Nouvelles des Navigateurs

Ce blogue a été conçu par Nycole - VE2KOU et se veut un point de rencontre
entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

jeudi 12 novembre 2009

ÉTOILE DE LUNE - Nathalie et Dominique à Cartagène







Objet : une journée de folie, des filles toutes plus belles les unes que les autres... et des sourires partout!
Photos du texte : fillettes aux couleurs de Carthagène, groupe de Medellin, jeune carthaginoise du groupe Africa, le défilé commence

Bonjour,

Ce 11 novembre, jour de la commémoration de l'indépendance de Carthagène, nous avons vécu deux journées en une... Au moins!

Au matin, nous sommes en quête d'une information : à quelle heure a lieu le défilé du carnaval et où se trouve le point de départ? Obtenir une réponse exacte à cette question relève d'un parcours tortueux où l'humour et la patience nous accompagnent. Après deux bonnes heures à "bader" (terme du sud de la France pour musarder) dans les ruelles. Des enfants tout barbouillés de suie demandent quelques "monetitas"... Ils posent joyeux devant l'objectif. Leur succède, un très distingué policier qui arbore de très jolies décorations de cérémonie. Avec lui nous acquérons la certitude que le défilé du carnaval se terminera à la Plaza de la Adouana. Par contre à quelle heure? Il faudrait pour cela que les Colombiens acquièrent la notion du temps. Et ça, c'est pas pour demain! Heureusement, car leur charme réside dans cette incertitude a-temporelle. Une sorte de vague, qu'il ne confient pas à l'âme mais qu'ils délèguent au temps. C'est bien plus joli!

Pour le reste des informations, il nous a été impossible de mettre d'accord les Carthaginois entre eux.
Le carnaval débutera à quelle heure?
Pour résumer l'ensemble des réponses, nous avons déduit une tranche horaire qui va de midi à quatre heures.
Où se trouve le départ?
Les cortèges eux-mêmes en perdent la tête. Certains attendent sur le pont à l'entrée de la cité, d'autres patientent à l'ombre d'un parc arboré, d'autres encore arpentent les rues en quête d'une ligne de départ. La ville, qui, hier si tranquille, nous offrait des scènes de rue charmante, est en proie, aujourd'hui, à la désorganisation la plus totale.

L'astuce dans un tel cas de figure est de bouger, bouger beaucoup et de rester à l'écoute de la moindre note de tam-tam tout en gardant l'oeil ouvert sur tout cotillon, tout froufrou qui pourrait passer par là.
Chance!
A la porte de l'horloge nous repérons notre premier groupe. Il vient de Medellin, ils se photographient les uns les autres. Je m'approche, et je demande, certaine que ceux-ci auront réponses à toutes mes questions, où est le départ et à quelle heure? De grands yeux ronds tournent en tout sens ... et ... ils sont plongés dans l'ignorance eux aussi. Je me mêle à eux, leur propose de faire la photo de tout le groupe... Ils sont ravis, ils posent devant mon objectif après avoir récoltés pour eux les clichés voulus... Tout va bien, la fête est au bord des coeurs... On s'embrasse. Et..., passent de ravissantes filles, beaucoup moins habillées que notre groupe à grands froufrous de Medellin. Je les suis... Dominique aussi, mais il a de plus en plus de mal à repérer son moussaillon. Le groupe est extraordinaire, il représente Carthagène. Des couleurs vertes, des maquillages finement dessinés, les filles toutes plus belles les unes que les autres. Celles-ci sont de Carthagène...
"Où et quand cela commence?"
C'est là bas, me répond l'une
Non, non c'est ici, répond l'autre...
A quelle heure?
Dans un quart d'heure...
La musique sort du jardin public tout proche, happée par le rythme je me faufile dans la foule. Je glisse dans un groupe de félin, oranges. Dom bougonne un peu, son moussaillon se fond trop vite dans la multitude et là, il lui faudrait 4 paires d'yeux. Une pour sa caméra, une pour moi, une pour trouver le départ et une dernière pour surveiller les pick-pocket qui prolifèrent. Dans le jardin, je me fais une orgie de clichés, les enfants, les jeunes filles, les jeunes femmes et ces messieurs qui les accompagnent, accrochent mon objectif d'un regard espiègle. Je me fonds parmi eux, je me régale, ils sont tous si souriants, si heureux, si festifs, c'est l'engouement général. Mon pauvre capitaine devient fou, il me perd sans cesse. Mais je ne peux m'empêcher de passer d'un groupe à l'autre. Je suis hypnotisée par les reines de ce carnaval.

Nous sommes chanceux de nous trouver au milieu des groupes avant le défilé, car plus tard, (non pas un quart d'heure, mais trois heures plus tard!) dans le défilé, l'ambiance devient fracassante. La pétulance sort par toutes les expressions du carnaval : les danses, les chants, les musiques, il n'y a plus moyen d'approcher les danseurs. Tout est chaud bouillant! Ils sont en transe, enchevêtrés dans la folie de fête. Les spectateurs survoltés agitent de grosses bouteilles sous pression... et vlan! Il lance un nuage blanc ... une neige se colle à la peau et aux cheveux. Le capitaine est pris dans la tourmente, sa caméra est badigeonnée. Il se sort du centre de l'animation et m'entraîne sur l'extérieur. Aidée d'un Carthaginois, qui m'offre un bout de banc, je grimpe au-dessus des têtes, nous sommes aux premières loges. Je suis étonnée de ne pas voir les reines monter sur leur char décoré. Ce sont des policiers qui y trônent. L'ambiance monte crescendo, la police est là qui survole les défilés. Les rythmes trépidants, les pétards, les danses, les couleurs, la foule... tous les ingrédients de la fête sont là... Le carnaval devient le royaume du vol à la tire... Plusieurs locaux nous avertissent. Nous sommes mal équipés, appareils photos et caméra pour ne pas susciter l'envie. Nous sentons qu'il vaut mieux partir sur la pointe des pieds et garder de ce jour le meilleur. Une ambiance de fête qui durera jusqu'au 16 novembre.

Je vous ajoute une panoplie de photos, c'était trop bon pour ne pas partager tout ça!
Amitiés carnavalesques
Nat et Dom

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