Nouvelles des Navigateurs

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entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

mercredi 1 juillet 2009

L'ÉTOILE DE LUNE - Nat et Dom au Québec - Récit
















Ville de Québec - Chute Montmorency et l'Ile d'Orléans

2009-06-30
De etoiledelune

Mais on n'a pas tout vu!!!!

Bonjour,

Après la visite de Montréal, nous voici à nouveau sur les routes du Québec. Sur le chemin, nous nous arrêtons au Yacht Club de la ville de Québec. Un sandwich vite avalé face à ce spectacle dont je ne me lasserai jamais que m'offrent les plaisanciers du fleuve! Voiles toutes gonflées, moteur à plein régime, ils reculent! C'est vraiment extraordinaire, ici, les capitaines font de la voile un peu comme les sportifs courent sur un tapis de salle de gymnastique. Au mieux, ils restent à la même place, au pire, ils perdent du terrain. Cela demande une certaine abnégation, une patience et un sens de l'humour nautique qui n'existe nulle part ailleurs ! Ces conditions sont engendrées par un phénomène de marée qui peut dépasser 18 pieds et un courant de renverse qui atteint parfois 5 noeuds. A les voir, je suis heureuse de ne pas être venue en bateau, ce fleuve impose aux courageux, l'une des navigations les plus difficiles au monde. Aujourd'hui le soleil brille et le vent n'est pas méchant, mais imaginez ce qu'il se passe par vent debout déchaîné et brume froide... Non vraiment, je n'avais pas la "couenne" assez épaisse pour naviguer ici!

Dans l'après-midi, nous avons rendez-vous avec Mona et Edouard dans la région de Lévis, sur la rive opposée de la ville de Québec. Interdiction de prendre des photos !!! LA punition pour la paparazzi dans l'âme que je suis ! Prérogative pleine de malices de notre amie Mona! Il y a dans son jardin, des "bêtes" mystérieuses dont elle ne veut pas nous parler... Mais si Mona a une influence sur moi... André dans son recoin, prendra des photos! Hi,hi!!!

A sa table nous attend l'amitié si chaude, les mimes irrésistibles de Mona qui nous décrit les démarrages laborieux de sa voiture en plein hiver, et... le héros du jour, le homard! Edouard nous cuit tout cela dehors, dans son jardin au pied de la falaise. Un moment de bonne humeur et de rires, une soirée inoubliable où nous faisons la connaissance de l'équipage de Marisol, Marcel et Solange qui ont mis sac à terre pour quelques mois. Vraiment Edouard et Mona... ma ma mia que c'est bon!

Lendemain, départ tôt pour les chutes Montmorency, 84 mètres de cataractes d'eau. Moi, j'ADOOOORE les cascades! Je suis servie! Je peux les voir de la rive gauche puis en passant par-dessus, de la rive droite. Photographiées sous toutes leurs coutures, c'est TROP BÔ et je suis aux petits oiseaux! En plus des chutes, nous admirons le manoir qui surplombe la cavalcade insatiable de l'eau et une maman marmotte qui rapatrie tout son petit monde dans son trou.

Du haut des chutes un pont nous sourit, il enjambe le fleuve et nous mène vers l'île d'Orléans. J'ose à peine vous en parler, tant Félix Leclerc l'a décrite avec verve dans sa si belle chanson : "le tour de l'île". Sa voix nous accompagne de la chocolaterie de Sainte Pétronille au Parc maritime de Saint-Laurent, en passant par les délicieuses fraises de Léonce.

Sur l'île d'Orléans, à quelques encablures de la ville de Québec, nous profitons de l'atmosphère bucolique, les insulaires nous consacrent un bout de leur après-midi, car ils pratiquent le temps de vivre. Un monde où les fraises prennent le temps de rougir et de se sucrer au soleil. Partout, des vergers de pommiers en fleurs, des étables, des vaches, des chevaux..., mais pas de bisons. Ce ne sera donc pas ici qu'André pourra tenir sa promesse!

Au parc maritime de Saint-Laurent, l'ami Pierre nous entraîne dans son monde. Celui de sa première vie, celle de dur labeur dans les chantiers de la chalouperie de la famille Fillion. Jusqu'en 1964, on y construisait des bateaux de bois, le plus grand sorti du chantier mesurait 250 pieds de long. Une vie difficile où les petits gars du chantier commençaient à travailler à 14 ans, mais ils finissaient leur vie de travail tôt, souvent sourds d'avoir frappé du maillet sur le calfeutrage des bateaux. Les bateaux se construisaient l'hiver, l'été était consacré aux champs. Pierre Legault dérive dans son propos, il nous conte sa deuxième vie, celle d'un tour du monde sur un trente huit pieds entre 1985 et 1990 avec sa famille. Parti sans GPS, sans les facilités qui existent de nos jours sur nos bateaux, il a connu les affres de l'océan Indien qui l'a si bien envoyé au tapis que la lessive marinait dans le gasoil au fond de son bateau. Sans catastrophisme, les yeux couleurs nuages de beau temps nous passons à ses côtés des moments de pur bonheur.

L'ami Pierre nous conseille d'aller jusqu'à Saint-Jean, pour voir les plus belles maisons de l'île. Deux jumelles font face au fleuve, l'une au toit rouge, l'autre au toit vert, des escaliers extérieurs, des galeries de bois, un charme qui nous emporte par une jolie brise ensoleillée, un "hymne au printemps". En partant au travers de l'île par la route bordée de champs et de vergers, nous avons la sensation de tomber dans les monts du massif de Beaupré. La vue est vertigineuse, le fleuve nous est dissimulé par la végétation, et nous piquons droit vers la montagne de l'autre rive, sensation magique... éblouissante.

Au soir, un spectacle de rue nous attend à la ville de Québec, sous les ponts de la voie rapide, le Cirque du Soleil a installé un château. En s'y rendant, Mona me raconte l'histoire de Guy Laliberté (joli nom, au passage). Un saltimbanque, cracheur de feu, fait ses débuts dans les rues de Baie-Saint-Paul dans Charlevoix. De cette activité, il monte une troupe, il crée les "cirques du soleil". Aujourd'hui, les spectacles montés par Guy Laliberté voyagent à travers le monde et sont réputés les plus flamboyants qui soient. Ce qui me plaît le plus dans son histoire, c'est que cet artiste qui aujourd'hui possède l'une des fortunes les plus colossales du Québec consacre une partie de son argent à pourvoir les pays déshérité en eau potable.

Quelle chance! Nous assistons au spectacle gratuitement. Un cadeau de bienvenue offert par la ville de Québec, cinq jours par semaine. Nous sommes en famille, avec Mona, Edouard, Louise et André, la magie est au rendez-vous.

Nous pensions avoir tout vu... Mais Louise et André ont encore bien d'autres surprises dans leur escarcelle... Aurais-je le temps de voir des bisons avant de repartir ???

A suivre
Toute notre amitié et notre affection
Nat et Dom de l'étoile de Lune

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