Nouvelles des Navigateurs

Ce blogue a été conçu par Nycole - VE2KOU et se veut un point de rencontre
entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

mercredi 6 juin 2007

CIGUATERA - A T T E N T I O N...

Extrait de Flash Vigie
Bulletin québécois de vigie et d'intervention en maladies infectieuses

Envoyé par notre ami navigateur, le Dr. Yves Lambert

La ciguatera ou la « gratte ».

Un groupe de 40 à 50personnes, dont une vingtaine de québécois, auraientété atteints de la ciguatera lors d’un récent voyage sur l’île de St-Andres. Cette îleappartenant à la Colombie et est située à l’est de Panama dans l’océan Atlantique.

Il semble que la plupart des personnes auraient présenté des signes neurologiques, soit de la faiblesse, des étourdissements et des paresthésies ainsi que de la fièvre. À l’histoire obtenue de patients qui ont consulté au retour, ils avaient égalementla sensation de boire un liquide chaud alors qu’il était froid, ce qui est une caractéristique de la maladie. Il ne semble pas y avoir eu de signe de gastro-entérite.

Le 2 avril, le groupe de voyageurs auraient consommé un repas commun qui incluait du Barracuda. Ils ont développé des symptômes sur place et auraient eu besoin de consulter les services médicaux. Et c’est là-bas que le diagnostic de ciguatera a été établi. Au retour, une
enquête n’a pas été effectuée sur tous les cas mais il semble que certaines personnes demeurent avec des symptômes.

Qu’est-ce que la ciguatera. C’est une intoxication alimentaire due à l'ingestion de chair de poisson contaminée par la ciguatoxine, une des plus puissantes toxines marines. La toxine est produite par un dinoflagelle Gambierdiscus toxicus, une microalgue qui croît dans les récifs.

Les poissons qui consomment cette algue deviennent toxiques,la toxine s’accumulant dans leur chair. Chez l’homme, la dosemoyenne pour avoir 50 % de consommateurs malades est estimée à
2 nanogrammes par kilogramme de poisson (2 ng/kg) et la dose létaleà 20 ng/kg, par voie orale.

Il n’existe actuellement aucun test qui permet de déceler la présence des toxines dans la chair de poisson avant sa consommation.

De plus, ni la congélation, ni la cuisson, ni le fumage ou un mode de préparation ou l’assaisonnement peut éliminer la toxicité.

Dans le cas de la ciguatera, tous les grands poissons des récifs coralliens sont susceptibles d'être toxiques et, en particulier, les poissons carnivores en bout de chaîne alimentaire (barracuda, loche, mérou, esturgeon, requin, etc.).

Les symptômes.

Les symptômes de l’intoxication se manifestent de 2 à 30 heures après l'ingestion du poisson toxique. La manifestation la plus évocatrice est un prurit féroce (particulièrement à la paume
des mains et la plante des pieds) d’où le nom de gratte donné à la maladie, accompagnée de signes d'intoxication alimentaire (vomissements, diarrhée, douleurs abdominales) et/ou
neurologiques (paresthésies du nez, de la langue, des mains et despieds...).

Parmi les symptômes plus ou moins typiques, l’inversion de sensation pour la température et la sensation d’eau pétillante en buvant de l’eau plate.

La consommation d’alcool ou de noix peut exacerber les symptômes d’empoisonnement.

Traitement.

La guérison survient spontanément en quelques jours ou semaines. Mais une personne infectée conserve longtemps une hypersensibilité à la toxine expliquant la diversité de la symptomatologie d'un patient à l’autre lors d’un repas où le même poisson a été consommé.

F.M., C. G. et M-A. L.

Aucun commentaire: