mercredi 1 juillet 2009
L'ÉTOILE DE LUNE - Nat et Dom - Une autre grande virée...
Une autre grande virée avant le départ de Nathalie et Dominique qui quitteront le 2 juillet à 06h15 de Dorval en direction de Miami puis de Curaçao.
Voici le récit des derniers jours :
2009-07-01
De etoiledelune
Les bisons c'est tiguidou!
Le jazz me met aux petits oiseaux,
L'amitié des Québécois c'est un conte de fées !
Bonjour,
Nous voici dans notre dernière semaine de vacances au Québec. Pour la démarrer, notre mer-veilleuse Nycole a orchestré avec excellence une rencontre entre les voix qui se parlent sur les ondes et qui ne se voient pas.
Le ciel a voulu gâcher la partie, il n'y est pas parvenu, l'amitié au bord du coeur, la joie de découvrir des visages que nous n'oublierons jamais a rempli nos âmes de soleil. Tant et si bien, que le ciel ce vilain grincheux a fini par abdiquer et à montrer son bout de nez, pour dévoiler le fiancé de Nycole, un beau fiancé tout "orange"...
Merci Nycole pour cette belle fête. Tu as donné l'occasion à chacun de nous de tisser des liens que la radio avait engendrés...
Le lendemain, André a un gros contrat sur les genoux... Il reste peu de temps pour qu'il me donne l'occasion de voir l'objet de tous mes désirs. Hé oui, si la première raison de partir pour le Québec était de venir à la rencontre de ces voix que nous entendions et qui nous consacrent une grosse partie de leur temps sans compter, la seconde avait été favorisée par l'esprit espiègle d'André et Roger : je désirais voir des bisons!
Pourquoi?
Vous souvenez-vous de cet été, où nos capitaines loin de dériver en fréquence, s'adonnaient à la digression? Ils profitaient qu'il y ait peu de monde en navigation pour me faire croire qu'ils allaient trimbaler dans un camion, un gros bison d'une tonne et demi au travers des rues de Montréal.
Ils décrivaient avec force et détails, une traversée de la ville, afin de conduire le don Juan aux "bizounes" de Roger ... Mouais, mouais, mouais... J'ai marché... que dis-je marcher??? J'ai couru dans le panneau, bien droit, bien confiante, gobant tout ce que le grand patron me disait... Oui, oui!!!
Ainsi, lorsqu'enfin, ils m'ont averti du subterfuge, j'ai crié haut et fort que le tribut à payer, serait de me montrer ces "maudits bisons"! Comme quoi, tous les Français ne rêvent pas uniquement d'une cabane au Canada, des chiens de traîneaux et des coureurs des bois... Il faudra rallonger au catalogue des clichés qui farcissent nos petites têtes: LE BISON!
Donc, donc, André a pris rendez-vous avec une gentille dame perdue en Terre de Bisons de Lanaudière. On n'y passe pas par hasard, il faut y aller, c'est dans un fin fond de recoin de forêt vallonnée du côté de Rawdon. Au passage, Lanaudière... c'est beau ! De belles routes sinueuses bordées d'érables et de bouleaux entrecoupés de chalets en bois entourés de rosiers en fleur. Je me régale de cette immense verdure généreuse, l'été est bien là, une débauche verdoyante s'offre à nous.
La forêt s'ouvre sur une clairière, une vieille maison sertie de granges nous ouvre ses portes. Alain Toupin nous accueille, Josée la fondatrice de Terre de Bison arrivera sous peu. Voici encore deux grands coeurs! Aidés d'un ami retraité, Paul, ils ont fondé un élevage de bisons en 1992. Ils sont partis de rien, ils étaient Montréalais, travaillaient dans la finance et ont tout plaqué pour un bout de terre dans Lanaudière. Partir de zéro dans l'agroalimentaire, il faut avoir en sacré tempérament ! Josée est passionnée, elle aime ses bisons. A tel point que lorsque Buffy est née et que sa mère est morte quelques jours plus tard, elle a pris le relais.
En voici une drôle d'idée! Devenir la maman d'une bisonne de 800 kilos. Belle réussite, belle preuve d'amour et de persévérance, car depuis trois ans, Buffy est la mascotte de la Terre des Bisons. Elle se laisse balader à travers le pays dans les foires et les festivals. Elle prête une patte lourde et pesante, elle est devenue l'emblème de l'élevage de Josée Toupin.
Nous faisons la connaissance de Buffy de manière très fusionnelle. André a l'idée de ramasser le gros biberon qui est posé sur un poteau de sa prairie. Buffy accourt, elle tète goulument. André me passe le flambeau et là je vous le dis tout net, donner le biberon à une bisonne de 3 ans, ça, je ne l'oublierai jamais. Elle est si inspirée que j'ai la sensation qu'elle va m'aspirer tout le bras ! Ca tire... elle roule des gros yeux gourmands, on dirait qu'elle sourit. Je vous rassure, Buffy fait partie de la famille, au même titre que Charlotte leur gros chien et ne sera jamais utilisée comme bête à manger...
Alain n'avait pas prévu de faire un tour de son domaine, mais devant notre enthousiasme, il attèle son tracteur, il dresse une échelle devant une voiture à foin, et nous voici trimbalés dans un "rac à foin" au travers des champs de Lanaudière... Je vous le dis, pas même André et Roger lorsqu'ils me "tiraient la pipe" auraient imaginé une balade aussi bucolique, voici notre André rattrapé par la réalité!!!
Mission accomplie. Bravo, André!!!!!!
Nous quittons à regret cette belle famille nantie de 100 bisons, d'une jolie fille, d'un fils qui se prépare à l'école pour assurer la relève, de Josée, Alain, Paul, et puis les quatre pattes que sont Buffy et Charlotte.
La route est belle, le soleil brille et nous dévoile des pièces d'eau, des cascades qui se faufilent dans la forêt. Nous respirons à plein poumon la belle âme de Lanaudière! Aux abords de l'Estérel, la route devient plus sinueuse encore. Ce lieu ne peut que me parler fort, très fort... L'Estérel est la région d'où je viens en France... Tout nous rattrape.
Nous longeons le lac Croche, puis vient Sainte-Adèle. Le relief se cabre, nous quittons Lanaudière pour les monts des Laurentides. Nous en profitons pour nous arrêter à Saint-Jovite. Quelle belle petite ville ! Ici aussi, les habitants pratiquent le temps de vivre, à tel point que voici les policiers pris sur le fait ! Adorables ! Ils se bécotent un cornet de glace au beau milieu de la circulation.
Les maisons sont si mignonnes que je verrais sans peine ce village au premier rôle d'un joli film, où des madames en chapeau et longues robes attendraient la diligence.
Les contreforts du massif du Mont-Tremblant sont à couper le souffle. Nous passons de lacs en rivières, de forêts en panoramas ouverts sur une montagne aux courbes sensuelles. Le soleil est toujours de la partie, nous en profitons pour prendre le téléphérique et s'élever au-dessus du lac Tremblant qui sait si bien allier vie nautique et haute montagne.
Mélange de genre, où un voilier vent debout, bien callé sur son aire de gîte, navigue aux pieds du mont majestueux. Le village au pied de la montagne a été fabriqué récemment. Une architecture qui mélange les styles européens. Entre le chalet suisse et les toits parisiens, l'ensemble est une belle réussite. Pour le bonheur de tous au cours des quatre saisons. Dans le téléphérique, je jubile, le panorama est grandiose.
Il nous mène au casino, où pendant que Louise tentera sa chance, je pars dans la forêt. Des maisons de bois serties de cascades évanescentes attendent l'hiver. L'eau s'écoule de chaque recoin de forêt et tintinnabule dans le grand calme de la montagne.
Au retour vers le lac, un petit détour chez le père Noel, pour nous assurer que sa liste est bien à jour... Photo à l'appui.
Le soir, c'est l'apothéose. Nous sommes attablés en surplomb du lac, le soleil se couche. Ses derniers rayons caressent le galbe des monts. Il illumine les parterres de lupins, de boutons d'or et de marguerites qui nous entourent. La magie est là !
André remarque que le vent soulève les feuilles à l'envers. Il grimace... Il sent la pluie qui vient. Au petit matin, la montagne a disparu dans la brume et la pluie. Mais Robert et Denise du bateau Exentricité (RHQ) nous ensoleillent notre journée. Ils nous accueillent avec les bras si grands ouverts, que rien, ni le froid, ni la pluie n'a d'importance. Vous me direz que je ne suis qu'élogieuse chaque fois que nous rencontrons du monde au Québec... Oui, mais, ce monde-là, ce monde du Réseau du Capitaine, forme une très très belle famille. Quelque chose qui est à peine explicable, tant partout les portes s'ouvrent, sans manière, sans chichi, avec une simplicité qui rend la vie si facile, qui donne aux rencontres une chaleur qui vous rempli pour la vie.
Merci à vous, Denise et Robert. J'ai tant aimé être à vos côtés pendant ces quelques heures.
Il est déjà temps de rentrer sur Montréal.
Mais demain, il fera beau... Louise a mis son chapelet sur la corde à linge...
La météo peut toujours radoter et nous envoyer des nuages dans son poste de télévision, nous nous réveillons avec le soleil. Au matin, nous rencontrons Roger (VA2CHE), il clôture un tour du monde bouclé en 16 années de bonheur sur l'eau. Le soleil brille dans ses yeux lorsqu'il parle de son voyage. Il est heureux aussi de retrouver son Québec, lui aussi, trouve la forêt somptueuse. Il s'exclame : "Que c'est vert! Que c'est beau et que c'est grand!"... ha vous voyez bien que je n'exagère en rien!!!!
L'après-midi, départ pour Montréal qui s'ouvre sur la première journée de festival de jazz. La parade débute à 17H. Ambiance décontractée et souriante dans les rues de la ville qui n'existe plus que pour la musique. Du 30 juin au 12 juillet, Montréal fête le jazz et pas en petit. Rien que pour la soirée inaugurale, le grand Steve Wonder est attendu. Et je vous dis qu'il l'est, vous jugerez vous-même du monde ! Malgré ce bain de foule, nous avons pu nous faufiler à l'intérieur de la parade. Ce qui m'a valu de très beaux clichés, mais aussi d'accrocher un micro de radio !
Hé oui! André qui était interviewé par Radio-Canada, m'a passé le micro et me voici à dire tout ce que vous savez déjà : J'aime le Québec !!!! Je l'êêêêêême sans condition et tout entier! Pour ses Québécoises et Québécois, ses paysages et cette leçon de vie qu'il m'a offerte.
Merci.
Plein d'affection et de bonheur de partager tout cela avec vous Nat et Dom de l'Etoile de Lune
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