Nouvelles des Navigateurs

Ce blogue a été conçu par Nycole - VE2KOU et se veut un point de rencontre
entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

vendredi 11 mars 2011

CAT MOUSSES - René et la famille vers BRISBANE (Australie)



Récit OZ32 - Grand départ pour Brisbane avec Isabelle
12 mars 2011

Que c'est beau la technologie! Voilà maintenant près de 15 heures que nous avons commencé notre navigation vers Brisbane et avec l'iPad, j'ai toujours accès à internet. Alors pour mes quarts de veille, cette nuit, je m'en donne à cœur joie pour écrire et répondre à mes mails. En plus je peux le faire du cockpit, ce qui m'évite de rester à l'intérieur (c'est préférable pour mon ti-coeur pas trop solide encore) un vrai charme cette petite machine.

Avant de commencer, pour votre information, nous avons suivi les infos concernant les tremblements de terre et tsunamis et nous sommes hors de danger ici. Les alertes ont été levées pour l'Australie. Il parait que ça a frappé fort, j'ai hâte de voir les images mais en même temps ça nous attriste toujours de voir de pareilles catastrophes. La vague aurait dû arriver ici vers 03h00 AM mais nous l'avons évité, elle ne s'est pas rendue. Donc chers lecteurs, aucune inquiétude à avoir, de plus, sachez que nous sommes beaucoup plus en sécurité en mer qu'au mouillage près de la côte.

Me voici donc avec des nouvelles fraîches de la dernière semaine qui a été fort occupée. Nous sommes restés dans les alentours de Pittwater (très beau coin pour une pause de la grande ville) en attendant que les réparations de frigo soient complétées. On s'est évadés près d'une belle île inhabitée pour le weekend, les enfants passaient leurs après-midis sur la plage à faire les Robinson Crusoe pendant que René et moi on faisait des travaux sur le bateau et on classait des photos pour le site. Plusieurs ketchings plus tard, j'annonce officiellement, en touchant du bois, que nous avons à nouveau de la réfrigération sur Cat Mousses et pas un, mais deux frigos. Un frigo, ça change pas le monde sauf que... Ça monte le standard de vie d'une coche ou deux! Quand je pense que nous étions sans frigo depuis juin 2010, incroyable! Bon c'est sûr que depuis décembre on avait au moins accès à de la glace, donc on pouvait fonctionner avec une glacière, mais quand même... Fini le camping! Comme quoi tout se fait dans la vie, on a vécu 6 mois sans frigo mais au début nous avions, l'aide d'Alexandre IV et de Wasabi qui nous gardaient nos viandes et fromages au froid. Merci à vous!

Inutile de dire qu'une fois le frigo remis sur pied. Je me suis mise à passer mes après-midi à faire du réapprovisionnement. Avec Catherine, je partais en autobus et on allait magasiner chez Coles. On s'est fait des muscles à transporter des sacs. C'est que nos stocks étaient à plat. On voulait arriver vides en Australie mais là il faut refaire les stocks avant de partir. Lors de la touche finale du technicien sur le frigo, nous devions être dans une marina pour avoir accès à l'électricité du quai, bref, nous étions au Royal Motor Yacht Club près de New Port à Pittwater, la plus belle marina que j'ai vu dans ma vie et à un prix tout-à-fait raisonnable vu les services offerts. Deux hommes nous ont accueilli au quai et ont tout installé les amarres pour nous, nous vantant les mérites et services de leur marina. Des installations sanitaires gratuites, d'un chic et d'une propreté exceptionnelles, Catherine a affirmé que c'était la meilleure douche de sa vie. Tous les après-midis, un service de navette gratuit est offert et ce jusqu'à minuit le soir. J'ai donc décidé que c'était aujourd'hui que je terminerais mes courses à l'épicerie. René et moi sommes partis, après souper, pour l'épicerie. On s'est pris chacun un panier et on a couru chacun de notre côté dans les allées pour remplir, en une heure, nos paniers de cannages, de liquides et autres denrées lourdes. La caissière de chez Coles et notre chauffeur de navette ont eu l'air de nous trouver fous avec nos achats mais nous sommes revenus au bateau, fiers de notre coup. Fini de courir les autobus et de me faire mourir à transporter mes sacs. Une autre bonne chose de faite.

Pendant quelques jours ce fut la course folle pour coller, visser, réparer, laver, nettoyer et tout préparer la bateau pour partir sur un quatre jours de navigation en mer vers Brisbane. René a frotté la coque un peu et a débarrassé les hélices d'une bonne épaisseur de coquillages (barnacles), ça devrait nous faire gagner un noeud de vitesse. De mon côté, j'ai dédié un après-midi complet à popoter pour me faciliter la vie en mer : des macaronis gratinés à la viande, un stir-fry de poulet et légumes sauce aigre-douce, des grillades de saucisses que j'ai pré-cuites (bouillies et passées au BBQ) et finalement 6 cannages sous vide (pots Mason) de viande de kangourou que j'ai d'abord cuite et assaisonnée.

Puis le grand jour est arrivé, Isabelle, la soeur de René, nous est arrivée à Sydney, après des aventures rocambolesques de toutes sortes. Tous ses vols, sans exception, ont été retardés pour diverses raisons mais au moins elle n'a pas manqué ses transferts qui ont aussi été retardés. Elle aurait par contre manqué le transfert pour Brisbane mais heureusement, comme nous étions encore à Sydney, ça tombait bien qu'elle y descende. René était allé la récupérer à son arrivée. Ensemble, ils sont revenus au bateau. C'est une bonne chose que René soit allé la chercher car ils ont manqué le traversier (ferry), puis l'autobus. Il sont donc arrivés sur Cat Mousses deux heures plus tard que prévu mais la bonne nouvelle c'est qu'ils ont eu plein de temps pour se retrouver et jaser. Isabelle a pu voir l'Opera de Sydney de la mer grâce au traversier qu'ils ont pris et en plus, elle a pu voir le centre-Ville de Sydney ainsi que la belle plage de Manly. Un passage rapide à Sydney mais elle y aura vu de très belles choses.

Une heure après son arrivée au bateau, le capitaine trépigne d'impatience, il part les moteurs et on lève l'ancre vers Brisbane. Bienvenue sur Cat Mousses Isabelle! Nous voilà partis, Il faudra longer la côte tout le long pour éviter les effets du très fort contre-courant. On a les moteurs à fond, le vent au près, sinon dans le nez et on fait un gros 4.5 noeuds de moyenne. Le vent n'est pas trop fort (à date, je touche du bois) mais la houle n'est pas ce qu'il y a de plus confortable. Ce n'est pas long que notre équipière se met à dépérir!!! Vite, vite, on sort le 'bucket' ho pardon, la chaudière ou plutôt le seau pour nos amis français;). Elle s'est fait barbouiller la face notre chaudière!

Puis le capitaine, nous annonce fièrement qu'il y a un poisson sur la ligne. Ca fait une heure qu'on navigue avec Isabelle et on a un poisson, ce poisson dont Luc a rêvé tout le long de ses vacances avec nous à Sainte-Lucie et dont il n'a finalement jamais vu la couleur. Mais quand même, la cuisinière n'est pas 'full' impressionnée. Non mais je n'avais pas préparé mes repas à l'avance moi pour m'éviter de passer trop de temps dans mon sous-sol (ma cuisine). Je n'ai pas le coeur très solide non plus. Mais.... Ha! Zut!!! Le capitaine perd sa prise! Il y a un Dieu pour moi! Je sors mes macaronis gratinés et Isabelle sort les biscuits sodas (c'est tout ce que son estomac peut prendre, et encore, il le rejette aussitôt). C'est cet achat qui leur a fait manqué l'autobus ce matin mais finalement, je sens qu'on en aura grand besoin de ces biscuits soda.

Nous sommes assis à la table quand René reçoit la nouvelles des tremblements de terre via l'iPad et les appels de Luc. Isabelle qui avait pris la peine, à son arrivée, de nous confier qu'elle craignait un peu l'eau... Spécialement pour toi Isabelle, on nous prédit les relans de la vague de tsunami pour dans 10 heures d'ici soit 03h00 du matin notre heure. Pauvre Isabelle, on est crampés en quatre, mais pas Isabelle! La pauvre, rien n'y fait, elle rejette tout. Elle ne peut pas s'étendre, ni fermer les yeux et pourtant elle est si épuisée de son voyage. Elle a si hâte de se coucher et de dormir. Finalement elle se couche dehors puis comme il commence à faire trop frais et humide, elle prend son courage à deux mains et va se coucher à l'intérieur. Ouf, il n'y en aura pas de facile! On ne compte plus ses épisodes de restitution, on perd le compte. Les Pahia bombs de la Nouvelle-Zélande, la patch de scopolamine, les gravols, rien n'y fait. Il me reste l'option du gravol en suppositoires ou encore en injection maintenant que je suis qualifiée infirmière en chef (depuis la chirurgie de Catherine). Histoire à suivre.

Bon alors ça fait pas mal le tour, je sais je me suis encore emportée, désolée pour la longueur.

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