Avons dû quitter Anaho. Le mouillage est qualifié de "meilleur des Marquises". Mais pas par houle de Nord. Hier matin, l'inconfort se faisant ressentir, nous avons levé l'ancre. Heureusement! Ce matin, un avis de houle forte a été lancé pour les îles Marquises, et le mouillage se serait transformé en piège, étant mouillé dans un goulot et la poupe à la plage. Pour rallier le sud de l'île où nous avons trouvé abri, petite navigation très marquisienne : secoués à volonté dans houles courtes et croisées, mais vent raisonnable pour faire de la voile.
A Taipivai, nous avons trouvé un plan d'eau calme, dans le fond d'une baie. Nous sommes dans la vallée que le célèbre auteur et marin Melville avait choisie pour déserter du baleinier sur lequel il s'était embarqué. Il s'est réfugié dans la tribu réputée la plus féroce des Marquises. Pourtant, les Taipis l'ont complètement adopté. Il a vécu au sein d'une de ces familles pendant plus de 6 mois avant d'être récupéré par un autre navire qui le remmena aux Etats-unis. Après quoi, il écrivit deux romans d'inspiration "indigène" : Typee et Omoo.
Malgré notre trop court séjour à Anaho, nous avons pu profiter du principal. Une journée de randonnée que nous n'oublierons pas. Je la raconterai, plus tard quand j'aurai les moyens d'envoyer des photos, car ça vaut le coup d'oeil! Aujourd'hui, nous profitons de l'accalmie pour faire quelques travaux nécessaires. Dom a récupéré le capelage défectueux à mi-hauteur du mât. La pièce en inox s'est déchirée, comme un vulgaire morceau de papier.
Nous ne comprenons pas bien, comment cette pièce a tant travaillé pour se casser ainsi. En effet, elle retient le bas étai qui n'a jamais servi pour envoyer la trinquette. Nous utilisons en général un petit foc sur un étai largable situé plus en avant. C'est comme si à mi-hauteur, il y avait un travail du mât vers l'arrière. Nous assurons le mât en vue de la traversée sur Tuamotu et Tahiti, puis à Tahiti, nous ferons des recherches plus approfondies.
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