Nouvelles des Navigateurs

Ce blogue a été conçu par Nycole - VE2KOU et se veut un point de rencontre
entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

samedi 24 novembre 2012

CAT MOUSSES- René et la famille Escapade au LESOTHO

Nous partons ce matin pour une deuxième escapade, cette fois pour le Lesotho: encore un pays de plus pour nos géo-cacheurs! 

Nous passons tout droit devant Durban afin de nous rendre directement dans la ville d'Hilton près de Pietermaritzburg (ancienne capitale administrative de la province).  Chemin faisant, nous nous arrêtons au Natal Lion Park.  C'est alors notre chance de voir les beaux gros chats 'à crinière'  de très, très, TRÈS près. L'un d'eux s'est même grimpé les pa-pattes sur la roue de secours de la portière arrière et y a laissé ses marques de griffes. Il a aussi tenté de croquer le rétroviseur et d'ouvrir la portière de Guy. (Ainsi, un peu plus et je pourrais  vous dire qu'on a été attaqués par un lion... Mais ce serait exagérer.) 

Une fois dans le sud de Drakensberg,  nous pouvions apercevoir les pics aplatis au sommet du massif de l'uKhalamba-Drakensberg, cette  impressionnante chaîne de montagne qui marque la frontière entre l'Afrique du Sud et le royaume  du Lesotho. Nous avons choisi de dormir du côté de l'Afrique du Sud, arrêtant notre choix sur un gite impeccable situé sur une jolie ferme en campagne.  Nous avions d'abord tenté notre chance dans un backpacker au centre-ville, mais ce qu'on nous proposait était petit, pas très propre et situé  dans un coin un peu malfamé. Bref, pas très alléchant en comparaison du paradis que nous offrait cette fermette appelée The Knoll, pour un tarif très  similaire.  Nous avions deux chambres adjacentes et complètement neuves,  dans une petite maisonnette indépendante: Une chambre 6 lits avec salle de bain pour notre famille et l'autre avec lit double (pour Rosalie et Guy) avec cuisinette  et salle  de bain comprenant un bain luxueux à la robineterie dorée. Rosalie était aux anges en découvrant que son matelas  était chauffant. Cet arrangement nous enchantait à un point tel que nous avons réservé pour deux nuits.  Le confort total!   Les enfants pouvaient jouer au billard dans la salle de récréation. Nous avions aussi une petite terrasse (avec vue sur les montagnes du Drakensberg) juste pour nous, avec un 'set' de parterre pour prendre nos repas.  Quoi demander de mieux!

 Après une sortie géo-caches en fin de PM au site de 'Howick Falls'  (des chutes de 95 mètres), nous nous arrêtons pour une autre cache au petit musée de Howick.  Ensuite, nous faisons deux caches supplémentaires dans un endroit fabuleux: le site de capture de Nelson Mandela.  C'est à cet endroit même que ce dernier avait été capturé en 1962, avant d'être incarcéré pour une période de 27 ans dans le pénitencier de Robben Island tout près de Cape Town. Ils ont érigé en cet endroit, une sculpture absolument géniale, une merveille d'ingénierie. Cette dernière vient tout juste d'être inaugurée par Nelson Mandela lui-même, au mois d'août dernier. 

Le lendemain, notre intention est de traverser au Lesotho via la Sani-Pass, une route de gravier sinueuse et  extrêmement accidentée.  Alors que nous espérions faire cette excursion par nos propres moyens avec notre véhicule de location, on nous avise au centre d'information touristique, de l'impossibilité de la chose. De même,  tous les opérateurs de tours sont complets pour la journée.  Malgré  toutes nos tentatives, nous nous retrouvons bredouilles, pour ne pas dire dévastés. Nous sommes  extrêmement déçus,  il nous faut changer nos plans.  On décide d'abord de visiter une fromagerie dans le village de Underberg, où on nous offre gratuitement une dégustation de délicieux fromages en plus de nous expliquer le processus de fabrication du fromage.  On s'achète différents fromages, dont le Old Underberg de Guy, un fromage très fort que nous dégustons, accompagné de confiture de M-Sôba (l'équivalent de nos bleuets), le soir-même à notre gite. 

Nous passons le reste de la PM, après un pique-nique rapide,  à faire une magnifique balade au site de Three Pools où nous trouvons 3 géo-caches.  Alors que nous aurions dû passer la journée suivante à Durban, nous décidons de prolonger notre séjour d'une journée supplémentaire au même endroit, afin de nous offrir cette visite tant convoitée du Lesotho, via un tour guidé organisé en 4x4.  

Le Sani-Pass est une route en lacets spectaculaire qui conduit à travers les nuages (comme ce fut le cas ce jour-là) au royaume du Lesotho, qu'on appelle aussi le  toit de l'Afrique du Sud. C'est un dépaysement total, des vues époustouflantes sur des falaises verdoyantes et vertigineuses.  Qui s'imaginerait autant de verdure de l'Afrique du Sud?  Ce n'est pas le portrait qu'on se serait imaginé mais c'est pourtant ce qui se passe ici en cette saison. Cet endroit du Lesotho est 'Out of this World'.  On se croirait sur une autre planète ou à une toute autre époque.  Vue l'altitude, le vent et les nuages de ce paysage montagneux, il peut faire très froid ici.  On le voit par les  bergers qu'on rencontre un peu partout, vêtus d'une couverture de laine, d'un bonnet de laine et de hautes bottes de caoutchouc. Cette couverture basotho est en fait, beaucoup plus qu'un vêtement.  Isolant contre le chaud ou le froid, elle indique aussi le statut de la personne qui la porte. Elle consitue un élément essentiel de la vie publique et privée, en tant que vêtement, mais aussi en tant que symbole, accessoire et marqueur social.  Elle fut introduite pour la première fois, au roi, en 1860 par des marchands européens.  Les Basotho, nom que l'on donne aux habitants du Lesotho, furent tellement enthousiastes de cette découverte qu'ils abandonnèrent alors leurs peaux de bête, ne portant désormais que cette couverture. 

Une fois le poste frontalier passé, Colvin, notre chauffeur, nous emmène au Pub le plus haut de toute l'Afrique. Alors que les touristes y prennent normalement le repas du midi, nous avons d'autres objectifs.  Les hommes y prennent une bière locale, mais trouvent aussi (avec  les enfants),  les 2 géo-caches qui s'y cachent (non sans peine).  On profite de cet arrêt pour échanger des Rands contre la devise locale: le lesotho loti (LSL)  ou maloti au pluriel.  Le  taux de change est le même que le rand puisque les devises du Swaziland, Lesotho, Namibie et Afrique du Sud sont au pair.

Ensuite, nous assistons  à la tonte des moutons.  Comme la tonte se fait au ciseau, les pauvres moutons sont criblés de coupures infligées par la pointe très acérée des ciseaux qu'ils utilisent. Nous faisons 2 autres caches dans la journée, l'une à une altitude de 3150 mètres, la plus haute cache trouvée par les Cat Mousses à ce jour, et l'autre aux abords de la route.  


Puis on nous emmène dans un village traditionnel, dans la maison (rondavel) d'une dame qui nous fait goûter son  pain et aussi sa  bière maison.  Comme elle nous présente aussi de l'artisanat,  Rosalie s'achète un chapeau basotho, ce chapeau a une    Bbbb b forme conique  caractéristique et est surmonté d'un étrange ornement (un espèce de pon-pon). Pour ton information Rosalie, ce chapeau s'appelle mokorotlo ou molianyeo et sa forme conique est inspirée du Mont Qiloane près de Thaba-Bosiu au Lesotho. 

Cette partie de notre petite escapade aura été un moment fort pour nous. On aurait cru se retrouver en plein coeur d'un anachronisme. Ce fut un dépaysement total, on se serait cru  en Mongolie. Le mode de vie y est resté, on ne peut, plus traditionnel. Les gens se déplacent à pied ou à dos d'âne ou de cheval. Il  y a de jeunes bergers partout avec leur troupeaux de moutons qui jouent de leur instrument: lekolulo ( sorte de flûte jouée par les jeunes bergers) ou setolo-tolo (instrument à cordes joué avec la bouche par les hommes). Ils ont aussi le thomo, un instrument à cordes réservé aux femmes. L'atmosphère de ce pays est détendue, le peuple est fier et accueillant.

A titre d'information, le Lesotho est un pays complètement encerclé par l'Afrique du Sud. Sa  population actuelle est d'un peu plus de 2 millions d'habitants, concentrée dans la capitale (Maseru).  On appelle les habitants du Lesotho les Sotho et les deux langues officielles sont le sesotho et l'anglais pour certains. Le Lesotho couvre 30,355 km carré. Cet état indépendant est le plus élevé du monde, puisque son point le plus bas se situe à une élévation de 1,400 metres (4,593 pieds)  et que 80 % du pays s'étend à plus de 1,800 metres (5,906 ft). 

Sur le chemin du retour, Nicolas remarque que la valve d'un de nos pneus fuit.  Au bout d'un moment, une fois la passe franchie, Colvin n'a d'autre choix que de s'arrêter car le pneu est désormais beaucoup trop mou. Avec tous les bras disponibles, chacun aide un peu et en un tour de main, la roue de secours est installée. 

Puis on conduit jusqu'à Durban. Après un souper chez Steers on trouve notre fameux Banana Backpacker. Ouf, petite 'drop ' sociale.  Un dortoir avec 9 lits simples.  Tout semble  dans un état désolant et en manque  criant d'entretien.  De plus, nous ne sommes pas seuls dans la chambre...  Nous avons trouvé plusieurs petits amis (cafards-coquerelles) sur  le plancher ainsi que sur le lit de René. Et Guy de découvrir,  en amenant sa canette de bière à ses lèvres, que quelque chose le chatouillait... Oui, oui, une coquerelle qui prenait un bain dans sa canette de bière! Ouach!!!

Le 18 novembre c'est l'anniversaire de 13 ans de notre belle Catherine.  Le matin est consacré à faire des géo-caches au jardin botanique de Durban, dont une Wherigo.  Puis, on fait une petite reconnaissance des différents yacht clubs de Durban (puisqu'on prendra la mer vers cet endroit dès le lendemain).  Après un dîner rapide,  nous conduisons jusqu'au bateau laissé à Richards Bay où Catherine a donné rendez-vous à ses copains/copines pour souligner son anniversaire ( souper nachos devant un film).  

Le 19 nov, branle-bas de combat, administration de toute sorte, chacun avait une tâche. Catherine et moi chez l'orthodontiste, Thomas et les garçons au centre commercial pour une coupe de cheveux, magasinage pour des nouvelles babouches pour les enfants et quelques achats et travaux d'impression pour moi.  Pour René et Yvan (de Milo One), c'est la course des clairances.   Cette opération s'est opérée aussi ardue et compliquée que les 12 travaux  d'Astérix,  une chance que nous avions encore la voiture de location car ils ont passé l'avant-midi à rebondir d'un bureau à l'autre et à se promener d'un bout à l'autre de la ville. 

Pendant ce temps, Guy et Rosalie étaient restés au bateau pour préparer leurs valises tout en essayant d'intégrer les différents souvenirs achetés par nous et qui  volent de l'espace déjà très restreint sur notre petit bateau. Bravo Guy!  Un travail de maître de rangement, il a presque tout pris et est arrivé à  un kilo près( côté poids) pour sa valise.  On a déplacé un livre vers la valise de Rosalie et le tour était joué. Après un lunch ultra rapide, on finalise les valises et c'est déjà l'heure de nous diriger vers l'aéroport et de nous dire au revoir.  Tout se fait très vite et c'est tant mieux, ça facilite les 'au  revoirs' difficiles.  Merci beaucoup Guy et Mireille de nous avoir fait confiance pour prendre la garde de votre fille dans cette tranche de périple  de trois mois.  Il fallait être brave et savoir oser pour envoyer sa fille dans cette aventure sans savoir comment elle réagirait à la mer et tout.  Heureusement, Rosalie n'est pas du style ennuyeuse et fort heureusement aussi elle a été très courageuse de s'adapter à nos conditions de vie parfois très précaires en mer comme en expédition.  Elle a su braver le mal de mer et passer au travers, bon retour sur la terre ferme à la vie de terrienne Rosalie et merci de ton passage parmi nous. Catherine s'ennuie déjà de 'sa  soeur' ;)

Dès cette nuit, à minuit, nous largons les amarres pour une navigation vers Durban, notre prochaine escale.  Ils annoncent encore  des vents de 50 noeuds et des vagues de 7 mètres, on fonce vers Durban avant que ça passe et on attendra là pour une semaine. Heureusement que la majeure partie de cette navigation  se fait de nuit car au début on se fait brasser comme des marionnettes et on a déjà perdu notre pied marin.  Finalement on tombe sur ce que j'appelle l'autoroute: un bon vent de 20-25 noeuds dans le dos avec un courant aidant  d'au moins 3 à 4 noeuds (sinon plus).  Les enfants, à leur réveil, sont ébahis de constater que notre vitesse varie entre 8.5 à 9.6 noeuds.  Wow!  Soit qu'on avait besoin de repos, soit que tous souffrent de la mer, mais tout le monde passe la journée étendue à dormir. On a beaucoup pensé à Guy et Rosalie qui visitaient alors Paris.  Je te confirme que tu étais mieux à Paris Rosalie, (même si ça impliquait beaucoup de marche)! Tu n'aurais pas aimé cette petite sortie en mer.

Nous sommes arrivés à destination en fin de PM, il nous reste à nous trouver un abri contre les vents qui arriveront plus tard  aujourd'hui.  On nous dit qu'il faut absolument nous trouver un quai car ici au mouillage, avec le fond vaseux, on nous avise qu'on ne tiendrait pas (surtout pas Milo One, vu leur taille).  Les marinas sont déjà pleines,  mais on ira voir ce qui peut être fait ce matin.

A suivre..  Nous ferons, dans les semaines à venir, des bonds d'une à deux journées, pour tranquillement atteindre Cape Town avant le 10 décembre, en temps pour accueillir les grands-parents.  Youppii! D'ici là, au travail! On a du sérieux rattrapage scolaire à faire. 

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