Nouvelles des Navigateurs

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entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

mercredi 16 février 2011

BIDULE - Gaston et Lizanne - Récit - traversée vers le Brésil







Tout a bien commencé à notre départ le 19 janvier avec un vent du NNE entre 10-15 noeuds. Nous avancions pendant les six premiers jours à 5-6 noeuds au grand largue.

Ensuite, nous avons rejoint le pot-au-noir. Pour les moins initiés, le pot-au-noir est une zone de convergence entre l’Atlantic Sud et Nord où il y a des orages et plus ou moins de vent de direction variable. Les formations nuageuses y sont assez impressionnantes.

Habituellement, celui-ci aurait duré pendant 200-300 mn. Donc, nous nous attendions a quelques jours sans vent et nous pensions pouvoir palier à ce manque avec le moteur. Cependant, il a duré sur plus de 450mn.

Nous nous sommes donc retrouvés dans la pétole pendant 8-9 jours. Nous n’étions pas inquiet car nous avions assez d’eau et de nourriture à bord pour beaucoup plus d’un mois. Gaston a pêché deux bonites et deux grosses dorades coryphènes donc ce n’est pas les oméga 3 qui manquaient.

Qu’est-ce que je disais déjà? Ah oui, la température était chaude et le manque de vent permettait la baignade. Les orages nous ont épargné. Nous n’avons seulement eu droit qu’à quelques averses.

Par ailleurs, le point décourageant était que les prévisions météo n’annonçaient toujours pas de vent pour les sept prochains jours. Nous avions un réservoir diesel de 140 litres plein et deux jerrycans de 20 litres chacun. Dans l’espoir de trouver du vent, nous avons décidé d’utiliser le diesel dans notre réservoir pour faire une route vers le sud.

Tout au long, le vent revenait pour de courtes périodes de temps nous permettant de remettre les voiles pour ensuite retourner au moteur. Quand le moteur a finalement arrêté faute de diesel, un brise d’une dizaine de noeud du SSE était en train de s’établir. Tout heureux, nous avons hissé les voiles mais le vent est retombé aussitôt.

Cette fois-ci, non seulement il n’y avait plus de vent au point où toutes nos voiles étaient affalées mais le courant nous faisait dériver vers le NO à 1,4 noeuds. Ça y est, nous retournons au Canada et à cette vitesse, nous y serons pour Noël!!!

Nous nous disions que nous devions faire avec. Quoique nos définitions de l’expression sont un peu différente. Pour moi, c’est de m’assoir confortablement avec un bouquin pour Gaston c’est de tourner en rond comme un lion dans une cage. Nous avons même demandé à un cargo de changer sa route car nous n’avions pas assez de vent pour l’éviter.

Pendant 3 jours nous nous sommes demandés si nous devrions utiliser un jerrycan pour faire un autre 10 heures de moteur sachant entre autre que nous avions besoin du moteur pour remonter la rivière à notre arrivé. La décision est prise le premier février, nous ferons route sur l’île Fernando de Noronha car elle est plus prêt que Jacaré et ils ont du diesel. Par ailleurs, c’est une île protégée et un attrape touriste qui va nous coûter cher.

Cette même journée, nous avons passé l’équateur pour le première fois tous les deux et nous avons offert le traditionnel verre de rhum à Neptune. Une nouvelle fois, quand le moteur c’est arrêté, le vent c’est levé. Cette fois-ci nous avons passé la nuit à voile mais le lendemain matin, il est tombé de nouveau. OK! Là on commence à en avoir notre casque!

Savez-vous comment on sait qu’on est vraiment dans la pétole? Quand on peut voir les reflets des nuages sur l’eau! De plus, il y avait une longue houle qui incitait le à se balancer assez agressivement d’un côté à l’autre. Par grâce, un vent d’une dizaine de noeuds s’est mis à souffler du SE quelques heure plus tard et ne nous à pas abandonné jusqu’à notre arrivée le 7 février.

La dernière nuit nous avons même dû prendre des ris pour ralentir notre course car nous ne voulions pas arriver dans le noir. Un peu ironique, non? Finalement, nous avons décidé vu que nous avions du vent établi de reprendre le cap original et d'atterrir à Jacaré.

Une très bonne décision car nous avons appris à notre arrivé que de rester à l’île de Fernando de Noronha coûte 120 Euro par jours! Yikes! Il paraît que c’est très beau par contre.

Lizanne (VA2DUO) et Gaston (VA2VIF)
Bidule

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