Nouvelles des Navigateurs

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entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

mardi 19 mars 2013

DON QUILLECHOTTE - Reportage de Juliette - HAITI

Un avant-goût d’Hispaniola

Par Juliette Houde

Le deuxième article de cette année sera sur une flotille dirigée par Frank Virgintino, un américain qui va à chaque année à l’île à vache en Haïti pour aider sœur Flora une sœur québécoise qui y tient un orphelinat. Je vous présenterai cet article en plusieurs aspects.
Voici comment je vous présenterai ces aspects :
Nous commencerons par rencontrer Frank, Desirada des québécois et Siga Siga des anglais d’Angleterre qui iront avec nous en Haïti. Ensuite nous irons au Price Mart un magasin en gros de Santo-Domingo.
Après, nous partirons de Bocachica pour aller à Salinas suivi de Palmar de Ocoa.
Par la suite, nous ferons escale à Barahona, Isla Beata et à las Agillas avant d’arriver à l’île à vache.
Rendu à l’île à vache nous rencontrerons sœur Flora qui nous présentera son orphelinat. Nous verrons aussi le petit marché du village de Madame Bernard.
Le lendemain matin nous partirons en navette pour les Cayes la troisième plus grosse ville d’Haïti.
La dernière journée que nous aurons en Haïti nous la passerons dans le charmant petit village de Caille coq.
J’espère que vous aimerez votre séjour en Haïti !
La préparation pour Haïti

Nous commençons par rencontrer Frank et nous préparons la route que nous allons prendre pour faire de courtes navigations entre les baies. Ensuite, nous décidons de partir le lendemain matin dans un gros magasin pour pouvoir acheter de la nourriture pour sœur Flora. Pour dire qu’on a acheté des choses on en a acheté! Nous avons surtout acheté des choses pour sœur Flora : du riz, des haricots secs, du lait en poudre, des crayons et des couches!

De Bocachica à Palmar de Ocoa


Voilà, nous sommes partis de Bocachica, nous pouvons maintenant dire que nous sommes en route pour Haïti ! Mais nous devons d’abord visiter nos escales. La première est Salinas. Salinas est une petite ville mais elle a un grand marais salant ce qu’on ne voit pas dans toutes les villes. Nous resterons quelques jours pour pouvoir aller visiter la petite ville à coté du nom de Bani. Bani une ville un peu comme les autres, bruyante, pas très propre et surtout surpeuplée. Il y a juste trop de monde pour une ville comme cela! Tu dois toujours marcher vraiment sur le bord du trottoir ou dans la rue parce qu’il y a des gens qui ont installé leurs kiosques sur le trottoir. Quand il n’y a pas de trottoir tu dois quand même contourner le kiosque! Mais des fois, on peu s’arrêter devant le kiosque pour acheter quelques bons fruits ou légumes frais.


Pour ce qui est de Palmar de Ocoa c’est autre chose. Là c’est vraiment super beau avec plein de belles petites maisons de toutes les couleurs. Nous avons fait un tour de dinghy dans la baie pour admirer les belles maisons. En revenant, nous sommes passés voir les grandes barques de pêcheur, ils étaient en train d’étendre leur filet.

Barahona, Isla Beata et Las Agillas

Bon, Barahona, c’est une grande ville très bruyante et remplie de motos. Là les kiosques sont dans les coins des marchés. Après avoir fait les grandes rues, nous avons décidé de nous aventurer dans les petites rues de terre entre les maisons, les motos, les dames qui veulent te vendre des poissons entourés de mouches et les enfants qui courent partout. Nous sommes finalement retournés dans notre petit bateau bien tranquille. Après Barahona, nous nous sommes arrêtés à Isla Beata afin de passer la nuit.

Le lendemain nous partîmes pour Las Agillas. Las Agillas, la baie des aigles, c’est une grande baie avec une plage de dix kilomètres de long ! Nous sommes arrêtés deux jours pour profiter de cette magnifique plage, et nous avons fait de la superbe plongée.
Village de Madame Bernard et sœur Flora

Nous sommes rendus en Haïti, à l’île à vache précisément. Une super belle île toute verte et toute en fleurs. Quand nous sommes arrivés il y avait des petites voiles partout. C’était des pêcheurs partis à la pêche. Quand nous sommes arrivés dans la baie, ça été vraiment spécial. Il y a plein de gens qui sont venus à la rame avec de petits bateaux faits en bois. Ils étaient vraiment partout autour du bateau et ils ont fait pareil avec nos amis de Desirada!! Ils n’ont même pas attendu qu’on soit ancré. Ma mère n’arrivait pas à se concentrer parce qu’en plus de tout ce bordel autour du bateau elle n’avait presque pas dormi à cause de la navigation de nuit. Alors, après avoir réussi à mettre l’ancre nous leur avons tous demandé de nous laisser tranquille le temps d’arriver.

La journée d’après, nous sommes partis avec notre dinghy pour Madame Bernard. Rendu à Madame Bernard nous nous sommes mis en marche pour l’orphelinat. Puisque que nous ne savions pas où était l’orphelinat nous avons demandé notre route et les gens ne comprenaient pas où nous voulions aller alors ils nous ont indiqué une autre direction. Finalement nous avons marché un peu plus que prévu .Rendu là- bas nous avons rencontré sœur Flora qui nous a expliqué plein de choses sur Haïti et l’orphelinat. Elle nous a expliqué que les Irlandais l’aidaient beaucoup pour construire de nouveaux bâtiments, pour fournir de l’argent également. Cependant, elle apprécie surtout qu’ils viennent à l’île à vache pour l’aider. Elle nous a fait un résumé de quoi elle s’occupe : elle a soixante et onze orphelins dont vingt-cinq handicapés, elle a aussi une dizaine de filles et une dizaine de garçon au collège des Cayes et en plus de ça elle s’occupe de l’école du village de Madame Bernard! Nous avions beaucoup de médicaments qu’on ne se servait pas et dont on ne croyait pas avoir besoin alors ma mère les a donnés à sœur Flora qui était très contente. Moi je me suis dit qu’elle se servirait sûrement beaucoup plus de ces médicaments que nous.

Après ça, elle nous a montré quelques uns de ses handicapés. J’étais super contente de voir que des enfants avec un mode de vie pas trop facile étaient souriants et avaient l’air heureux. Après avoir fait une visite de l’orphelinat nous sommes allés au marché et là j’étais vraiment éblouis, je n’avais jamais vu un marché comme ça; avec des petits abris faits en feuilles de palmier, de la terre noire, plein de dames et de monsieurs qui vendent des choses, des odeurs fortes (dégoûtantes), des gents partout qui achètent des choses, pleins d’enfants qui courent un peu partout, des chiens, des chats, des poules et en plus de tout ça il y avait un homme qui nous suivait et qui avait bu. Il nous faisait un peu peur. Les gens autour s’en sont aperçu et l’ont éloigné de nous.
Les Cayes

Le Lendemain matin nous nous préparons pour partir de bonne heure avec la navette pour les Cayes. La navette vient nous chercher au bateau et nous étions content de partir tôt parce que le trajet dans les vague de côté a pris une heure! D’habitude cela aurait pris trente minutes mais une bougie du moteur était brisée alors le moteur fonctionnait à moitié. Rendu là- bas c’était étonnant! La chaloupe (la navette) mettait l’ancre, ensuite un petit bateau conduit par un monsieur qui fait avancer l’embarcation avec une perche pour pousser dans l’eau venait au bateau, on embarquait dedans et il nous conduisait jusque proche du bord, et finalement on se faisait porter sur le dos de personnes jusqu’au bord. Après, nous avons commencé à marcher pour nous rendre a l’immigration parce que nous devions faire notre entrée dans le pays. Nous venons de faire notre entrée et tout s’est bien passé parce que des fois les gens de l’immigration ne sons pas très gentils. Par la suite, nous sommes allés voir la cathédrale et la place centrale des Cayes. C’étais vraiment beau, pas du tout comme je me l’avais imaginé! Je m’attendais à une ville toute détruite à cause des séismes. C’est sur, nous sommes aussi passé dans des rues toutes détruites mais juste quelques unes, pas toute la ville. Ensuite, notre guide (qui avait dix-sept ans) nous a emmené voir son école (qui était toute petite) et par la suite il nous a apporté dans une épicerie pour faire des provisions. Pour finir, nous sommes allés dans un petit restaurant pour prendre quelque chose à manger avant le retour à l’île à vache. Le retour a été presque aussi bizarre que l’allée. Nous nous sommes fait porter jusqu’au petit bateau, ce dernier nous a amené dans la navette et nous nous sommes installés au milieu (moi, Monique, ma mère et Elianne). Quand nous avons eu fini de nous installer un monsieur a passé un bébé à Monique et elle l’a gardé toute la traversée. Par contre, les vague s’étaient levées alors il a fallu mettre une grosse toile par-dessus le bateau et je peux vous dire qu’il faisait très chaud! À la fin, Monique voulait garder la petite fille (le bébé) parce qu’elle la trouvait trop belle.


Caille coq


Caille coq est un charmant petit village de pêcheurs que nous avons visité puisqu’il était devant le bateau. Nous l’avons visité avec Lely et Mac Donald deux enfants du village. Je pense que pour ce qui est de ce paragraphe je vais mettre plus de photo que d’écriture.


De petits interviews
Après la flotille j’ai interviewé Claire* du voilier siga Siga et Monique du voilier Desirada sur comment elles ont aimé ça. Voici le résulta à mes questions :
A quoi vous attendiez-vous en arrivant en Haïti ? Es-ce que vous pensiez que ce serait aussi pauvre?
Claire : je m’attendais à ce que les gens soient plus tristes, sûrement à cause de ce que j’avais vu à la télévision. Cela doit m’avoir influencée sur le reste.
Monique : En fait, nous nous attendions à un endroit bien plus miséreux. Les gens de Caille Coq ne sont pas riches mais semblent vivre en paix.
*Comme l’équipage de Siga Siga est anglais j’ai traduit les questions en anglais et j’ai fait cette partie d’entrevue dans cette langue. Je trouve que l’anglais d’Angleterre est plus facile à comprendre.
Es-ce que vous vous attendiez à un tel accueil, avec autant de monde et presque tous des hommes et des enfants?
Claire : Je pensais qu’ils nous sauteraient dessus mais je ne pensais pas qu’ils le feraient avec des bateaux pendant qu’on mettait l’ancre. J’aurais bien aimé qu’ils attendent qu’on ait fini.
Monique : Nous nous attendions à une nuée de mendiants à nos mollets. Ce sont plutôt des gens, certes nombreux, mais polis qui nous ont accueillis. Tous des hommes, les femmes sont à la maison!

Es-ce que vous pensiez que les gents utilisaient des bateau à voile pour pêcher?
Claire : J’ai déjà vu des embarcations qui avaient des voiles mais c’était la première fois que je voyais des bateaux pour aller pêcher seulement à voile.
Monique : Ça, ce fut une surprise. De loin, on dirait des papillons sur l'eau. C'est un bond en arrière dans le temps. Cela semble efficace. Un moyen écolo en tout cas!

Comment vous avez trouvé l’orphelinat de sœur Flora?
Claire : j’ai bien aimé voir les enfants contents. Ce que j’ai trouvé triste c’est que les parents ne peuvent pas prendre leurs enfants; (1) parce qu’ils sont pauvres et (2) parce que leurs enfants sont handicapés. Chez-nous les parents prennent soins de leurs enfants, même s’ils sont handicapés.
Monique : Nous nous attendions à un bâtiment, c'est presqu’un village! Toute une organisation mais il faut vite préparer la relève. Sœur Flora n'est pas éternelle, comme son patron…
Voici les divers commentaires que j’ai recueillis. En tous cas, quand il y a de l’argent qui lui est donné, sœur Flora l’utilise vraiment pour le bien des enfants. Je peux vous le confirmer. Si le goût vous prenait d’en savoir d’avantage voici un site d’une fondation mise sur pied par un ancien protégé de sœur Flora qui travaille à continuer son travail www.ileauxenfantsdhaiti.com. Par contre, pour faire un don du Canada il faut aller sur ce site : http://www.cmafhaiti.org.

Le mot de la fin
Comment avez-vous aimé votre séjour sur Hispaniola? J’ai adoré vous décrire cette île. Je pense que les canadiens sont très chanceux et très riches en comparaison avec les haïtiens. Cependant, je crois qu’on peut être riche dans notre cœur même si on ne l’est pas dans la vie. Ce que je veux dire c’est que ce voyage en Haïti m’a permis de constater que les gens là-bas ont une grande joie de vivre. Ils savent profiter des richesses de la terre et de la mer. Par contre, l’île à vache est une toute petite partie de ce grand pays. Il faudrait voir le reste.
Nous continuons de remonter vers le Québec. Prochaine escale : la Jamaïque. Viendra ensuite Cuba puis les États-Unis.

Attendez-Moi j’arrive!


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