Nouvelles des Navigateurs

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entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

mercredi 12 août 2009

CAT MOUSSE - René et la famille - RÉCIT - Les Tuamotus

Les Tuamotus
5 juillet 09
Tuamotus

J'ai un peu de retard à reprendre. Au total nous aurons fait un total de 4 arrêts dans les Toamotus qui sont décrits comme un chapelet de 77 atolls, délicats anneaux coraliens à fleur d'eau. Contrairement aux Marquises, le relief des Tuamotus est complètement plat, tout juste à fleur d'eau, sans le moindre relief. L'eau y est d'un vert turquoise sublime. La pêche et le coprah sont les activités traditionnelles dominantes de la plupart de ces atolls où la vie est toute simple. Le quotidien est rythmé par la pêche, les travaux dans les fermes perlières ou les cocoteraies, les offices religieux et les arrivées d'avions et de cargos. Heureusement pour cet endroit, la fragilité du milieu naturel et la rareté des ressources en eau potable interdisant l'exploitation à grande échelle, les Tuamotus ne ressembleront jamais à Bora Bora.

C'est avec joie que nous avons retrouvé, sur l'île de Fakarava, notre Catherine, souriante et bronzée, belle comme un cour, le 27 juin dernier. Ses frères, qui, ne s'étaient supposément pas ennuyés, en avaient long à lui raconter et elle de même. C'est Amanda qui était moins contente mais nous avons invité Lucey Blue à venir souper à bord. Chacun avait apporté son propre souper mais nous nous sommes occupés du dessert, soit des gâteaux (muffins) aux bleuets préparés par les garçons ainsi qu'une salade de fruits préparée par Nicolas. Fakarava c'est le deuxième atoll des Tuamotus par sa superficie. De forme grossièrement rectangulaire, sa couronne de récif mesure 60 km de long sur 25 km de large et l'essentiel de sa population vit dans le village de Rotoava là où nous nous trouvions.

Le lendemain, comme c'est la fête de Simon, le frère de 12 ans d'Amanda, René devient chauffeur désigné pour la journée car bien que nous ayons un vieux Dinghy, son moteur 25 forces est très convoité pour faire des tours de 'wakeboard'. Le 'wakeboard' c'est comme le ski nautique sur un monoski mais c'est plutôt une petite planche de surf. En PM c'est le gâteau et tous font voler leur plus beau cerf-volant, un gigantesque requin dans notre cas que René avait acheté à Dubai. Dans les jours qui suivent, c'est la ronde des sleepovers pour les enfants et des cocktails pour les adultes d'un bateau à l'autre. Le 29 juin on se paye un petit resto avec Alexandre IV pour le dîner. Le lendemain, Lucey Blue quitte mais nous laisse Amanda pour deux jours et ce jour-là nous visitons enfin une ferme perlière où René me convainc d'acheter un beau petit collier qui je l'avoue me va bien. C'est une perle noire sur un fil d'argent qui tombe juste dans le petit creux du cou. Nous profitons aussi de cette journée pour faire quelques dernières petites emplettes et un dernier réapprovisionnement en eau avant Tahiti.

Le 1 juillet, après une navigation d'une journée que Catherine et Amanda ont trouvé pas mal trop houleuse à leur goût (elles ont déjà perdu la main après tout ce temps arrêté), nous arrivons à Toau, juste à temps pour célébrer le Canada Day. A la demande de Thomas, lui et moi avons préparé un gâteau (malgré les grosses vagues) que nous avons décoré d'une magnifique feuille d'érable fabriquée à l'aide de petits bouts de réglisse rouge. Une véritable ouvre d'art considérant la mer houleuse que nous avions. Ainsi c'est avec un feu sur la plage que nous avons célébré le Canada Day en compagnie d'Alexandre IV, Lucey Blue et Vagabond Heart. Josée avait elle aussi préparé un gateau. Nous avions tatoos et suçons du Canada pour les enfants, saucisson, banique et autre. Un belle petite fête finalement.
Le 2 juillet Josée, Ina et moi sommes invités par Valentine et Gaston, seuls habitants de l'île, à aller faire du pain de coco avec eux. Gaston nous montre comment il râpe lui-même son coco grâce à un moulin qu'il s'est fabriqué. Puis il en extrait à la main, un lait de coco qu'il obtient en tordant le coco râpé dans un ligne propre. Ensuite il nous montre comment faire le pain qu'il pétrit longuement de ses mains fortes et en lançant la pâte de toutes ses forces dans le large bol posé par terre à ses pieds, à même le sol. Tout un spectacle, je me verrais mal faire ça dans mon petit coin de cuisine sur le bateau! Quel bel endroit pour faire du pain, dehors, au bord d'une mer turquoise sous les cocotiers. Nous rions beaucoup avec Gaston et Valentine qui sont d'une gentillesse et bonhommie sans borne. Nous repartons avec chacune nos pains que nous faisons lever et cuire sur nos bateaux respectifs. Le reste de la journée se passe à jouer dans l'eau, sauter de la bôme et faire du snorkeling. Antoine est particulièrement fier de lui de sauter dans le vide d'aussi haut (au moins 10-12 pieds) sans sa veste de sauvetage et il a bien raison de l'être. Ce soir-là René et les enfants partent camper sur la plage. C'est tout un événement. Je les accompagne pour le souper au feu mais revient dormir sur Cat Mousses pour monter la garde.
Les deux autres jours sont passés à faire du ménage et gratter et frotter les coques du bateau. Quel travail! Il y a tellement épais d'algues et de résidus, nos muscles s'en ressentiront plusieurs jours. René, Jacques, Thomas et Nicolas repartent faire la chasse à la langouste la nuit précédant notre départ mais reviennent bredouilles. Parlant de Thomas, il vient tout juste de compléter la lecture de son dernier roman, A la croisée des Mondes, une trilogie dont il connait le nombre exact de pages, soit 1025 pages. Puis nous partons pour aller rejoindre Tahiti sur une mer parfaite. Tahiti! Il me semble qu'on nous en parle depuis si longtemps, on a bien hâte de voir cet endroit. Nous y voilà, plus que 6 miles nautiques à parcourir. Il est 05h00 AM, Nicolas et Antoine ont dormi dans le 'cockpit' à la belle étoile. Nous venons tout juste de baisser le spi, dans une heure à peine nous serons à Tahiti, juste à temps pour célébrer notre première année complétée de navigation. Plus à suivre sur cette escale au cours de laquelle nous fondons de grands espoirs pour nous réparer un peu.

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