Depuis deux jours nous sommes donc au Rio Chagrès, petite rivière dans la forêt tropicale complètement sauvage où les voiliers peuvent s'y aventurer sans problème de profondeur. À l'entrée, il faut être vigilent car il y a des récifs indiqués sur les cartes tout de même. Une fois à l'intérieur, c'est le calme assuré. C'est un paradis de silence. Après notre séjour actif à colon, quelques jours dans le port, toute la période du tournage du film de James Bond, l'excitation de la traversée du canal,ce séjour de calme est le bienvenu.
Les voiliers peuvent s'ancrer n'importe où dans la rivière et nous sentons que les gens y viennent à la recherche de cette paix; alors ils s'ancrent très loin les uns des autres.
À l'aurore, nous avons droit au réveil de la nature. Les oiseaux dont de nombreux perroquets chantent le lever du jour. Les singes hurleurs les devancent souvent et des bandes se répondent de loin en loin. Le même manège se répète au crépuscule alors que nous pouvons observer des volées d'oiseaux revendiquer leur lieu de dormeurs.
Nous avons l'impression d'être en camping en pleine nature sur un plan d'eau très calme où les étoiles se reflètent à la nuit tombée. Une légère brise rend nos nuits confortables et chose surprenante aucun moustique. On peut dire que c'est un vrai havre de paix, repos assuré.
Hier nous avons fait un tour en annexe et nous avons débarqué à un quai qui conduit à des sentiers de marche. On s'est attaqué à trois kilomètres pour aller visiter le fort Lorenzo ou plutôt les ruines du fort car ce fort a été construit au seizième siècle par les espangnols, a été détruit par les anglais, reconstruit par les espagnols et détruit à nouveau par les anglais. C'est une chicane qui n'en finissait plus. Durant la deuxième guerre mondiale ce sont les américains qui l'ont occupé pour
leur flottille qui protégeait l'entrée du canal. Aujourd'hui plus personne n'en veut, il est devenu monument historique.
Nous prenons la route demain ou après-demain, si nous arrivons à se soustraire au charme de cette rivière, vers Veraguaz, escale sur la route de Bocas del Toro.
Salutations
Jocelyne et Robert
Aquarel IV
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