Nouvelles des Navigateurs

Ce blogue a été conçu par Nycole - VE2KOU et se veut un point de rencontre
entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

vendredi 1 décembre 2000

Galapagos

Voici quelques infos qui peuvent être utiles sur les Galapagos.

LA ROUTE : Pour y arriver en partant de Panama les 3 premiers jours les vents portants et les courants nous incitent à suivre une route directe, mais ensuite c'est la galère, il faut tirer des bords avec très peu de vent de SW et des courants souvent contraire dans une mer courte et hachée, la meilleure option serait donc, en tout les cas pour cette période de l'année, de prendre, dès le début, la route la plus Sud possible pour pouvoir ensuite prendre un cap W quand les vents tournent au S-SW.

LES FORMALITÉS : Bien que déjà passablement aguerris aux lenteurs administratives de l'Amérique du Sud, il faut énormément de patience pour effectuer les formalités aux Galapagos, pour nous 3 jours, par contre les autorités, comme l'ensemble de la population sont très agréables.

Les formalités d'entrée se font soit à San Cristobal soit à Santa Cruz. Actuellement nous avons droit à une escale de 1 mois et pouvons mouiller dans 3 îles différentes : San Cristobal, Santa Cruz et Isabella et uniquement dans les ports d'arrivée. Il paraîtrait que, sur demande préalable, il est possible de se rendre également sur l'île de Floreana, à vérifier...

Il en coûte pour l'immigration : USD.30.00. Pour la Capitania : USD.3.00 par tonnage brut(pour les phares et bouées) et 1.66 par tonnage brut pour l'entrée internationale y.c. taxes et, pour chaque île, 0.07 x la longueur du bateau par jour d'escale + 4.00 d'entrée et 2.00 de sortie.

LES RESSOURCES : San Cristobal, Puerto Baquerizo Moreno : le fuel est à USD. 1.00 le gallon, ici 4ltres, prendre un taxi qui vous emmène à la station avec vos jerricans pour 0.60.
Possibilité de se ravitailler en eau potable à l'hôpital, comme pour le fuel, pendre un taxi.
2 Bancomats au village.
Marché aux légumes tous les mercredis et samedis matin à 06h00 attention, à partir de 07h00 les étalages sont presque vides.
Nombreux petits commerces ou l'on peut trouver très peu de choses, mais qui peuvent dépanner...
Un poissonier qui vend assez cher du poisson, des langoustes et poulpes congelés.
Plusieurs boulangeries.
Une laverie automatique (2 laveuses, 2 sécheuses) pour USD.1.00 la machine.
Santa Cruz, Puerto Ayora : Attention, très touristique, donc tout les prix sont à multiplier par 2 par rapport à San Cristobal.
Un petit supermarché ou l'on peut trouver, entre autre, fromage, beurre, yogourts, jambon et quelques produits congelés.
Certainement qu'il y a toutes les ressources nécessaires, mais, comme nous avions complété les pleins à San Cristobal, nous n'avons pas vraiment cherché.
1 bancomat.
Isabella, Puerto Villamil:
Très peu de possibilités, quelques petites épiceries, quelques fruits et légumes, pain.
On peut donner notre linge à laver à l'hôtel Bel Azul, les prix sont à la pièce.
En bref, San Cristobal est l'endroit le plus pratique, le mieux achalandé et le plus économique pour les besoins des navigateurs.
Pour les 3 îles, beaucoup de petits restaurants ou l'on mange très bien pour 3x rien, environ USD. 2.00 le menu.

LES MOUILLAGES : San Cristobal : bien abrité, un peu houleux aux changements de marées, possibilités de laisser l'annexe vers le ponton des pêcheurs ou sur les 2 plages aux extrémités du mouillage. Bien que les dangers soient signalés, il est préférable d'arriver de jour.
Santa Cruz : rouleur, obligation de mouiller une ancre arrière, pour se rendre au village il faut prendre un taxiwatter qui demande 00.50 par personne et par course. Comme pour San Cristobal, il est préférable d'arriver de jour.
Isabella : le mieux protégé par de nombreux îlots, possibilité de laisser l'annexe sur la plage vers les pêcheurs. Impératif d'arriver de jour et si possible à marée haute.

LES RISQUES : Aucuns problèmes connus à ce jour, mais les locaux nous ont quand même mis en garde sur d'éventuels risques de vol à Santa Cruz.
Il faut par contre se méfier des gens qui viennent dans les mouillages vous proposer toutes sortes de services, eau, fuel, excursions, etc.., c'est souvent plus cher et de mauvaise qualité.
A San Cristobal, éviter à tout prix "Chalo tours", problèmes vécus par des navigateurs avec du fuel de mauvaise qualité (renvoi des pompes à injection sur le continent) et de l'eau avariée (enfants à l'hôpital).

LES PAYASAGES : Magnifique, à découvrir....

Patrick TJ2MO, Calmos 3, décembre 2000

PS. Attention du coté de la Colombie et Ecuador avec les trafiquants de coca...avec leurs bateaux ultra rapide ,ils transportent la marchandise près des côtes Americaines,en faisant le plein en haute mer ,avec des bateaux de pêche transformés en station d'essence....

lundi 16 octobre 2000

Sri Lanka (GALLE)

Me voici installé depuis deux jours à Galle.

Premier contact; assez décevant: les infos données dans les guides ne sont jamais à jour. Galle est une vieille ville où se sont succédés les Portugais, les Hollandais et, bien entendu, les Anglais… Il y a un vieux fort où se trouve la vieille ville, très animée, et c'est assez extraordinaire. Il y a aussi une ville moderne typique du sous continent indien. Ma navigation depuis Cocos s'est bien passée; seul désagrément, le passage de l'équateur avec ses calmes, ses grains… Il vaut mieux avoir une bonne réserve de gazole.

Mon bateau est un Jeanneau sunkiss 47, quillard 2m de tirant d'eau, très agréable à vivre.

Quelques infos et commentaires :

PORT MORESBY 
L'entrée du lagon est signalée par un tripode blanc qu'il faut laisser à tribord. Alignement pas toujours très visible. Le yacht club est très accueillant: très protégé, restaurant, membres sympathiques, bar Assassin le soir, les tournées de bière se succèdent à un bon rythme!!

CHRISTMAS ISLAND
On ne mouille pas; Le port a mis en place 5 corps morts payants (10 dollars australien/nuit) Les fonds sont coralliens. Si problème technique demander au patron du port. Gazole pas cher; demander au petit bureau sur la place en face de la poste; il mettra à disposition sur le quai de débarquement des jerricanes de 20 litres. Super marché, prix raisonnables, alcools hors taxes. Bonne escale technique avant Cocos où les approvisionnements sont difficiles et chers.

COCOS ISLANDS
L'accès au mouillage de Direction Island est balisé par des bouées Rouges (Babord) et vertes (tribord). Seule la première bouée rouge est éclairée la nuit. Pour aller sur les autres îles, il faut prendre son annexe et aller à Home Island (2 milles contre le vent en général fort) et là, prendre la navette gratuite jusqu'à West Island (police, supermarché). Il est possible de demander sa " clearance " de départ lors de l'entrée pour éviter ce déplacement. Direction Island est inhabitée, très beau mouillage; une communauté d'origine mallaise habite Home Island. Les blancs habitent West island.

GALLE (Octobre 2000)
IMPORTANT: Par suite de travaux dans le port, le mouillage se fait sur bouées dans la baie à l'extérieur du port; valable pour quelques jours. Toutes les infos ci dessus ne sont pas dans les guides. Ce serait bien que les gars qui naviguent envoient leurs informations au réseau du capitaine pour consultation via le site Web du réseau.

73, Camille F05QZ

Infos sur le trajet Galle (Sri Lanka) et la Méditerranée par la mer rouge.

Infos sur le trajet Galle (Sri Lanka) et la Méditerranée par la mer rouge.

Malgré les conditions du moment, je passe quelques impressions sur ce trajet
qui peuvent intéresser ceux qui envisagent ce trajet.
J'ai fait ce trajet fin 2000/premier trimestre 2001.
Après Galle où, malgré le conflit tamoul, le séjour est intéressant malgré
des conditions de mouillage désagréables, j'ai fait escale durant trois mois
à Cochin en Inde. Je recommande cette escale car elle permet d'avoir une
bonne approche de l'Inde dans de bonnes conditions.
Les Indiens ont fait des efforts pour la paperasserie; il faut avoir son visa
avant d'arriver mais je pense qu'il est possible de faire un arrêt de
quelques jours sans visa (faire faire le visa à Colombo-Sri Lanka). Le
mouillage est très sur: après les formalités (mouillage à l'entrée du port
devant l'hôtel Malabar), on mouille à l'abri de l'île Bolgathi où se trouve
un vieux palais qui a été transformé en hôtel moderne; on laisse les annexes
sur l'île et on se déplace ensuite avec les petits ferry locaux. on peut
faire surveiller son bateau pour s'échapper vers l'intérieur du pays. J'ai
laissé mon bateau trois semaines pour aller en France.
L'ensemble de la lagune de Cochin avec les diverses îles, le Kerala, les
montagnes intérieures où poussent les épices et le thé sont très
intéressants. Très bons appros.
J'ai même fait mon carénage dans des conditions acrobatiques car c'était la
première fois que l'on sortait un bateau moderne de 2 m de tirant d'eau.
Ombre au tableau: la lagune est assez polluée...et il faut y passer en
décembre/janvier car le climat est très humide et devient rapidement insupportable des le mois de mars...

Mer d'ArabieDurant ce trajet je fus presque continuellement en contact avec le réseau:
fait au début février, peu de vent jusqu'à Salalah (Oman)
Nous devions aller à El Mukallah (Yémen), mais ayant fait beaucoup de moteur
nous nous sommes déviés pour faire le plein. Peu de danger en mer d'Arabie
(passer loin de Socotra).
Escale très agréable à Oman: port sur, bons appros, mais peu de choses à
voir.(Même en ce moment).

Golfe D'Aden
Ce trajet , bon du point de vue nav dans le premier trimestre, est le plus
dangereux sur le plan piratage.
Pendant notre passage trois voiliers ont été attaqués au départ de El
Mukallah (un cata anglais Ocean swan et deux plus petits: vol sur le premier
seulement: nous l'avons rencontré à Djibouti.).
De nombreux conseils sont donnés: naviguer en groupe??seul? Nous avons
navigué seuls loin des côtes, à mi distance de la Somalie et du Yémen, sans
feu la nuit tout en veillant avec le radar..(Dans les conditions actuelles
j'aurai plutôt le sentiment que cela doit être plus sur vu le nombre de
bateaux militaires dans les parages..)
Nous sommes arrivés sans encombre à Djibouti: bon mouillage, appros assez
chers sauf pour les produits locaux, alcools détaxés pour les voiliers.
Intéressant d'aller mouiller à Mascali, fief de De Montfreid...poisson..
Djibouti sert maintenant de port pour l'Éthiopie: cela génère un trafic
maritime important.. Sans cela et l'argent apporté par la base française, il
n'y aurait pas beaucoup d'activité!!

Mer rouge
J'ai beaucoup aimé la Mer Rouge.
Il faut la remonter en mars/avril, sans se presser car à cette époque il y a
des périodes de vent favorable pour aller vers le nord. Le vent de sud/sud est
souffle fortement (plus de 30 nœuds à Bab el Mandeb) en diminuant petit à
petit jusque vers Port Soudan. Plus haut le vent est généralement de Nord
variant d'ouest à l'est chaque jour. Très fort durant la journée le long de
la côte ouest, il diminue la nuit. Il y a des périodes de trois/quatre jours
où ce système cesse et alors il n'y a pas de vent ou du vent de sud.
Les prévisions navtex de Djeddah sont nulles. Je n'ai pu contacter le réseau
durant toute cette remontée. Il y a un radio amateur à Chypre qui a développé
un modèle pour donner la météo sur la mer Rouge; il la diffuse par email
radio mais il faut la prendre avec précaution (voir plus bas).
Deux escales sont à ne pas manquer sur ce trajet:
MASSAWA (ERYTHREE) - SOUAKIN (SOUDAN).

Djibouti/Massawa.
Après Bab el Mandeb, peu de risque de piratage:le conseil donné était de ne
pas mouiller aux approches de la frontière Érythréenne et à
Obock(insurrection). Ensuite avant Massawa nous avons mouillé deux fois à
l'abri d'un cap car nous avions pas mal de vent.. Il existe de nombreux
mouillages tout au long de la cote.
Je précise que la remontée a été faite le long de la côte ouest: la côte Est
est à éviter (moins sure du coté Yémen et par ailleurs les voiliers ne sont
pas les bienvenus sur la côte d'Arabie Saoudite).
La remontée le long de la côte ouest évite le trafic cargo; la côte est
parsemée de récifs coralliens qui offrent pas mal d'abris..
Massawa est un port très sur, sur tous les plans; Il est possible de faire à
partir de Massawa le voyage à Asmara la capitale à 2300m, après la rift
vallée (Lucie).
Ce pays est étonnant: il a gagné son indépendance envers et contre
tous: mélange de religions: coptes, musulmans..
Très mal connu, ce serait un exemple à donner en ce moment..
La capitale Asmara est un musée du modern art des années 30 façon
italienne; Cinémas, théâtre, immeubles maintenus en état; rues bien tenues.
population pauvre, mais fière d'elle, un exemple: une vieille voie de chemin
de fer construite durant les italiens, détruite pendant la guerre, est en
cours de reconstruction par les érythréens eux même, ce qui d'après les
experts occidentaux était impossible…
Très peu de tourisme. Ce pays est toujours en conflit avec l'Éthiopie pour
des questions de frontière..
A partir de Massawa, il est possible de naviguer aux îles Dalaq, réserve
naturelle.

Massawa/Souakin.
C'est une belle étape, car en général le vent est encore portant et il y a de
nombreux mouillages. Attention: on ne peut descendre à terre sur certaines
îles car elles n'ont pas été déminées!!!
Beaucoup de poissons , pratiquement pas de personnes sur les îles…
L'arrivée à Souakim est étonnante: une fracture dans le récif corallien donne
accès au port: Ferries faisant le trajet vers L'Arabie Saoudite, puis une
presqu'île, ancien haut lieu du trafic d'esclave entre l'Afrique et
l'Arabie, truffée de ruines: comptoirs, mosquées, bâtiments officiels... on
croirait le résultat d'un bombardement: non, seul l'effet du temps. Ville
abandonnée au vent et au temps dans les années 30, paraît-il…
Longeant cette presqu'île, on arrive à un très beau mouillage très sur .
Sur la terre, une ville (?), un marché pour tous les bédouins des
environs, baraquements de bric et de broc, ânes parqués, dromadaires, nomades
armés, quelques femmes assises sur des pick-up avec leurs
enfants, marchands en tous genres, dépaysement assuré après Massawa.
Population très calme et gentille: aucun touriste.
(Parait il qu'il vaut mieux s'arrêter à Souakim plutôt qu'à Port Soudan)
Et sur une bonne prévision météo nous avons pris la route du nord..

73 et amitiés.
Camille fo5qz

mercredi 6 septembre 2000

Colon: Une visite s'impose

Dieu de la mer
Donne a ta p'tite mère
Un beau mouillage rempli de corail
Pour qu'à la pêche elle aille
Et rapporte langoustes à nos appétits d'ours.

Je me suis donc décidée à troquer mes palmes pour des chaussures et je suis partie vadrouiller dans Colon. Au premier coup d'œil, on constate que maisons et édifices méritent un bon coup de pinceau. Malgré cela, on remarque l'architecture coloniale. Ah oui, j'oubliais, première précaution à prendre avant d'aller en ville, c'est de faire attention aux petits voyous qui n'attendent que l'occasion pour faire les poches du touriste. Il est sage de ne pas trimbaler beaucoup d'argent sur soi et si jamais on doit faire un gros achat, on se fait amener et ramener en taxi. (0.75$ la course). On s'habille modestement et on ne porte pas de bijou.

En somme, c'est comme dans beaucoup d'autres pays des Caraïbes. En dehors de ce désagrément et a ma connaissance je n'ai jamais entendu parler d'agression envers un touriste avec violence, les gens a Colon sont d'une gentillesse surprenante. J'ai donc appris a aimer cette ville à cause d'eux. Maintenant, si votre séjour ne vous permet pas de rester plus de 48 heures à Colon, vous n'avez pas notre chance, mais c'est mieux que rien et je suggère ce qui suit:

Une visite s'impose dans la zone libre qui est la 2ième plus grande zone franche au monde après Hong Kong avec presque 1750 compagnies opérant sur 400 hectares. La plupart des entreprises vendent en grosse quantité aux hommes d'affaires mais il y en a aussi qui vendent aussi aux touristes. Avant d'acheter cependant dans la zone libre, car il faut ajouter au prix d'achat des frais de livraison a l'aéroport entre autre, surtout en ce qui concerne le vêtement et si vous ne tenez pas mordicus à ce qu'il soit griffe, il faut aller dans les boutiques de la rue Bolivar. Là, les prix vous rendront prodigues. J'ai trouvé moi-même 5 jolis maillots de bain pour un gros total de 7$ (U.S. par exemple.) La 2ieme journée pourrait être consacre à une visite aux écluses de Gatun et son barrage. Un peu plus loin, à un peu plus d'un mille, on visite les ruines de San Lorenzo qui datent du temps de la conquête espagnole. Ensuite, un voyage par la route d'environ 40 minutes vous amènera aux ruines spectaculaires de Portobelo. Très près de la, se trouve Isla Grande ou il y a hôtels, restaurants et de belles plages (là, vos femmes pourront étrenner le maillot de bain trouvé la veille sur la rue Bolivar). Vous n'aurez probablement pas le temps d'en faire plus en 48hres, parce qu'il faut vous garder du temps pour les apéros, les repas et au moins un déjeuner mimosa.

Quant a moi, je reste encore quelques semaines pour profiter au maximum de l'amitié de Christine et Patrick (TJ2MO) et puis je l'avoue, j'ai pris goût au vadrouillage en ville.

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Nicole, Le Rêveur II

PANAMA: COLON

COLON (FM5FZ-DISTRIBIL-III)

Nous arrivions à Colon , ville située au nord du canal de Panama. Le mouillage d'attente réservé aux bateaux désireux d'éffectuér le passage du canal se situe à l'extrémité sud du port de Colon. Il borde le terminal pétrolier et est au niveau de la bouée Nr 4 . Il est entièrement balisé par des bouées jaunes. les fonds y sont de vase et aux alentours de 10 à 12 mètres de profondeur. Ne pas hésiter à mouiller de la chaine car ces fonds ne sont pas très acrocheurs. Pour rejoindre la marina de Colon qui se trouve derrière le terminal pétrolier il y a près de 2 Kms et par vent d'est ou nordest il se lève un clapot non négligeable qui est préjudiçiable aux déplacements des petites annexes.

La marina de Colon vétuste et désuète offre toutefois la possibilité d'un accès sécurisé aux annexes et la possibilité de ravitaillement en gazoil. Le prix lors de notre passage y était de 1 dollard 97 le gallon .Il recoivent également le courrier et ont un bon restaurant au prix abordable et un bar très convivial. Vous pouvez également bénéficier des douches . Pour tous ses services ils vous demandent 10 dollards us ,vous procurent une clef pour les douches et vous restituent 5 dollards à votre départ en rendant la clef. Il disposent également d'un service buanderie facturable au prix de 1 dollard pour 5kgs (correcte dans l'ensemble). par contre peu de places disponibles aux pontons .

Nous nous sommes rendus en ville le lendemain à la recherche de batteries et de pièces diverses pour le bord . Des taxis nous transportent d'un point à l'autre côut un dollard la course . Nous trouvons des batteries marines de 140 ampères de marque Trojan pour 280 us; les deux livrées à la marina. Nous trouvons également le régulateur de l'alternateur moteur tribord. Piece d'origine Motorolla marine ,vu le prix j'en prends deux pour 55 us . Par contre aucun magasin d'acastillage , de nombreuses ferretaria mais il m'a été impossible de trouver une tige fileté de 4 mm malgré plusieurs jours de recherche . Le problème de la girouette restant entier, je décide de me rendre à Panama et oh!miracle je dégote chez Centro Marino une girouette marque Horizon type standard fabrication Nouvelle zélande pour le prix de 610 us taxes comprises (la seule dans tout Panama). Ici les prix sont affichés hors taxe et à la caisse on vous ajoute 5% de taxe locale. Le voyage vers Panama du terminal de Colon au Terminal de Panama dans un bus super confortable avec télé et air conditionnée coute 2 us par personne et dure une heure 3/4. Les taxis à Panama ont des prix variant de 1,25 à 3 us suivant la longueur du trajet et la tète du client. Toujours demander le prix avant de rentrer dans le taxi. Je procède à l'installation de la nouvelle girouette en tète de mât et apres avoir corrigé le zéro je considère l'installation comme finie.La première semaine se passe donc en recherches diverses et travaux sur le bateau peu de temps pour se promener .Pour le passage il est conseillé de se munir de pneus emballés dans du plastique en guise de pare-battage. Nous repérons un bateau qui bien d'éffectuer le passage dans le sens inverse et nous lui négocions ses pneus . Nous en avons 11 pour 7 us , normalement localement ils vous les facturent 5 dollards pièce et pour les reprendre ils demandent 1 dollard. Nous avons à bord 4 aussières de 18 mm et 45m. Ces aussières sont louables localement. Donc le bateau est paré pour le passage. Nous avisons les autorités de notre intention de passer le canal .Ils nous envoient un inspecteur à bord pour controler l'èquipement et les papiers.

Rendez vous à bord 8h30 , il se présente à 9h30 . Symphatique il nous demande en anglais les papiers du bord et surtout le cruising permit qui nous avait été délivré à Porvenir . Tout ètant en règle il sort sur le pont et je l'aide à prendre les mesure du bateau à l'aide d'un double décamètre , pas question de tricher d'un centimètre . Il jette un vague coup d'oeil sur les aussières ,demande à voir la corne de brume, si nous avons des toilettes sans effectueer le controle de celles-ci.

Alors commence la paperasserie . Cela va durer plus d'une heure . Pour commencer quelle vitesse fait votre bateau. Je réponds que dans des conditions normales je peux faire 8 noeuds maximum , qu'en usage courant je fais 6 noeuds et que compte tenu de la salissure de la coque je ne sais vraiment pas . Le voilà dans l'embarras , il ne peut noter qu'une vitesse aussi il note 8 noeuds. Puis il rempli des feuilles en série , me délivre un numéro qui restera attribuer au bateau dans la mémoire de l'ordinateur toute la vie. Je n 'ai pas compris laquelle , celle du bateau ou celle du canal? Je présume que leur ordinateur a un volume mémoire important. Enfin il me fixe le côut du passage soit 600 us pour ce dernier et 850 us de caution pour un bateau de moins de 50 pieds. Il me remet un formulaire pour me rendre à la City Bank pour èffectuer le paiement, me signalant qu'apres paiement de celui-ci je pourrai prendre contact avec la capitainerie pour fixer la date et l'heure de la traversée. Nous disposons de huit jours pour cela.
Le jour mème je prends un taxi prés de la marina pour me rendre à la city bank . Le chauffeur (chose étrange) se place entre le guichet et moi , faisant preuve d'autorité il passe les papiers que je dois présenter à l'employée et celle-ci après m'avoir demandé mon mode de règlement , (cash pour le passage , empreinte visa premier pour la caution) me signale qu'elle ne peut accepter l'empreinte la carte étant sans provision. Ceci est absolument impossible ayant pris les précautions nécessaires près de ma banque. Malgré mes récriminations je ne peux obtenir gain de cause. En revenant à la Marina le chauffeur me signale un ami taxi qui aurait la possibilité de payer la caution en liquide à ma place si je lui fourni 950 us et il me rendrai 850 us à la sortie du canal à Balboa. Je crois avoir compris . 48 heures plus tard je reviens à la city bank ayant pris le soin de m'y rendre avec un taxi pris en ville . Cette fois je suis seul , je remets les mèmes papiers et carte à la mème employée et je lui signale que s'il y a le moindre problème je veux voir le directeur de la banque . Mais tout ce passe parfaitement et je recois en retour le reçu du paiement . Je suis convaincu qu'il y a copinage entre les taxis qui se trouvent à la Marina et cette employée et qu'ils se partagent les 100 us prelevés en plus dans l'opération.

Ayant la preuve de mon paiement je décide de me rendre à la tour de controle pour obtenir une date et une heure de passage. Il n y a qu'une employée dans le bureau mais elle a besoin de la confirmation de la banque et je dois les rappeler aprés 18 heures. Je les joins le lendemain matin et l'on m'apprend que le pilote viendra à mon bord le dimanche 21 novembre à 16 heures, soit dans 4 jours . Il nous faut faire le Gaz oil et les provisions de bord .
Nous avons donc du nous battre contre le temps et la visite de Colon à été survolée. Ayant pris des repères nous avons tout de mème gagné du temps . Les boissons alcoolisés ont été achetées à bas pris dans la zone franche ,nous n'avons pas trouvé de meilleures conditions nul part ailleurs. Les courses ont été achetées au super mercado 99 dont le gérant consulté m'a d'ailleurs accordé une remise suplèmentaire en vue des quantités. Quelques achats de vètements ont été effectués au centre ville . Dans ce domaine les prix sont incroyablement bas.

Colon est sans doute la ville la plus pauvre que nous ayons connue mais c'est aussi de loin la plus sàle et sans raison. Il n'est pas rare d'y trouver des rues couvertes d'imondices avec des enfants y jouant alors qu' aux extrèmités des bennes à ordure vides attendent d'ètre remplies. Cette ville est taillée au sabre toutes les rues sont d'équerre et portent des numeros calle 11 ou calle 4 rejoignant les avenues principales avenue centrale et bolivar . Sans grand interet ni culturel peu de monument ni touristique pas de plage pas de baignade. A signaler toutefois un restaurant self service (avenida centrale) pres du marché couvert "le Pirque" tenu par des chinois avec une bonne nourriture et l'air conditionnée . Nous y mangions à deux pour 5 à 6 dollards bières comprises.

Pour le gaz oil nous avions fait la connaissance d'un pècheur qui nous à rempli nos 7 bidons de 25 litres pour 40 us . Nous avons rendu notre clef à l'office ou le courrier expédié par notre ami martiniquais Honoré nous y attendait.

Une mésaventure toutefois à signaler . En fin d'apres midi à proximite du terminal de bus , je quitte Annick pour me rendre à l'internet et elle devant retourner à la Marina . Sur son parcours de retour dans une rue peu fréquentée elle se fait agressée par un jeune homme qui en voulait à son sac à dos . Il lui donne un coup de poing à la figure mais elle ne lache pas prise , au contraire en tombant elle arache le tea shirt de l'individu . Une voiture s'arrète brutalement . Un monsieur en descend, se saisit de l'olibrius et en deux temps trois mesures le voilà collé sur la voiture comme le pratiquent les policiers . Dans les 5 minutes qui suivent une voiture de police arrive et embarque l'agresseur . Le monsieur qui avait provoqué l'arrestation conduit Annick à la brigade de police ou les papiers furent redigés. Le lendemain nous nous rendons a leur demande a la brigade de police pour y apprende que vu le flagrant déli l'agresseur était déjà jugé et avait écopé d'un an de prison ferme? Donc attention au voleurs et autres brigands. Ils nous manque les visas de l'immigation pour la sortie mais au préalable il faut une zarpe de destination fournie par la capitainerie . Je m'y rends et avec un charmant accueil du personnel féminin s'occupe de mon problème . Pour les papiers il fallait fournir 4 timbres de 1 dollards .Ils me demandent des photocopies de pièces (cruising permit et passeport )que je paye 2 us L'on me rend ma zarpe et l'on me réclame 8 dollards. Je leur présente les timbres qu'ils me retiennent. Sur la Zarpe il est bien précisé ma future destination ; les Galapagos via Balboa . Je me rends ensuite à l'immigration pour la plaisance qui se trouve à 50 metres de la Marina . Voilà nos passeports tamponnés. En consultant le reçu de la zarpe je constate que l'on m'a facturée une nouvelle fois les timbres. Fallait donc se méfier des sourires du personnel féminin de le capitainerie!!! Maintenant tout est OK Le prochain mail nous passerons le canal.

Amitiés Guy et Annick (FM5FZ

ROUTE DE SAN BLAS À COLON (FM5FZ-DISTRIBIL-III)

SAN BLAS À COLON (FM5FZ-DISTRIBIL-III)


Notre dernier courriel relatait notre trop court séjour aux San Blas , J'ai oublié de souligner que des îles comme celles que nous avons visitées il y en a plusieurs dizaines sans compter les ilôts . Toutes appartiennent par groupe à une famille et vous ètes gentiment taxè de 5 dollards à chaque fois que vous mouillez dans l'un d'entre eux; contre remise d'un reçu svp. Toutes ses îles sont couvertes de cocotiers dont les kunas récoltent les noix pour les revendre . Aussi pas touche. Très peu d'autres arbres , quelques bananiers cependant. L'île principale est Porvenir , celle-ci dispose d'une piste d'aéroport ou se posent les petits avions réguliers en provenance de l'aéroport national de Panama ,il y a également un petit hotel ou la nourriture est excellente et les prix dérisoires. L'administration y est également installée et je conseille fortement aux futurs voiliers qui veulent éffectuer le passage de profiter de l'occasion de faire un séjour au San Blas et de faire toutes les formalités d'entrée en république de Panama à cet endroit; car tout y est groupé pour commencer , la douane, l'immigration, la capitainerie enfin le coût est légèrement inférieur à celui de Panama mème si vous y ètes à nouveau taxé des 5 dollards cités plus haut, enfin l'escale vaut la peine car l'île ne manque pas de caractère. Il faut mouiller dans le nord-ouest juste après l'appontement . Il y ègalement un magasin de souvenirs et d'artisanat (molas et bracelets). Sur l'île en face acessible par annexe on peut trouver certain ravitaillement de base y compris carburant. Nous quittons Porvenir le 2 novembre,08h45, pour rejoindre Colon et tourner la pointe Manzanilla .La cartographie de Macsea 2000 nous ayant donné confiance nous prenons par le nord , directement à travers les cayes. Il fait beau et à l'aide du soleil nous évitons tous problèmes, le racourci a été profitable . Vent faible ou nul moteur donc pas de poisson, l'approche de la nuit nous contraint à mouiller à Puerto Garotte . J'ai failli m'y échouer car contrairement aux indications de la carte, les fonds sur les bords remontent brutalement de 12m à - du mètre et le fond de la passe y est barrée par des poteaux , je décide donc de planter la pioche à l'entrée , le temps étant calme

J'apprendrai plus tard que dans la baie suivante un français a installé un semblant de marina surveillé sur bouée avec quelques places à quai , il y tient une petite boutique d'accastillage et fait venir de Panama ce qui lui manque . Cela peut ètre un excellent point de stationnement pour ceux qui veulent entrer en métropole. Beaucoup de bateaux américains dans ce coin car peu de problèmes.

Nous repartons le lendemain 8h30 pour Colon , court parcours sans vent qui nous conduit devant le Break Water de Cristobal.Il parait immense. Beaucoup de cargos de tailles differentes nous doublent pour prendre leur mouillage d'attente devant le Break Watter . 

Le Break watter qui porte bien son nom est constitué par très longues jetées destinées à briser les lames qui sont constantes à cet endroit . Nous avons pu le vérifier alors que nous n'avions pas de vent. Deux passes traversent ces jetées. Celle du sud plus courte et pratique pour des voiliers nous ayant paru encombrée d'epaves , nous avons préferé prendre la principale située au milieu du break water. Les epaves en question sont en fait echouées sur la droite de la jetée à l'entrée et le chenal d'accés est bien libre et beaucou plus court. Nous avions avisé au préalable à trois millesde l'entrée, la station de controle de notre arrivée. A un mille nous renouvelons notre appel , coup de chance ils autorisent notre passage tout de suite après le cargo qui se présente dans la passe. Impressionnant , d'immenses cargos derrière et devant ce break watter . Un chenal balisé nous conduit vers Colon , chenal que nous quittons pour nous diriger vers le mouillage obligatoire aux bateaux de plaisance . Il se situe a proximité de la marina de Colon (un mille). Les fonds sont importants aux environs de 10 à 12 metres. Cela m'ennuie et je cherche une profondeur moindre , rien à faire , nous mouillons donc sans accrocher . Retour de l'ancre à bord , fond de vase et un cordage de 30 mmm de diametre et 6 metres de long au bout de l'ancre . Nous avions été averti que ce mouillage n 'était pas très accrocheur, nous rééffectuons la manoeuvre cette fois çà tient , 45 m de chaine pour ètre tranquille . cela tiendra pendant tout le séjour . Il est 14 heures .

La suite au prochain mail
Amitiés et bisous GUY (FM5FZ)