07 février 2013
En navigation vers l'île Sainte-Hélène
Récit no 237 - Bientôt à l'île Ste-Hélène
Nous sommes toujours en navigation depuis la Namibie vers l'île de Ste-Hélène. C'est une navigation de 11 jours et si tout
continue de bien aller, nous devrions arriver dans le port de James Bay pour samedi, en début de soirée. La mer est belle et
nous naviguons principalement sous spi depuis le début, donc ça avance bien.
L'île de Ste-Hélène c'est là que le célèbre Napoléon Bonaparte a fini ses jours. C'est l'une des dernières possessions coloniales britannique. Avec une population totale de 5 000 habitants, l'île mesure environ 10 kilomètres sur 17. Nous ne prévoyons y rester que l'instant de quelques jours, mais nous avons bien l'intention d'y visiter la maison de Napoléon, le site de son premier enterrement (avant le rapatriement de son corps à Paris, 19 ans plus tard), ainsi que la maison des Briars, où Napoléon vécut quelques mois en 1815.
Sur l'île on utilise la livre de Sainte-Hélène (St Helena Pound) qui équivaut à une livre anglaise (UK pound sterling).
De notre côté, la navigation se déroule à merveille. Le 4 février, nous avons fêté la fête à Antoine et nous avons eu une fort belle journée. Crêpes aux fruits et crème anglaise pour le petit déjeuner, accompagné d'un petit visionnement de vidéos divers de quand les enfants étaient petits. Ça fait rire, ça fait pleurer, ça fait rire aux larmes, c'est toujours plein d'émotions revoir ces souvenirs. Ensuite une chasse au trésor organisée par les trois grands pour qu'Antoine trouve son cadeau (un casse-tête 1500 morceaux des Big Five).
Pour ce qui est du gâteau de fête, c'est Nicolas qui en a été l'artisan de A à Z (aidé de Catherine pour le concept décoration). Joli comme résultat. Les enfants avaient troqué leur journée de pause scolaire de la veille pour être en congé pour l'anniversaire d'Antoine, alors ils ont passé la journée à jouer; les garçons travaillant sur leurs modèles à coller et Catherine, elle, sur sa peinture à numéros.
Finalement la chance a tourné pour nos pêcheurs. Ils ont d'abord attrapé un méga thon jaune de 25 kilos. En effet, en me réveillant, j'ai vu qu'une des lignes tirait. On ne laisse normalement pas les lignes à l'eau la nuit, mais comme Nicolas voulait essayer un nouveau système de 'Glow Stick', ils ont tenté leur chance de nuit. Le poisson a dû mordre au petit matin. Fort heureusement, notre ami (qui ne faisait pas moins de 25 kilos avec son généreux tour de taille) semblait exténué. C'est une chance, sinon le remonter aurait été plus que sportif. Comme si ce n'était pas assez, à mon insu... mes pêcheurs ont ignoré l'embargo sur la pêche que j'avais décrété et attrapé... encore un poisson...une dorade coryphène. Ils étaient pas mal fiers de leur coup. Pour la fête à Antoine nous avions donc un festin de sushis et sashimis au thon (chair rouge) et à la dorade (chair blanche). Pas mal hot notre tablée de sushis! C'est qu'il me faut être créative pour réussir à manger du poisson tous les jours (pour dîner ET pour souper) sans écoeurer mes troupes. Je n'en finis plus d'essayer des nouvelles recettes de poisson pour écouler mes stocks et manger des choses différentes à chaque repas: thon à la Niçoise, thon au curry, casserole de thon oignon et bacon, thon en fish & chips, sashimis, sandwich ou plutôt roulés au thon. Bref, on les essaye toutes. Comme on a fini nos stocks de pain, il a aussi fallu se remettre à la confection du pain.
Nicolas a commencé à jouer au chroniqueur sportif pour confier des petits trucs de pêche, accompagnés de photos à l'appui. Le tout devrait être publié sur le site web du Chandlery (magasin de bateau) de Boulet et Lemelin à Québec. On a bien hâte de voir ça. Il a envoyé son premier article hier. Puis, comme il s'était fait bouffer plusieurs beaux leurres de pêche; hier, il a voulu prouver qu'il pouvait fabriquer ses propres leurres. A date ses essais ont toujours été fructueux. La première fois c'était avec des petites lanières ou fils de plastique colorés (Scoobidoo) pour fabriquer des colliers. Cette fois c'était avec un simple bout de sac de chips découpé en lanières. Pas que je veuille vendre la mèche, mais j'ai bien peur que son essai fut encore une fois fructueux, parce que ce matin, son leurre improvisé lui a rapporté une autre belle dorade. Son prochain essai... un tube de pâte à dents (dentifrice)... à suivre.
A part ça, pour reprendre les paroles de nos amis de Milo One, hier, ce n'est pas le mur du son qu'on a passé… mais plutôt le méridien de Greenwich! Ainsi, nous sommes dorénavant passés à l'ouest du globe, une autre occasion de célébrer. Il a fallu sortir le champagne pour l'occasion.
Pour finir, Pierre se porte à merveille, ses microbes et sa vilaine grippe ont fini par battre en retraite . Il s'est fait une routine, il fait dorénavant ses exercices quotidiens (musculation), la nuit, lors de son quart. Il m'a initiée à la germination (de lentilles dans ce cas-ci), que j'avais un peu délaissée. Ainsi, nous mangeons du vivant (comme il dit)... et beaucoup de fermenté... ce qui fait bien rire Catherine. Considérant l'air glacial du début de notre traversée, on a mis quelques jours à oser prendre une douche en mer. On faisait un peu la grève, c'est qu'il ne faisait pas chaud! Mais la température est dorénavant beaucoup plus chaude, nous avons mis tuque, chaussettes et foulard de côté et nous avons repris la routine des douches (qui commençait à se faire sentir(c'est le cas de le dire) un besoin pressant.
Je vous reviendrai lorsque nous reprendrons la mer vers le Brésil, suivant notre escale à Ste-Hélène.
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