie se porte volontaire pour faire le quart de garde de soirée et vers 22-23 heures, René et moi prendrons la relève à tour de rôle pour des quarts de trois heures chacun.
Finalement, nous avons engagé un équipier supplémentaire à la toute dernière minute. Celui-ci sera bienvenu lors des traversées. Son nom est AIS WatchMate. Il ne consomme que du 12 volts alors pas de bouche supplémentaire à nourrir pour la chef-cuisinière. Ca fait longtemps que le capitaine y pense alors on s'est laissés tenter et nous avons acheté cet instrument électronique qui capte les signaux des gros cargos ainsi que des plus petits bateaux équipés du même instrument. On reçoit leur signal contenant une multitude d'informations dont la direction, la vitesse, leur position, le type de navire et encore bien plus. Un autre outil de plus dans notre coffre alors on ne peut pas dire que nous ne mettons pas toutes les chances de notre côté en ce qui a trait à la sécurité!! Il faut dire que je viens de terminer la lecture du livre Ten Degrees of Reckoning, l'histoire d'une famille américaine naviguant vers la NZ, en 1995, et qui a coulé suite à la collision avec un gros cargo, moins d'une demi-journée avant leur arrivée à Opua. Ca nous a peut-être un petit peu influencé dans cet achat. Et comme disait un ami, quand vient le temps de s'acheter du vin, de la bière et des boissons gazeuses, on n'hésite pas à payer le gros prix alors pourquoi lésiner sur les équipements de sécurité. Ca nous procurera un stress de moins lors des quarts de nuit, car parfois la nuit on met un temps fou à analyser les feux de navigations d'un cargo avoisinant pour essayer de comprendre d'où il vient, vers où il se dirige, si nous sommes en risque de collision avec lui. Un stress en moins!
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