Nouvelles des Navigateurs

Ce blogue a été conçu par Nycole - VE2KOU et se veut un point de rencontre
entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

jeudi 31 juillet 2014

BALTHAZAR - Guy et l'équipage en ALASKA

Mardi 29 juillet
Initiation musclée qu'a vécu Georges dans sa première journée de navigation, hier.
Ça a bien commencé avec un léger vent, un vent si léger que nous avons même démarrer le moteur pour quelques heures. Nous prévoyions arriver au mouillage choisi, Cole Baie, vers 19h00.
En après-midi, le vent forcit et nous voguons allègrement le long d'une magnifique chaîne de montagnes qui nous envoie bientôt des vents catabatiques de plus en plus violents. À l'approche de Cole Baie, le vent augmente et la mer est cahoteuse.
Guy est à la barre et reçoit régulièrement de bonnes giclées d'eau salée tandis que Georges savoure ces moments intenses. Néophyte de la voile, il demeure spectateur des manoeuvres et vit ces premiers moments de voile de façon très ouverte et confiante. Il est curieux de tout. C'est l'enthousiasme des premiers instants?!
Je suis personnellement ébahie de voir ces nuages vaporeux déposés sur les cimes des volcans " Pavlov " et " Pavlov Sister " sans broncher, comme si le vent furieux dévalant leurs pentes ne le concernait pas. De notre côté, nous recevons bien la violence de ces vents qui forment une mer déchaînée, si près de la côte?! Guy dit qu'il a l'impression d'être dans une machine à laver tellement la mer est hachée.
Nous réalisons rapidement que nous ne pourrons pas mouiller l'ancre dans Coal Bay, car le vent catabatique y souffle avec force. Nous repérons sur la carte une petite baie à un peu plus de 6 miles et nous continuons la route dans l'espoir d'y trouver refuge pour la nuit. Connaissant le manque de précision qu'affichent parfois les cartes électroniques, nous nous approchons de la baie tout doucement. Elle est parsemée de roches, mais elle semble être un bon refuge pour nous protéger des vents de tous les secteurs. C'est parfait. Trouverons-nous un fond de bonne tenu pour l'ancre? Il est maintenant 21h00. Nous tentons une approche. Les fonds montent, 20 pieds, 15 pieds, 12 pieds, " On ancre?! " crie Guy de l'avant du bateau, mais l'ancre ne croche que dans un amas d'algues. Guy remonte le tout et repère une bonne plaque de sable et nous ancrons de nouveau. " Ça vas tenir " me dit t'il. Le vent souffle assez fort, mais heureusement aucun clapot ne vient déranger notre quiétude.
À 2h00 Guy et moi ne dormons plus. Le vent souffle avec furie et propulse Balthazar d'un bord à l'autre avec violence et nous ne sommes pas rassurés par la tenue de l'ancre. Pourrait-elle décrocher? Sait-on jamais? On se lève l'estomac nouer par le stress et évaluons la tenue de l'ancre grâce au sondeur qui nous indique des fonds relativement stables. La marée monte ce qui rend l'évaluation un peu moins précise... Il fait nuit noire et nous ne voyons pas les rochers environnants, mais nous pouvons apercevoir la lumière du feu de Seal Cape à proximité ce qui nous aide à voir que notre position d'ancrage reste stable. N'ayant pas d'anémomètre nous ne savons pas la force réelle du vent. Mais ça souffle vraiment fort?!

Georges se lève et paraît surpris de nous voir debout à cette heure. On lui explique que le bruit que fait le vent dans notre chambre avant est trop fort pour dormir et il retourne se coucher confiant. Nous veillons jusqu'à 4 h lorsque le vent daigne se calmer un peu. Le bateau est bien accroché et rien ne pourra le faire chasser. Retour au dodo, nous sommes crevés?!

Le lendemain matin, nous repartons de ce mouillage pour nous rendre à Sand Point qui se situe à une trentaine de milles. Il fait beau soleil et le vent est portant. À 17 h, le 29 juillet, nous nous amarrons au quai de Sand Point.

Mercredi le 30 juillet, Guy rencontre Arthur sur les quais, un pêcheur de morue qui lui avoue avoir passé une des pires nuits de sa vie lorsque son immense ancre n'a pas tenu son bateau rempli à ras bord de morue. Il était ancré dans la baie voisine de nous et il a enregistré des vents de plus de 50 noeuds avec des pointes à 60 noeuds entre 2 h et 4 h. À ce jour, ce sont les vents les plus forts que nous ayons subis.

TAKARI - Guy et Sylvie à Grenade

Nous avons terminé le carénage de Takari et nous allons repartir d'ici quelques jours de l'île de Grenade pour les TESTIGOS , îles du Vénézuéla.

Notre descente et notre séjour c'est bien passé, en compagnie de Moramora , Entre 2 et Maxxride.

Nous vous souhaitons une bonne continuation estivale, la pleine forme et de beaux projets pour la suite.

Nous sommes terriens encore quelques jours nous attendons de vos nouvelles, sinon on correspond via l'adresse du bateau.

Bises
Sylvie et Guy

À SURVEILLER - ONDE TROPICALE/DÉPRESSION

TROPICAL WEATHER OUTLOOK
NWS NATIONAL HURRICANE CENTER MIAMI FL
800 AM EDT THU JUL 31 2014

For the North Atlantic...Caribbean Sea and the Gulf of Mexico:

1. A well-defined low pressure system located about 650 miles east of
the southern Windward Islands has been producing organized shower
and thunderstorm activity during the past several hours. If this
activity persists, tropical depression or tropical storm advisories
will be initiated later this morning. Interests in the Lesser
Antilles should monitor the progress of this disturbance as it moves
west-northwestward at 15 to 20 mph, and watches or warnings may be
required for some of these islands later today. A Hurricane
Hunter aircraft is scheduled to investigate the system this
afternoon.
* Formation chance through 48 hours...high...70 percent.
* Formation chance through 5 days...high...70 percent.

Forecaster Pasch



Une onde tropicale trés active est située à 1000 km à l'est des Antilles.

Elle est organisée et produit de fortes averses et orages.

Si elle maintient son renforcement elle devrait passer dépression ou tempête tropicale ce soir ou demain.

Pour le moment toutes les petites antilles sont concernées par ce phénomène.

Un avion des hurricane hunters devrait survoler la zone cet aprés-midi.


mercredi 30 juillet 2014

LA FORÊT D'EAU -

Après notre traversée du pont de Chalcis, nous avons navigué tous les jours jusqu'à Tinos passant d'un mouillage à l'autre au gré des vents. Tous les arrêts ont été agréables, en particulier celui de l'île Stira, totalement sauvage.

Nous sommes arrivés à Tinos juste à temps pour éviter un sale coup de meltem. Ayant goûté quelques fois aux fureurs de ce vent d'été, nous étions contents de pouvoir nous réfugier dans un port. Bien à l'abri, nous n'avions plus à nous inquiéter du vent. Notre voisin de quai, par contre, nous a empoisonné l'existence en faisant tourner sa génératrice 24 heures par jour. Ce méga yacht de 110 pieds a même failli abîmer notre beau bateau rouge en faisant sa manoeuvre d'entrée... et il a fallu insister pour qu'il installe un de ses pare-battage entre lui et nous. Les nôtres étaient bien trop petits pour faire le travail.

Notre séjour à Tinos a été embelli par la rencontre de Pierre et Martine, un couple français installé sur l'île depuis 7 ans. Leur maison de Hatzirados, qu'ils finissent tout juste de rénover, est vraiment unique. Champion du recyclage, Pierre a réussi à lui donner un cachet très particulier en mettant en valeur les éléments de structure les plus intéressants. Martine, de son côté, a créé tout autour un oasis de verdure étonnant.

Pour nous assurer d'arriver à temps à Patmos, où nous recevons des amis début août, nous avons utilisé la première fenêtre météo qui s'offrait à nous pour traverser vers le Dodécanèse. Nous y sommes depuis le 23 juillet.

BIDULE - Départ pour Hawaii

Nous quittons pour Hilo, Hawaii ce matin. Environ 2200 miles à parcourir. La nouvelle radio est installée et nous avons fait quelques tests postifs avec des radios dans le Pacifque. Par ailleurs, nous n'avons pas encore essayer de communiquer avec Montréal. Si vous avez du temps un matin pendant que nous sommes en mer, envoyez nous un message.

Lizanne (VA2DUO) et Gaston (VA2VIF)
Bidule

mercredi 23 juillet 2014

RÉSEAU DU CAPITAINE - MERCI À DENIS (Prana) - NOTRE NOUVEAU WEBMESTRE

Nous désirons remercier très sincèrement DENIS (Prana) qui a accepté la lourde tâche de Webmestre du Réseau du Capitaine; au cours des prochains mois, vous noterez divers changements;

Un travail de mise à jour a d'ailleurs été amorçé par Denis

Sa grande générosité permet ainsi d'assurer la périnité de notre site internet.

Un ÉNORME MERCI à André (AF) qui, depuis de nombreuses années, a effectué cette tâche tout en jumelant son engagement à titre de "Chef du Réseau du Capitaine".

Pierre (VE2VO), Denis (VA2DPI), André (VA2AF), Louise (Conjointe d'André)

BALTAZAR - Guy et la famille en Alaska

Nunivak, 21 juillet
60 13' 50 N 166 56' 00 W
Sous le vent de Nunivak et du Cap Algonquin.

Nous partons de Nunivak où nous n'avons vu que quelques vestiges de vie, lors de notre deuxième escale sur cette île, à Nash Harbour. On y retrouve entre autres deux saunas et une tente moderne avec tout ce qu'il faut pour tenir quelques jours...le temps d'un retour de chasse... ou d'une retraite... On imagine plein de choses dans cet endroit éloigné de tout, mais entouré d'une nature riche et grandiose.

Nous avons été un peu déçu de ne pas voir âme qui vive à Nash Harbour. La veille, nous n'avons pas visité Mekoryuk, seul village habité de l'île, car un coup de vent sévissait et nous étions confinés à bord à une dizaine de km du village. Maintenant, notre objectif est d'aller au plus tôt vers le Sud et les Aléoutiennes.

Pour l'instant, nous voguons sous voile, au près, avec un vent qui nous fait avancer à 4 noeuds, ce qui n'est pas très rapide, mais agréable. Nous en aurons probablement pour 3 jours entiers avant d'arriver à False Pass, dans les îles Aléoutiennes. J'espère que le temps sera dégagé pour pouvoir apprécier, pour la première fois, ces montagnes et volcans qui nous font rêver depuis quelque temps déjà.

Un courant de face nous empêche de nous extirper rapidement des environs de l'île et nous entrons dans une brume qui devient de plus en plus opaque dans cette lente avancée... Nous démarrons le moteur, car le vent refuse complètement. Heureusement, la mer n'est pas très agitée ce qui rend la navigation assez confortable. Je crois que nous devrons par contre supporter le bruit du moteur jusqu'à demain, avant que le vent du nord prévu souffle assez fort pour nous pousser vers notre destination.

Le radar nous indique une masse (un bateau?) à 5 milles sur tribord. Nous devrons être vigilants. Nous sommes quatre à nous relayer à l'extérieur et surveiller les alentours. De plus, notre pilote automatique qui prend le relais qui ne fonctionnait plus dans le Grand Nord vu la proximité du pôle, fonctionne enfin, donc nous n'avons pas à barrer.

Il est maintenant 17h 30. Ce matin, j'ai préparé un repas avant de quitter le mouillage et il ne me reste qu'à le réchauffer pour le souper. Nous mangerons donc un porc à l'ananas, en sauce aigre-douce sur riz. Ce que j'appelle un repas réconfortant.

VIRGULE V - Alain et Danielle en CORSE

Nous sommes rendus en Corse depuis le début juillet, notre voyage se déroule très bien, nous avons bien eu quelques petites aventures mais rien de majeur. J'espère que vous passé une belle été. Dis bonjour à tout l'équipe du réseau.

Alain & Danielle
Virgule V

MARYSOL - Marcel et Solange et Denis au Lac Champlan

Marysol, juillet 2014


Marysol, un Beneteau 38', depuis 12 ans propriété de Marcel Frenette et de sa douce Solange, son amiral en toutes circonstances. Marysol est présentement entrepôsé au sec à Deltaville Yacht Center situé dans la baie de Chesapeake. Son trip de navigation étant terminé, Marcel a décidé de ramener son voilier au lac Champlain pour le mettre en vente. Pour le convoyage du retour au lac Champlain, le Capitaine Marcel est assisté des équipiers Pierre Allard et Denis Forcier.

Pierre Allard est un joyeux bout-en-train, plein d'anecdotes et d'histoires drôles, et toujours avec le mot approprié pour commenter une situation loufoque. Pierre a bourlingué un peu partout à travers le monde pour des organismes d'aide humanitaire. Il demeure en bordure du lac d'Argent, à Marbleton, localité classé parmis les plus beaux villages du Québec, où demeurent également Marcel et Solange. Même si c'est son premier convoyage, Pierre a une bonne expérience variée de la navigation à voile ayant navigué sur dériveurs et quillards sur les lacs du Québec, au lac Champlain, dans la baie Georgienne, dans le golfe St-Laurent, sur la côte du Maine et aux Îles Vierges. Pierre a aussi suivi des cours de voile avec les Glénans et a agit comme instructeur pour la formation préalable à l'obtention de la carte de conducteur d'embarquation de plaisance. À bord du voilier, Pierre est l'animateur par excellence. Marcel a le titre de 'enseigne de 1ère classe' ou de 'lieutenant' tandis que Pierre et moi sommes des 'enseignes de 2ième classe'; ce sont de vrais termes marins anciens définis dans le Larousse. Pierre me trouve même des ressemblances avec le 'capitaine Bonhomme'. Il est convaincu que j'ai le même timbre de voix, que j'ai le même rire et quelques expressions semblables en plus d'avoir son petit bedon.... Les sceptiques seront confondusdusdus. La croisière s'amuse... Et la vie abord est bien agréable.

En ce qui me concerne, j'ai connu Marcel et Solange au printemps 2001 lors du convoyage du voilier Ensueno de St-Martin jusqu'à la frontière du Québec située à l'embouchure nord de lac Champlain. Durant l'hiver, Marcel et Solange avaient agit comme capitaine et hôtesse sur ce voilier faisant du 'charter' dans les Caraïbes. Puis j'ai fait deux convoyages avec Marcel, sur les voiliers Argo-5 et Bonsaï, avant de faire, en 2003, le convoyage inaugural de Marysol depuis la Guadeloupe jusqu'au lac Champlain. Marcel me fait la remarque que j'était à bord pour le premier convoyage de Marysol et que je serai aussi à bord pour son dernier. Au cours des douze dernières années Marysol a navigué dans la mer des Caraïbes, dans le golfe du Mexique, aux Bahamas, sur la côte est américaine, aux Bermudes et en Méditerranée. J'étais aussi à bord pour la traversée de l'Atlantique effectuée en 2004.

De Deltaville à New York

Après la préparation du voilier et l'approvisionnement en eau et nourriture, Marysol est mis à l'eau pour entreprendre la première étape du voyage en direction de New York distant de 310 miles. Nous quittons Deltaville Yacht Center mercredi 9 juillet 2014, à 11:30 heures, alors que la marée est sur son baissant pour encore un pied avant d'atteindre l'étal de basse mer. Heureusement que nous avons cette marge de manœvre additionnelle de un pied car, même avec un tirant d'eau de seulement 5,2 pieds, en plein centre du chenal Marysol touche le fond à la sortie de la marina. Nous réussissons à nous sortir rapidement de cette fâcheuse position par nos propres moyens en poussant les gaz à fonds.

L'après-midi s'annonce beau et chaud sur la baie de Chesapeake. Nous naviguons à voile sous le soleil pour quelques heures, au près par vent SW 10-15, avant de mettre le moteur en marche pour remonter au vent afin de sortir de la baie. À 17:00 heures le ciel se couvre et un orage est en préparation. À 20:00 heures, alors que nous avons franchi le pont-tunnel à l'entrée de la baie, un violent orage avec pluie diluvienne et spectacle son et lumière nous tombe dessus. Le lendemain, jeudi 10 juillet vers 20 heures, alors que nous traversons l'embouchure de la baie du Delaware, un autre violent orage nous agresse. De plus le brouillard se met de la partie et enveloppe la côte si bien que, durant la nuit, la visibilité est réduite à environ 200 pieds. À 4:00 heures du matin nous approchons de Atlantic City qui, normalement, est éclairé comme un sapin de Noël la nuit. Nous n'y voyons rien, même pas une faible lueur bien que nous sommes à moins de 2 miles de la côte. Nous réduisons notre vitesse de croisière pour attendre le lever du jour, dans l'espoir d'une meilleure vision, car nous devons faire escale à cet endroit pour faire le plein de fuel. À 5:30 heures, le jour se lève lentement dans la brume et nous apercevons faiblement, à 500 pieds de distance, les bouées encore allumées marquant l'entrée de Absecon Inlet qui donne accès à la marina Farley située au pied du casino Golden Nugget de Atlantic City. Dès que le soleil s'est manifesté, la brume fut dissipée comme par magie et Atlantic City nous apparait dans toute sa splendeur. À 6:00 heures nous amarrons au quai de service de la marina encore fermée et qui entrera en opération à 8:00 heures seulement. Marcel en profite pour monter en ftête de mât pour réparer le feu de mouillage qui s'est éteint en cours de route. Source du problème: des contacts oxidés par l'environnement marin.

Nous quittons Atlantic City à 8:45 heures, vendredi le 11 juillet, pour poursuivre notre route en direction de New York. Très belle journée ensoleillée sur une mer calme par vent NE 5 que nous avons sur le nez, ce qui se traduit par une navigation à moteur toute en douceur. Le vent s'est désisté totalement en soirée, puis le brouillard a pris la relève en début de nuit. Nous approchons de New York et une épaisse brume couvre l'entrée du bassin. Les bouées de Ambrose Channel nous sont invisibles ainsi que les cargos qui naviguent dans ce canal très achalandé. Par mesure de sécurité, Marcel décide alors de contourner Sandy Hook, cette péninsule de sable qui borde l'entrée sud du bassin, et de mouiller à Horseshoe Cove. Sage décision; nous mouillons l'ancre à 2:00 heures, samedi matin le 12 juillet.

De New York au lac Champlain


Nous quittons le mouillage de Horseshoe Cove à 7:45 hres à destination de New York. Le pont Verrazanno à l'entrée de New York est distant d'une dixaine de miles du mouillage. Arriver à New York par la mer est toujours impressionnant. La statue de la Liberté, Ellis Island, le traffic maritime à la jonction de l'East river et de la rivière Hudson, le panorama de New York dominé par le nouveau complexe One World Trade Center qui a remplacé les tours jumelles, etc..., nous en mettent plein la vue. La journée du 12 juillet fut une journée chaude et ensoleillée, sans vent en matinée, puis le vent se lève graduellement en après-midi pour devenir S10-15 à 16:00 heures. Bien que ce faible vent au portant nous soit favorable, nous progressons lentement à contre courant à la vitesse de 4 à 4,5 nœuds car la marée est sur son baissant. Nous atteignons Haverstraw Bay, à 25 miles de New York, à 17:10 heures où nous mouillons pour la nuit près de la plage de Croton Point State Park. C'est un endroit magnifique où plusieurs bateaux à moteur sont ancrés pour profiter du soleil en ce bel après-midi. Sur l'heure du souper, la plupart de ces petits bateaux ont quitté le mouillage et seuls quelques-uns et quelques voiliers y passent la nuit.

Dimanche 13 juillet, afin de profiter du courant de la marée montante, nous levons l'ancre au mouillage de Croton Point à 5:50 heures à destination de Catskill distant de 67 miles. Au lever du jour, le ciel est couvert et le vent est nul sur une mer d'huile. C'est le silence absolu. En avant-midi le vent se manifeste graduellement jusqu'à S 10-15 et nous profitons aussi du courant de marée montante qui nous accompagne jusqu'à Catskill. Comme il est coutume sur Marysol tous les dimanches matin, c'est le petit déjeuné préparé et servi par le capitaine Marcel; Oeufs et bacon sont au menu. En cours de route en après-midi, Marcel et Pierre commencent à préparer Marysol pour le dé-mâtage; la grand voile est déposée sur le pont avec son 'stack pack' et sa baume. On arrive à Catskill à 16:50 heures après 11 heures de navigation à moteur et à voile au genois. Une forte pluie commence 15 minutes après notre arrivée à la marina. Marcel et Pierre ont juste eu le temps d'enlever le genois et de le placer sous le 'dodger' avant qu'il ne soit détrempé.

Lundi 14 juillet, Pierre et Marcel finissent en matinée la préparation du voilier pour son dé-mâtage tandis que je m'occupe de l'épicerie. Puis c'est l'attente jusqu'à 13:30 heures pour le dé-mâtage car un autre voilier est cédulé avant nous et occupe déjà le quai pour remettre son mât en place. Lundi fut une journée chaude et collante à 30 degrés C. Le démâtage est complété à 14:30 heures et dès 15:30 heures, nous sommes en route pour Troy, distant de 35 miles. Nous accostons pour la nuit à la marina de Albany Yacht Club à 20:00 heures, juste avant sa fermeture. Le quaiage pour la nuit est de 2,00$US du pied (1,75$ prix TowBoatUS) et on nous charge selon la longueur du mât puisque celui-ci est couché sur le pont. Prix d'ami pour 42 pieds au lieu de 51 pieds qui est la longueur exacte du mât. Nous sommes arrivés à la marina 10 minutes trop tôt! La nuit s'annonce calme et sans vent. Des éclaircies percent un ciel voilé pour nous montrer les derniers rayons du soleil qui disparaissent lentement derrière la silhouette de la ville de Albany. Encore 6,5 miles pour atteindre l'écluse de Troy.

Mardi 15 juillet, départ de Albany Yacht Club à 5:50 heures en direction de l'écluse fédérale de Troy que l'on passe à 7:30 heures. C'est une journée nuageuse et calme, sans vent, avec quelques éclaircies. Encore 55 miles à faire depuis l'écluse de Troy pour atteindre le lac Champlain à la sortie de l'écluse de Whitehall. Quelques averses en après-midi suivies de périodes de soleil. Des travaux de maintenance du canal sont en cours, ce qui nous cause un délais de près d'une heure à l'écluse no 5 de Saratoga pour laisser passer 4 barges poussées et tirées en même temps par des remorqueurs. Un autre temps d'attente de une demi-heure à L'écluse no 7 pour laisser passer une barge et 2 tugs, puis à l'écluse 8 de Fort Edward, une opération de vidage de barge est en cours juste avant l'écluse ce qui nous retarde de 15 minutes. L'éclusier nous attend et nous passons l'écluse à 18:00 hres, juste avant sa fermeture. Le capitaine Marcel décide de s'accoster en haut de l'écluse au lieu de continuer. L'écluse no 9 de Fort Ann est à 6 miles et ouvre à 8:00 heures demain matin. On partira à 7:00 heures demain matin. Le soleil nous est revenu à 16:00 hres. C'est le temps du petit rhum après une journée bien remplie.

Mercredi 16 juillet, départ à 7:10 heures du haut de l'écluse no 8 de Fort Edward en direction de Whitehall distant de 17 miles. Ensuite le lac Champlain. Journée sombre et sans vent au départ de Fort Edward mais le soleil nous revient en avant-midi. L'écluse no 9 de Fort Ann est passée à 8:15 heures puis à 11:30 heures on passe l'écluse no 12 de Whitehall, la dernière écluse, et nous sommes dans le lac Champlain. Chipman Point, là où nous re-mâterons, est à 17 miles de Whitehall. Arrivée à Chipman Point à 14:30 hres. Re-mâtage terminé à 18:00 hres et au mouillage de Fort Ticonderoga à 18:30 hres. Vent NW 10 au mouillage.

Jeudi le 17 juillet, Marcel et Pierre endraillent la grand voile et le genois, puis lavent le pont de Marysol avant de lever l'ancre pour quitter le mouillage de Fort Ticonderoga à 9:40 heures. Belle journée ensoleillée mais plus fraîche à 22 degrés C. Nous naviguons à moteur tout l'après-midi et nous mouillons près de la plage municipale de Burlington à 17:30 heures. Très beau mouillage paisible que nous partageons avec d'autres voiliers qui y sont déjà ancrés.

La nuit fut confortable et le beau soleil du matin nous apporte graduellement sa chaleur. Vendredi le 18 juillet nous levons l'ancre à 8:00 heures pour naviguer la dernière portion de notre route qui nous mènera à notre destination finale de Monty's Bay marina distant de 28 miles. Le vent est W 10 au départ et nous naviguons pleine voile par grand largue. Rendu au large de l'île Valcour nous naviguons franc nord, tribord amure avec genois tangonné. Nous accostons à la marina de Monty's Bay à 13:30 heures.

Épilogue

C'est ici, à Monty's Bay, que Marcel et Solange se départirons de Marysol après 12 années d'agréable navigation et de découvertes multiples. Ce dernier convoyage de quelque 565 miles depuis la Baie de Chesapeake jusqu'au lac Champlain s'est effectué sur une période de 10 jours entre le 9 et le 18 juillet 2014. Nous avons navigué par petit temps, principalement à moteur, sous un soleil radieux avec quelques journées nuageuses et de pluie intermittante. Ce fut un agréable convoyage effectué en bonne compagnie de Marcel le capitaine et enseigne de vaisseau de 1ère classe, et de Pierre et Denis, équipiers et enseignes de vaisseau de 2ième classe.

vendredi 18 juillet 2014

GRACE: Isla de Pascua -Île de Pâques

Le nombril du monde : Râpa Nui – Isla de Pascua -Île de Pâques

22 juin 2014, à 14h nous arrivons à l'ancrage à Tahiti après avoir parcouru 180mn. depuis l’atoll Tikeau.

Avant notre arrivée à Tahiti, nous avions prévu que durant notre séjour dans cette ile, nous irions à l'île de Pâques pour une semaine considérant le prix des billets d'avion.


23 juin, nous avons la chance de trouver un corps mort (mooring) disponible de la Marina Taina et de plus, nous avons accès à internet. Ceci nous a permis de réaliser rapidement que pour profiter de tarifs intéressants (moitié prix) pour se rendre à l'île de Pâques nous devions partir le 24 juin à 2h du matin, ce qui fut fait après avoir réservé billets d'avion, hôtel et la gentillesse du voilier Freevol pour nous amener à la marina.

Après 5h30 de vol, le 24 juin nous arrivons à Ile de Pâques

En arrivant sur l’ile on apprend que l’histoire de cette ile repose beaucoup sur la tradition orale, et qu’elle est toujours remplie de mystères.

Tout d’abord, on apprend que l'origine du peuplement de l'île serait Polynésienne. Le roi Hotu Matu'a en provenance d’Hiva (île de la Polynésie, des Marquises, qui serait disparue), l'aurait quittée à cause d'un cataclysme éminent avec une centaine de personnes à la recherche d'une nouvelle île et ce fut l’ile de Pâques.
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Le roi avait 6 gars. Ceux-ci auraient formé les premiers clans familiaux de l’ile. La tradition orale mentionne aussi 2 populations distinctes : les Grandes Oreilles et les Courtes Oreilles. Les Courtes Oreilles étaient au service des Grandes Oreilles.

Les Courtes Oreilles taillaient les Moaïs (statues) dans une carrière aux flancs et à l'intérieur du volcan Rano Raraku et par la suite les transportaient (on n'a pas déterminé avec certitude comment ils le faisaient) avant d'être érigé sur des plates formes ou reposait pour la très grande majorité des tombeaux de personne de rang social élevée. Le plus grand moaï à être érigé mesurait 10m. et pesait 75t.. On retrouve environ1000 Moaïs sur l'île de ce nombre, 400 sont encore à la carrière dont plusieurs sont inachevés.

On apprend aussi que les Courtes Oreilles auraient exterminées les Grandes Oreilles au cours des années 1500 à 1600. À cette époque, la population de l’ile aurait atteint, selon différentes sources, entre 10 000 et 20 000 personnes. L’anéantissement des grandes oreilles, aurait probablement été généré par un problème de ressource disponible (contrôle de la nourriture) engendré probablement par une sécheresse et par une surexploitation des Courtes oreilles (pour la taille de Moais).


Depuis ce moment-là, l'assise religieuse de la société Pascuane changea (on arrêta la construction des Moaïs. De plus, on coucha face contre terre les statuts érigées pour leurs enlever leurs pouvoirs). Par la suite on s’orienta vers le culte de l'homme oiseau pour permettre de mieux repartir le pouvoir de gérance de l’ile.



Un concours d'habileté et d'endurance était organisé à chaque année, une personne était choisie par clan et le gagnant donnait le pouvoir de contrôle de l’île au chef de son clan pour la prochaine année.

Le concours consistait à aller chercher un oeuf d’oiseau migrateur sur une ile et le ramener à son chef de clan. Tout était permis entre les concurrents, ceux-ci couraient sur une paroi abrupte, plongeaient, nageaient,  scaladaient et devaient survivre sur l’ile en attendant la ponte de l’oeuf et le gagnant devait rapporter l’oeuf intact. Selon cette croyance, les oiseaux auraient copulées avec les poissons et ainsi engendrés les premiers hommes.

Par la suite les maladies apportées par les européens (tuberculose et syphilis ) et la déportation d'esclaves vers l'Amérique du sud (pour le guano) a réduit la population à 111 Pascuans (on peut comprendre qu'une bonne partie de leur mémoire identitaire a été perdu) .Par la suite, des éleveurs de moutons se sont installés sur l'île en amenant avec eux des ouvriers en provenances de Gambier (les Râpa), des Tuamotu et de Tahiti (tous ces gens étaient immunisées contre les maladie européenne) et étaient catholiques). Ces gens ont peuplé l'île en se mêlant aux autochtones ils sont devenus les Râpa-nui et les habitants de l'île sont devenus catholiques avec la présence des missionnaires. Encore aujourd’hui, ils sont très religieux, durant notre séjour, nous avons assisté à la fête de Saint-Pierre, patron des marins. Après la cérémonie religieuse incluant la parade dans les rues et sur la mer, un grand dîner communautaire cuit à la méthode ancestrale (sur pierres chaudes dans les feuilles de bananiers) est organisé et tous sont conviés au repas ainsi que les touristes.



Un autre mystère de l’île, les tablettes rongorongo et les pétroglyphes 

La découverte des plaquettes de bois avec des pétroglyphes dans l'ancien village de Rongo (village dédié au culte de l'homme oiseau) ne sont toujours pas déchiffrées. 


Mais pourquoi, l’ile de Pâques, le nombril du monde. Nous avons vu sur l’Ile une roche ronde aimantée et cette roche n’est pas originaire de l’ile de Pâques, cette roche était utilisée pour des cérémonies de culte. (le roi Hotu Matu'a aurait apporté trois de ces roches, ces roches auraient servi de ballaste sur les bateaux. La tradition orale mentionne que les explorateurs qui accompagnaient le roi en auraient envoyé une à Hawaï et l’autre en nouvelle Zélande 

Le nom de l'île de Pâques aurait été donné par le hollandais Jakob Roggeven, qui a accosté sur l'île avec 3 voiliers, le dimanche de Pâques 1722. 

En 1774, James Cook fit une escale sur l'île, il y aurait écrit dans son livre de bord " il n'y a pas d'autres Îles dans la mer qui offrent moins de rafraîchissement et de commodité pour la navigation que celle-ci". En effet, on ne retrouve pas beaucoup d’ancrage pour un voilier…

L’ile de Pâques est Chilienne depuis la fin du 19 ième siècle. Nous apprenons aussi que sur L’ile de Pâques seuls les natifs de l’Ile peuvent posséder la terre. Une ile à découvrir

jeudi 17 juillet 2014

LORELINE - Sylvain de retour aux Caraïbes

Eh oui, l'ami Sylvain a traversé le canal de Panama depuis le Pacifique et est maintenant de retour côté Caraîbes - il prévoit compléter son tour du monde cette année si dame Météo le lui permet

Message que je viens de recevoir :

j'ai passé le canal de Panama avec succès!
Je me suis un peu fait avoir par les membres d'équipages que j'avais engagé à un certain prix... mais leur patron, en quelques sorte, leur avait dit un autre prix... alors, m'ostiner avec quatre pauvres personnes de Panama... j'avais d'autre chose à faire... j'étais un peu en sacrament... mais j'apprendrai à signer un contrat la prochaine fois...
bref, je suis du côté aatlantique t tout va bien.
je pars aujourd'hui...
la météo est bonne pour le moment, je vais vers Cartagène, Colombie, sans toutefois rejoindre la côte, bifurque vers le nord afin de passer entre Cuba et Haiti...
dans le meilleur des monde...
sinon, plan b, ou plan c... on verra ce que la météo me permettra de faire...
j'avoue que j'aimerais bien rentrer chez nous cette année!!
la saison des ouragans semblent vouloir être moins forte que l'habitude on verra si ils me laissent passer

j'espère que ça va bien sur le lac Champlain?!

à bientôt
bises
Sylvain

mardi 15 juillet 2014

PIQUE NIQUE ANNUEL DU RÉSEAU DU CAPITAINE

SAMEDI LE 16 août aura lieu le pique-nique annuel du Réseau qui est un point de rendez-vous fort intéressant pour tous les navigateurs.

Nous vous accueillerons à compter de 09h30 AU POSTE D’ACCUEIL du Fort Lennox à St-Paul de l’Ile aux Noix et nous prendrons le traversier pour se rendre sur l’île autour de 11h00

Chacun apporte son pique-nique

Si la température n’est pas clémente, nous mangerons à l’intérieur du Fort

L’an dernier, nous étions environ 125 personnes - un groupe fort animé et intéressant où les échanges de renseignements/anecdotes se partageaient allègrement.

Nous vous attendons ! PARENTS ET AMIS SONT INVITÉS

mardi 8 juillet 2014

DANIEL ET LA FAMILLE (EX-MAGIE) en Grèce

Nous sommes en Grèce. Tout se déroule bien. C'est un pays magnifique, mais il fait très chaud. Nous aimons bien naviguer entre les îles et visiter différents lieux.

On fait un magnifique voyage.
aniel et tout l'équipage de Naias (nom de notre voilier, Jeanneau 37)