Nouvelles des Navigateurs

Ce blogue a été conçu par Nycole - VE2KOU et se veut un point de rencontre
entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

dimanche 7 juin 2009

L'ÉTOILE DE LUNE - Nat et Dom - depuis Miami

L'Etoile de lune voyage au Québec_1
Miami tout le monde descend!
LE 6 juin 2009

Bonjour,

Tout avait bien commencé!
A Curaçao tout se passe "Nickel chrome", pas une poussière de grain de sable pour enrayer la machine voyageuse. A l'approche de Miami, là, les choses se gâtent. Nous tournicotons, pendant vingt précieuses minutes au-dessus de la ville. En regardant par le hublot, je vois de superbes cumulo-nimbus. Magnifiques, c'est la première fois que je les vois sous ce profil : les ailes au soleil le ventre qui les chatouille!

Mais le temps n'est pas à la contemplation. Toute minute perdue à tournoyer dans le ciel grignote notre escale déjà courte entre ce vol et celui de Montréal. Le temps se dilapide et nous mange notre place aux portes de désembarquement. Lorsque nous atterrissons sur la piste d'aéroport... Je devrais dire sur la piscine d'aéroport notre place est prise. Le commandant de bord nous dit qu'il "feel sorry" (pas tant que moi!) parce qu'il nous cherche une "gate" la nôtre "is occupied"... Donc il nous balade en avion d'une porte occupée à l'autre, et l'heure tourne, nous arrivons à 18H40 à une porte, la plus éloignée des "customs" (forcément!). Pile à l'heure du commencement d'embarquement pour notre autre vol. Ils mettent encore 20 bonnes minutes à nous ouvrir les portes de l'avion. Là je vous le dis, pour nous a commencé "the race" à Miami airport! Plus d'un kilomètre de course à pied, sac à dos et sac photo en ballotage pour arriver au "passeport contrôle", récupérer les bagages, au tapis 2... Non finalement ce sera le 4... C'est le grand bazarre... L'aéroport est sens dessus dessous. Avec les orages de l'après-midi les ordinateurs des postes de commande de l'aéroport, les liaisons de bus, les navettes automatiques... tout est break down. Tous les vols ont du retard que font-ils pour un cyclone? S'ils en sont là pour un orage?

Ca n'a pas d'allure!

Bref, en moins de 40 minutes, course, douanes, remplissage de papier vert et bleu, et déclarer que nous ne venons pas expressément pour nous en prendre à ce charmant monsieur Obama et répondre à toutes ces questions qui font sourire la planète entière... Mais qu'ils posent quand même !

Ca n'a pas de bon sens!

Au passage un douanier, me dit : "relax you are in Miami"... Comme si c'était la panacée et le but de toute vie que d'être relaxe à Miami? Je ne venais pas pour les grosses dents des crocodiles d'eau troubles... mais bien pour de beaux gros bisons au poil doux des pays plus tempérés!

Bref, les bagages sont "confiées" à une dame qui nous dit "hurry up" your flight is at the E4". Ascenseur, re-passage des douanes, re-enlever chaussures...et re-course pour arriver à la porte E4 qui démarre l'embarquement deux minutes plus tard. Nous sommes heureux de nos performances. Enfin, disons que le capitaine bougonne un peu. Son moussaillon passe-partout s'est enfilé (sans le savoir) tous les sens interdits, lui a été rattrapé par le col par un "security guard" et a dû refaire le parcours dans le bon sens...

Nous entrons dans l'avion qui annonce 40 minutes de retard. Mais nous restons collé au milieu de nulle part sans aucune information autre qu'on peut rallumer nos téléphones portables (faudra qu'on pense à s'en acheter un... surtout pour faire joujou dans les "delay" made in america!) Au bout d'une heure et demie, le commandant finit par nous dire "sorry but the flight is canceled". Il est alors 22 heures. Un Québecois nous dira plus tard que sa femme à Montréal était au courant depuis 21 heures que le vol était annulé. Nous étions alors encore ficelés à nos sièges, ne nous doutant de rien!

Lors de notre sortie d'avion, plus rien, plus personne. Une longue file, et personne ne s'énerve (dans les passagers). Là je dois remarquer que le grand réconfort était d'être avec des Québecois. Ils gardent le sourire, ils restent relaxes... et heureusement qu'ils étaient là... l'un d'eux me prête son téléphone pour laisser un message sur le téléphone de André (car je crains surtout pour nos amis : "pourvus qu'ils ne se soient pas déplacés pour rien!).

A remarquer que j'ai cherché en vain d'appeler depuis les téléphones publics. Depuis 5 ans de voyages, nous avons toujours trouvé le moyen d'appeler par carte bancaire à insérer dans les téléphones. C'est très pratique et ça permet de communiquer de partout. Ici, il faut des "coinces"... Dans l'aéroport la seule personne susceptible de me donner des pièces pour le téléphone(une charmante vendeuse de hamburgers) me refuse son aide même si je lui achète une boisson, un sandwich.

Au guichet d'accueil des "cancelés" (annulés), il n'y a qu'un responsable qui est arrivée au bout de 30 longues minutes. Nous laissant tous sans aucune explication, sans aucune information sur notre sort autre qu'il fait 22° à Montréal et qu'il fait "claudy" (nuageux). Au guichet le préposé est un grand actif! Il tape à un doigt sur son clavier et passe plus d'un quart d'heure avec chaque passager. Je tournicote dans l'aéroport laissant dom seul dans la file qui n'avance pas. Là je trouve une autre bonne âme, un sud américain (Equador, Quito) qui appellent la ligne d'urgence d'Amercican Arline, sur son portable, et qui cherche le vol de remplacement (pratiquement dès après notre embarquement dans l'avion, AA avait déjà réservé nos sièges dans l'avion du lendemain, mais visiblement le personnel du bord n'en savait strictement rien!).

Grâce à ce précieux Equatorien, je peux renseigner les autres passagers sur notre sort. La file d'attente se détend. Nous arrivons à l'hôtel à minuit... Dodo

Le 6 juin, nous nous levons par un beau soleil, piscine, très beau parcours de golf en face de nous... Ce serait presque les vacances. Sauf que ce est pas ici que je veux les passer. Petit déjeuner, coups de téléphone. Au passage ma petite conversation avec ma petite maman sur la Côte d'Azur me coûte 123 dollars Records battu!)... Oups! Je n'ai pas été si longue pourtant le tarif est prohibitif... Trop tard, je n'ai plus qu'à me manger les doigts jusqu'à la première phalange et à courber l'échine face aux yeux courroucés de mon capitaine.

Et... à l'aéroport de Miami, tout se passe bien, nous somems presque de vieux habitués! Le vol est à l'heure, pour l'embarquement, mais ils chargent les bagages et la poste après nous. Le ciel pendant ce retard se charge autant que l'avion. Des éclaires ... De la pluie. Nous quittons la porte C5 sous des trombes d'eau. Nous sommes le cinquième avion de la file d'attente au décollage. Le ciel se dégage, le commandant ne comprend pas pourquoi nous ne partons pas (avoue-t-il penaud au micro). ... Le ciel lui répond badaboum ! En moins d'une demi-heure, nous voyons l'aéroport se transformer en piscine! Trop fort ces Américains ! Nous sommes tellement secoués par les rafales de vent que l'arrière de l'avion se dandine autant que la jupe arrière de notre Etoile de lune dans un bon clapot. Les voitures du tarmac se transforment en sous-marins. J'entends un américain nous dire " Look at this fucking thing, it is no more a car, but a submarine"... Oui, oui, merci monsieur pour ce beau commentaire.

Allez le ciel ... un petit effort! Il suffit d'un trou bleu et ce sera notre porte ouverte vers le Québec.

Les voyages forment la jeunesse. En vingt-quatre heures, nous avons donc eu droit à un sacré bain de jouvence ! Merci American Airlines...

Voilà, maintenant nous sommes prêts... Y a plus qu'à... Ce ne sont pas ces 19 heures de retard qui vont anéhantir notre détermination! Car le moral est bon. Nous sommes tous les deux vaillants et nous nous envolons vers nos amis, alors que demander de plus à la planète?

A suivre... nos aventures dans la Belle Province!

Bisous à tous et de belles pensées pleines d'espoir.
Nat et dom de l'étoile de lune

Petites précisions sur les vols american airlines:
le numéro à appeler en cas d'annulation de vol était le 18004467834. Espérant que ce numéro ne serve à personne...
Ils ne servent aucun repas gratuit à bord, mais des collations payantes uniquement en carte de crédit.
Les enfants et les personnes handicapées n'ont pas de droit de priorité et sont considérées comme tout autre passager.
Je pensais que les Etats Unis étaient le pays du wifi free... Mais non, pas à Miami airport! Aucune connexion gratuite dans l'aéroport. Pire, la chambre d'hôtel a une connexion, mais payante elle aussi. 10 dollars pour 24Heures, mais c'est moins cher que le téléphone.

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