Nouvelles des Navigateurs

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entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

lundi 30 novembre 2009

DAME LICORNE - Marc-Antoine et Lucie au MAROC








Depuis Madère l’appel du Maroc s’est fait de plus en plus présent. Les côtes de celles-ci étant à moins de 200 Mn des Canaries. C’est donc à Agadir que nous avons jeté l’ancre après 40 heures de moteur et une entrée remarquée à travers plus d’une centaine de floukas «petit bateau en bois» qui pêchent dès la tombée du jour sans aucun feux de navigation et un accueil plutôt froid au premier abord à la marina par le médecin (H1N1 oblige), la douane, l’immigration et la police nationale (c’est une loi marocaine).

Agadir est une station balnéaire avec plus d’une soixantaine d’hôtel; une ville un peu artificielle ou se côtoient richesse et pauvreté, c’est ici que nous avons vécu notre premier choc culturel : étant en basse saison touristique nous étions constamment sollicités que ce soit pour le restaurant, commerce, location, etc.

Le revenu moyen mensuel d’un marocain est d’environ 2,000 Dr soit 300$ Ca, alors chacun y va de sa créativité pour faire quelques sous. Le vrai peuple marocain ( l’âme du Maroc) est d’origine berbère (nomade) et constitue plus de la moitié de la population, on le retrouve principalement dans l’arrière pays en montagne et dans le désert.

Le rêve de Lucie était de faire une randonnée en dromadaire dans le désert. C’est donc à Zagora à plus de 600 Km que c’est arrêté notre choix soit: l’Agence www.karimsahara.com offrait le forfait qui répondait à nos aspirations et nous le recommandons car c’est une agence très professionnelle.

La voiture louée, notre trajet nous a conduit à Marrakech ville ou nous avons passé la nuit à la place Jemaa El Fna. Marrakech est le coeur et les poumons du Maroc. Sur la place publique de la Médina il y a chants et musique tous les soirs en plus de nombreux restos et marchés publics. Quel bain de foule nous avons pris on se serait cru à la Veille de Noël dans un immense centre d’achat en plein air, habitué à notre tranquillité sur le bateau...

Le lendemain départ pour Zagora : trajet de 400 Km nous avons passé le Col des Hautes Atlas à plus de 3 000 mètres d’altitude (très impressionnant) pour se rendre à Ouarzazate ville cinématographique ou sont réalisés la majorité des films du désert avec équipement cinématographique tel que: studios, décors, etc.
Puis, notre route se poursuit jusqu’à Zagora à la maison d’hôte de Karim Sahara car c’est là que la plupart des excursions du désert débute. Ici nous sommes dans la Vallée du Drâa : une vallée de palmiers s’étendant sur plus de 200 Km, nous étions en pleine saison de récolte des dattes (délicieuses ! )

Après un petit déjeuner nous sommes partis rejoindre l’équipe du désert : notre guide, le chamelier qui seront nos personnes-ressources durant le voyage ainsi que nos dromadaires : Milud pour Lucie et Nouja pour Marc-Antoine, nos dromadaires étaient d’une très grande douceur et très bien dressés pour la marche, très calmes, ne crache pas, ne pique pas, leurs poils sont doux et un peu ondulés, ils ont été nos véhicules pendant deux jours avec beaucoup de plaisir. Ils nous ont offert un dos déjà très bien chargé de tous les victuailles nécessaires à notre isolement et ça sans jamais se plaindre. Nos guides marchent et gardent le rythme de la cadence par les chants berbères qui stimulent l’énergie des dromadaires. Tout cela se fait dans un calme et une sérénité propices au désert ou le silence est roi.

Avant chaque repas le thé nomade nous est servi pour étancher la soif et éviter la déshydratation on le nomme : le whisky berbère. Il était obligatoire d’avoir 3 litres d’eau par jour par personne. Vers la fin de l’après-midi nous nous sommes dirigés vers les dunes de sable pour ériger le campement pour la nuit. Une organisation de campement très bien structurée, on a prévu matelas pour le coucher soit en tente ou à la belle étoile, tapis, nattes, coussins sont installés pour le repas et soirée de chants berbères.

L’esprit marocain étant commerçant de nature, notre guide a négocié pendant toute la soirée l’achat du bateau contre 52 dromadaires, nous avons eu beaucoup de plaisir à négocier se sont des gens très joyeux. La soirée s’est passée avec discussion sur la vie, la culture, la famille, les projets, etc. Ce fut très enrichissant de connaître la culture berbère qui est très ancienne. Il faut savoir que les deux principales langues parlées sont l’arabe et le berbère, le français étant la langue seconde.

Le lendemain ce fut la ballade dans les dunes de sable qui est le début du désert près d’un contrefort de montagnes, H’mid étant le dernier village du désert. Durant cette randonnée nous avons visité des bivouacs ainsi qu’un hôtel du désert. Il y avait aussi des fours à pain de sable, une technique de fabrication de pain typique des berbères.
Nous avons observé un phénomène exceptionnel ça ressemble à une trombe d’eau sur la mer mais c’était de sable on l’appelle : «la fleur de sable» magnifique!

Ce fut une expérience enrichissante sur le plan humain, culturel, social ou la beauté et la simplicité se vit au quotidien. Le retour s’est fait avec quelques courbatures et raideurs musculaires mais une grande paix et une joie d’avoir rencontré des gens authentiques dans une vie simple et humble nous a fait apprécier l’essentiel de la vie.

Nous aimerions démystifier quelques croyances erronées sur le Maroc ; le pays est sécuritaire nous avons pu le constater police est omniprésente. Oui, il y a certaines arnaques mais il suffit de faire attention et ce n’est pas pire que dans d’autres pays. Il faut simplement comprendre la culture de survie de ce pays et accepté la différence. Le Roi du Maroc s’est donné comme objectif 10 millions de touristes pour 2010 avec tout ce que cela comporte comme investissement.
Un pays à découvrir, une culture riche et ancienne, des gens charmants. Il s’agit d’oser...
 

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