samedi 16 mars 2013
CAT MOUSSES - René et la famille en navigatioon
15 mars 2015
En navigation vers la Guyane française
Récit 241 - Histoire de pêcheur... un poisson grand comme ÇA!!!!!!
Depuis quelques jours, 'Billy the Fisher' et son papa commençaient à sérieusement s'impatienter sur Cat Mousses. En effet, depuis le départ de Pierre... plus rien... plus l'ombre du moindre poisson (à part de misérables poissons sabres). Le capitaine se demandait bien où étaient passés les poissons, jusqu'à ce que... ce matin... 09h30 AM...Zip! Un poisson mort et le 'bungy cord' qui sert d'élastique se met à s'étirer, s'étirer et s'étirer, encore et encore. Nous sommes tous postés derrière à observer la scène et attendre; convaincus (devant l'apparente taille de la prise), que le tout cédera d'une seconde à l'autre. Mais non, monsieur le poisson n'est jamais parvenu à se libérer ou à sectionner la ligne. Tant et si bien qu'à 10h15 AM (45 min plus tard), n'en pouvant plus d'attendre que notre prise s'épuise, nous entreprenons de la remonter. Elle plonge vers le fond et combat férocement, bien déterminée à essayer de nous échapper. On soupçonne que ce soit un thon (c'est ce que font normalement les thons que de plonger vers le fond). Puis, on aperçoit un magnifique reflet bleu argenté sous l'eau, ENORME!!!! Alors on entreprend enfin de hisser ce mastodonte à bord. Nous sommes au bord de l'histérie lorsqu'on réussit enfin à remonter ce monstre dans le cockpit. On n'y croit pas! Un énorme thon jaune (aussi connu sous le nom d'Albacore) qui fait 1 mètre 62cm et qui pèse
70 kilos (soit au moins 150 livres). Indescriptible, la fierté que l'on a éprouvé!
Mais une fois ce moment de gloire passé...qu'allait-on faire de cette prise?? René entreprend alors le nettoyage et découpage qu'il ne termine pas avant 13h30, suivant une séance de photos bien en règle, sous tous les angles possibles et imaginables. En voyant la quantité de poisson que ça donnait, j'ai (la cuisinière) failli m'étrangler tant je fus suprise. Je ne vous mens pas, sa tête à elle seule remplissait un seau (bucket). On a eu un dîner (des fish & chips) pour réfléchir à ce qu'on ferait de tout ce poisson. Non mais 70 kilos de poisson, avez-vous la moindre idée de ce que ça peut représenter en termes de quantité! Plus spécialement quand on n'a pas de congélateur!
Douze heures plus tard...Il est 22h35 et je suis en train de terminer de 'canner' ma dernière 'batch' de pots Mason (12 au total). On a également au frigo, 8 énormes rôtis que j'ai mis sous vide avec ma scelleuse cet PM. Aussi, nous allons mettre 6 énormes filets (genre filet mignon) à sécher au soleil pour une semaine. Et finalement, après un dîner de fish & chips et un souper de poisson braisé à la sauce tomates et oignons, accompagné d'un plat de farofa (spécialité brésilienne composée de farine de manioc)... il reste encore l'équivalent de... ma foi... pas moins de 10 kilos de poisson frais (au frigo), qu'il faudra manger dans les jours à venir, à chaque dîner, souper, dîner, souper et re-dîner et re-souper.
Ensuite, restait une dernière étape à terminer... soit entreprendre le séchage des 6 filets de poissons, soigneusement sélectionnés par le capitaine. Bref, il était 01h55 AM quand, René, a finalement terminé l'opération et que nous en avions terminé de ranger M. Albacore. J'avais d'abord mis les filets à macérer dans le gros sel toute la soirée. Puis, René (pour se garder occupé pendant son quart de veille) a roulé les filets dans du poivre noir que j'avais moulu au Thermomix, pour ensuite enrouler le tout dans de la gaze propre, avant de ficeller et suspendre. Il ne reste plus qu'à protéger de la pluie et de l'humidité et attendre que les filets deviennent secs et rabougris.
Le plus difficile a été d'expliquer à Nicolas qu'il ne pourrait plus pêcher pour un certain temps. Bien sûr il comprend, mais... ce sera long manger tout ça! La levée de l'embargo se fera attendre avec grande impatience. Ce qu'il faut savoir, c'est que cet hameçon ou leurre... c'est une autre invention de Nicolas qui a rabouté quelque chose à partir d'un vieux bout de calmar de caoutchouc (à moitité cassé et arraché) qui ne valait guère plus de $1.00. (Tu te rappelles Luc, ça faisait partie de ton méga leurre que j'appelais arbre de Noël qu'on laissait draguer derrière à Ste-Lucie). On n'a jamais rien pêché avec cet attirail de guerre. Nicolas est donc parti de cet ancien leurre, qui n'avait jamais fonctionné et qu'il avait découpé en morceaux pour garder les pièces et il brillamment fabriqué un leurre maison qui a attrapé ce fameux thon jaune. Notre plus grosse prise à vie! Cré Nicolas! Tout un retour sur l'investissement pour un petit bout de poisson ridicule en caoutchouc. Même avec les leurres les plus sophistiqués qu'on a payé de véritables petites fortunes, on n'a jamais attrapé rien de tel. Une histoire de pêche dont on se souviendra!
Il est 04h20 AM, mon quart achève, il ne nous reste plus que 4 jours avant d'arriver à destination. Le vent tourne de plus en plus, nous faisant adopter une allure au près, mais bon, on s'y attendait et somme toute, pour l'instant ce n'est pas encore trop inconfortable. Nous avons au moins l'avantage d'avoir un courant aidant de 1 noeud, ce qui est non négligeable. A part les grains occasionnels qu'apportent les nuages, tout va bien à bord et même que nous avons avancé sous spi pendant plusieurs jours, et ce de jour comme de nuit. Plus à suivre suivant notre arrivée en Guyane française.
P.S. Vous trouverez une photo de M. Albacore sur la page d'entrée de notre site web
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Publier un commentaire