BALBOA LOS PERLAS GALAPAGOS (FM5FZ-DISTRIBIL-III)
Le mardi 23 novembre 06 heures du matin Distribil3 entamait sa tentative de traversée du Pacifique. Il y a sur le trajet deux étapes intéressantes. La première constituée par les îles Perlas, la seconde plus lointaine dont tout marin a entendu parlé Les îles Galápagos. Les premières nous intéressaient pour "abattre en carène" comme disent les anciens. En effet il y a au sud de Panama des mouvements de marée de près de 4 mètres et nous voulions examiner la coque avant d'entamer la traversée. Notre parcours se fait au moteur par manque de vent avec cependant une forte houle de Sud-ouest. Un fort courant contraire retarde notre progression. Toutefois un beau thazard de 60 cm mord sur une ligne. Lignes que nous remontons aussitôt " assez pour nous deux".
Nous arrivons du coté ouest de l'île de Rey , entre la 'punta del Coquito ' et la 'punta del concholon. Rey est la plus grande des îles Perlas. La nuit va arriver rapidement, je prends la décision de mouiller derrière un petit îlot ou nous serons à l'abri de la houle. Le mouillage s'avère accrocheur, un peu rouleur mais nous sommes aux environs de l'heure de la pleine mer et dès la mi-marée descendante un banc de récifs se dégage qui nous casse la houle en partie mais pas question d'échouage à cet endroit et dans ces conditions. Nous sommes vraiment passés très près d'une autre caye en prolongement des récifs mais la croix située sur la carte Macsea est mal positionnée, heureusement j'ai enregistré mon parcours d'entrée.
Nous repartons à 07h30 avec l'intention de trouver un mouillage plus favorable à l'échouage. L'ancre est sur le point de passer sur le davier d'avant lorsque la rotule inox de la fixation de l'ancre s'ouvre libérant les deux ancres et les 6 mètres de chaîne de 10 qui les relient. Tout est reparti par 4m50 de profondeur dans une eau trouble et pas possible de remouiller immédiatement car il me faut préparer un autre mouillage. Il est 8h30 lorsque nous décidons de faire route sur les Galápagos. Je suis avec exactitude le parcours enregistré car la caye dont j'ai fait mention précédemment n'ai plus visible. Tout se passe bien et cette fois le grand parcours commence. J'envoie la grand voile mais le vent apparent est à 30° de la route , nous voilà de nouveau aux moteurs. Heureusement j'ai une bonne réserve de gas-oil, nouvelle pêche vers onze heures une belle dorade, de 90 cm. Le vent faiblit de plus en plus et devient inexistant de plus il varie sans cesse de sens, nous sommes dans le pot au noir et les grains incessants sont là pour nous le faire savoir, chose étrange il n y a pas de vent dans ces grains. La nuit se passe sans changement de conditions. Jeudi 25 novembre nous touchons un peu de vent, j établi le génois et stoppons les moteurs nous marchons enfin entre 5,5 et 6 nœuds. Mais cela ne dure et il faut tout affaler. La nuit se passe sous grains et peu de vent donc de nouveau aux moteurs. A l'aube nous remarquons de nombreux objets flottants , de nombreux troncs d'arbres entre autres. Il faut veiller en permanence. Nous n'arrêtons pas d' envoyer le génois et de le reprendre, la galère! Un grain blanc m'oblige même à rentrer la grand voile en catastrophe. Une fois passe la grand-voile est renvoyée mais avec un ris de sécurité. Nous sommes à vérifier l'alignement des deux safrans ce qui nécessite notre présence chacun dans une jupe. La vérification se termine par un grand bruit. Nous sommes surpris et ne comprenons pas immédiatement. Soudain je vois qu'un tronc d'arbre d'une dizaine de mètres de long, d'où dépassent de nombreux moignons de branches, est accroché dans le safran tribord. Nous ne gouvernons plus, pendant que j'examine la situation, Annick se précipite dans le moteur tribord et ne constate rien. J essaye de dégager le tronc avec la gaffe peine perdue. Nous mettons en panne mais il nous reste de l'erre et mais la manœuvre s'avère aussi ardue. C est alors que je confectionne un large nœud coulant que je réussis à enfiler sur un des moignons dépassants. Annick se charge du cordage pour entraîner le tronc vers l'avant et je pousse dans le mène direction avec la gaffe. La manœuvre réussie. Dés que le moignon d'une trentaine de cm engagé sur le safran est dégagé le tronc se met de travers, le nœud coulant glisse naturellement du moignon ou il était engagé et notre intrus nous quitte aussitôt.
Je remets le moteur en route, Cà va mais dès que j'essaye d'embrayer, je constate qu'il n'y a plus de marche avant ni marche arrière. L'alarme de montée d'eau se déclenche . Annick remonte du moteur pour signaler qu une entrée d'eau se fait par le presse-étoupe flottant. Je descends dans le compartiment moteur et réussi à stopper cette entrée d'eau et je constate que l'inverseur ne répond plus; heureusement il s'est bloqué au point mort. Que faire, nous voilà devant une situation inattendue. Il faut réparer cet inverseur et examiner la coque et les pièces qui ont pu souffrir des chocs consécutifs. Ne croyant pas possible de trouver des pièces si nécessaires pour réparer aux Galápagos, je décide à contre cœur de revenir sur Panama. Nous sommes à 40 milles dans l'est Nord-est de l'île de Malpelo. Il est 15h30 lorsque nous entamons le retour mais bien entendu les vents sont de composante nord est et avec un seul moteur nous n'avançons qu ' à 1,5 nœuds au mieux 2,5 nœuds sur le fond. J'établis la toile et décide de tirer des bords de près. Cela va mieux entre 5 et 7 nœuds. Le dernier bord nous conduit dans la passe entre Taboga et Taboguilla et nous fait déboucher de nuit dans le mouillage des cargos. Le radar nous sortira de ce nouveau mauvais pas et c'est avec soulagement que nous mouillons à 08h30 le 30 novembre à l'Ouest de l'îlet Flamenco. Mais notre équipée et surtout la traversée nocturne du canal a du attirer l'attention. Nous finissons de mouiller notre ancre de secours lorsqu'une vedette des autorités maritimes nous interpelle. Après quelques explications et devant nos mines patibulaires fatiguées et mal rasées, ils nous fichent la paix en nous demandant simplement d'avancer notre mouillage dès demain. Ce qui sera fait.
Nous repartons à 07h30 avec l'intention de trouver un mouillage plus favorable à l'échouage. L'ancre est sur le point de passer sur le davier d'avant lorsque la rotule inox de la fixation de l'ancre s'ouvre libérant les deux ancres et les 6 mètres de chaîne de 10 qui les relient. Tout est reparti par 4m50 de profondeur dans une eau trouble et pas possible de remouiller immédiatement car il me faut préparer un autre mouillage. Il est 8h30 lorsque nous décidons de faire route sur les Galápagos. Je suis avec exactitude le parcours enregistré car la caye dont j'ai fait mention précédemment n'ai plus visible. Tout se passe bien et cette fois le grand parcours commence. J'envoie la grand voile mais le vent apparent est à 30° de la route , nous voilà de nouveau aux moteurs. Heureusement j'ai une bonne réserve de gas-oil, nouvelle pêche vers onze heures une belle dorade, de 90 cm. Le vent faiblit de plus en plus et devient inexistant de plus il varie sans cesse de sens, nous sommes dans le pot au noir et les grains incessants sont là pour nous le faire savoir, chose étrange il n y a pas de vent dans ces grains. La nuit se passe sans changement de conditions. Jeudi 25 novembre nous touchons un peu de vent, j établi le génois et stoppons les moteurs nous marchons enfin entre 5,5 et 6 nœuds. Mais cela ne dure et il faut tout affaler. La nuit se passe sous grains et peu de vent donc de nouveau aux moteurs. A l'aube nous remarquons de nombreux objets flottants , de nombreux troncs d'arbres entre autres. Il faut veiller en permanence. Nous n'arrêtons pas d' envoyer le génois et de le reprendre, la galère! Un grain blanc m'oblige même à rentrer la grand voile en catastrophe. Une fois passe la grand-voile est renvoyée mais avec un ris de sécurité. Nous sommes à vérifier l'alignement des deux safrans ce qui nécessite notre présence chacun dans une jupe. La vérification se termine par un grand bruit. Nous sommes surpris et ne comprenons pas immédiatement. Soudain je vois qu'un tronc d'arbre d'une dizaine de mètres de long, d'où dépassent de nombreux moignons de branches, est accroché dans le safran tribord. Nous ne gouvernons plus, pendant que j'examine la situation, Annick se précipite dans le moteur tribord et ne constate rien. J essaye de dégager le tronc avec la gaffe peine perdue. Nous mettons en panne mais il nous reste de l'erre et mais la manœuvre s'avère aussi ardue. C est alors que je confectionne un large nœud coulant que je réussis à enfiler sur un des moignons dépassants. Annick se charge du cordage pour entraîner le tronc vers l'avant et je pousse dans le mène direction avec la gaffe. La manœuvre réussie. Dés que le moignon d'une trentaine de cm engagé sur le safran est dégagé le tronc se met de travers, le nœud coulant glisse naturellement du moignon ou il était engagé et notre intrus nous quitte aussitôt.
Je remets le moteur en route, Cà va mais dès que j'essaye d'embrayer, je constate qu'il n'y a plus de marche avant ni marche arrière. L'alarme de montée d'eau se déclenche . Annick remonte du moteur pour signaler qu une entrée d'eau se fait par le presse-étoupe flottant. Je descends dans le compartiment moteur et réussi à stopper cette entrée d'eau et je constate que l'inverseur ne répond plus; heureusement il s'est bloqué au point mort. Que faire, nous voilà devant une situation inattendue. Il faut réparer cet inverseur et examiner la coque et les pièces qui ont pu souffrir des chocs consécutifs. Ne croyant pas possible de trouver des pièces si nécessaires pour réparer aux Galápagos, je décide à contre cœur de revenir sur Panama. Nous sommes à 40 milles dans l'est Nord-est de l'île de Malpelo. Il est 15h30 lorsque nous entamons le retour mais bien entendu les vents sont de composante nord est et avec un seul moteur nous n'avançons qu ' à 1,5 nœuds au mieux 2,5 nœuds sur le fond. J'établis la toile et décide de tirer des bords de près. Cela va mieux entre 5 et 7 nœuds. Le dernier bord nous conduit dans la passe entre Taboga et Taboguilla et nous fait déboucher de nuit dans le mouillage des cargos. Le radar nous sortira de ce nouveau mauvais pas et c'est avec soulagement que nous mouillons à 08h30 le 30 novembre à l'Ouest de l'îlet Flamenco. Mais notre équipée et surtout la traversée nocturne du canal a du attirer l'attention. Nous finissons de mouiller notre ancre de secours lorsqu'une vedette des autorités maritimes nous interpelle. Après quelques explications et devant nos mines patibulaires fatiguées et mal rasées, ils nous fichent la paix en nous demandant simplement d'avancer notre mouillage dès demain. Ce qui sera fait.
Amitiés et meilleurs voeux 2005 à tous
Guy et Annick (FM5FZ)