Nouvelles des Navigateurs

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entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

jeudi 21 juin 2007

DE SYROS À SANTORINI - TEXTE de Monique sur TARANGA

Voici copie d'un superbe texte que Monique (TARANGA) nous a fait parvenir; Bonne lecture

Nycole



De Syros à Santorini en passant par Mykonos, Paros et Naxos

De Syros, nous sommes partis vers Mykonos un trajet de 17 miles. Nous avons longé l’île de Rinia pour arriver aux moulins de Mykonos avec une vue splendide sur le port de pêche et le centre névralgique de l’île. A notre arrivée, il y avait 7 paquebots de croisière dans la baie (mauvais présage). Nous avons finallement trouvé l’entrée de la soi-disant marina qui n’est en fait qu’un quai large et long quai pour les ‘ferry’. A l’arrière de ce quai, il y a une ère réservée pour les bateaux de pêche et le reste pour les bâteaux de plaisance. Il faut donc jeter l’ancre et reculer l’arrière du bateau au quai, manœuvre un peu pénible pour un équipage de 2 personnes. L’endroit est affreux. Ça fait 5 ans que le quai est en construction. Des camions viennent jeter des pierres et de la terre toute la journée faisant un bruit d’enfer et nous amenant constamment de la poussière. En plus, il y a un trafic assez important de ferry et de bateaux de croisière qui arrivent et partent à tout heure du jour et de la nuit. Pour comble de malheur, nous sommes à 30 minutes de marche du centre ville sur une route très passante et sans trottoir. Je conseille donc la location d’une petite moto; à 10 euros par jour, ça vaut vraiment la peine. Par contre, la ville de Mykonos est vraiment jolie et est somme toute très agréable lorsque les bâteaux de croisière sont repartis avec leur horde de touristes. Le coucher de soleil dans le quartier d’Alefkandra près des moulins, attablés à une taverna en dégustant un ouzo, nous réconcilie vraiment de l’arrivée un peu brutale au quai du port. Tôt le matin, il faut prendre le temps de déambuler dans les rue étroites tout en escaliers avec les maisons blanches aux portes bleues comme sur les cartes postales pour prendre le pouls de la ville qui se réveille et se prépare à accueillir comme à chaque jour ses milliers de touristes qui viennent visiter cette île très jet set. Si vous en avez le temps, prenez l’excursion pour Delos, île sacrée où est né Apollon et sa sœur jumelle Artémis. Du site, il ne reste pas grand-chose mais c’est quand même impressionnant de se retrouver sur un site qui connut tout son essor au 8ième s. av. J.-C. Je recommande la visite guidée car sinon, on l’impression de se promener parmi un tas de roches sans importance. Pourtant, il y a tellement d’histoire sous chacune des ces pierres. Ne manquez pas le quartier des lions ainsi que le musée et prenez le temps de monter jusqu’en haut du mont Cynthe d’où on a une vue magnifique sur le site ainsi que sur les Cyclades.


De Mykinos, nous sommes partis vers Paros, un trajet de 12 miles lorsque l’on entre dans la jolie baie de Naoussa qui est protégée de tous les vents. Nous sommes tombés en amour avec la baie de Naoussa aux eaux cristallines avec ses jolies plages de sable et sa petite ile qui abrite une jolie petite chapelle comme on en retrouve partout en Grèce. Naoussa est un petit village grec assez touristique mais vraiment charmant. Son petit port de pêche est très pittoresque mais il faut faire attention car il y a un haut fond au centre du port. C’est préférable de jeter l’ancre et aller faire une tournée de reconnaissance si on veut vraiment aller à l’intérieur du port. Par contre, la baie est tellement grande qu’il est toujours possible de trouver un mouillage bien protégé peu importe d’où vient le vent. Lorsque l’on descend dans le port, il faut marcher vers la gauche en passant devant plusieurs tavernas et en arrière de ces tavernas se cachent un tout petit port de pêche entouré de tavernas. C’est magique pour les photos. Il faut également prendre le temps de déambuler dans les petites rues tranquilles, bordées de jolies boutiques et s’arrêter manger au restaurant ‘le Sud ‘ ouvert seulement le soir; un des meilleurs restaurants des Cyclades. Une fois bien rassasiés de Naoussa et de ses bonnes pâtisseries, on se rend à la ville principale Parikia pour y acceuillir une amie qui arrive d’Athènes. Parikia se trouve à 5 km de Naoussa. C’est la capitale de l’île. A partir de Parikia, on peut prendre un traversier pour n’importe quelle île des Cyclades. C’est l’endroit idéal pour donner un rendez-vous ou faire un changement d’équipage. C’est aussi un endroit très intéressant pour quelqu’un qui veut un pied à terre et visiter d’autres îles en ferry. La petite ville est un peu moins intéressante que sa voisine Naoussa mais il y a de jolies boutiques, de bons restaurants et quelques belles plages. La baie de Parikia offre une bonne protection de tous les vents et on y trouve toujours de la place pour s’ancrer. Par contre, le port n’est pas à recommander car les ferry qui arrivent et repartent à toute vitesse créent une vague qui rend la vie à bord très inconfortable et ça peut même être dangereux parfois pour les bateaux qui ont le derrière accroché au quai.

De Paros, nous nous rendons à Naxos, sa voisine qui se trouve à 9 km. Il y a une petite baie au pied de la porte de Apollon qui peut accueillir quelques bateaux. Nous avons eu la chance d’y passer 2 nuits magnifiques. Sinon, le port peut accueillir plusieurs bateaux de plaisance. Si on arrive assez tôt, on est à peu près certain d’avoir une place. C’est environ 15 euros par jour, en fonction de la longueur du bateau. Il y a de l’eau et de l’électricité sur les quais. Il faut jeter l’ancre au milieu et reculer le derrière du bateau au quai. La petite ville de Naxos est très jolie et très différente des autres endroits visités à date dans les Cyclades. La vielle ville avec ses ruelles couvertes d’arcs en ogives et ses demeures vénitiennes qui forment une muraille est l’un des plus beaux sites médiévaux des Cyclades. Ne manquez pas la visite guidée de la cathédrale catholique et ses alentours à tous les jours à 17:00. Vous y découvrirez des endroits que la plupart des touristes ignorent. Il faut aussi s’arrêter au très beau musée archéologique qui est ouvert à tous les jours jusqu’à 15 :00 sauf le lundi (fermé). L’île vaut la peine d`être visitée. C’est la plus grande et la plus accidentée des Cyclades. On y trouve des paysages de vignobles dans les vallées, monastères en haut des collines et belles plages de sable fin où on ne perd pas le pied trop vite. La petite ville de Apiranthos a un certain charme avec ses ruelles en marbre, ses passages couverts et ses petites places ombragées où on peut flâner en dégustant des spécialités grecques dans une des nombreuses jolies tavernas.

De Naxos, nous nous rendons à Santorini, un trajet de 40 miles. On a beaucoup hésité entre arrêter à Ios et prendre un ferry pour Santorini ou se rendre directement à Santorini en voilier. Nous avons fait le bon choix car on avait une fenêtre météo idéale, soit des vents légers du sud-ouest. Il ne faut surtout pas aller à Santorini en voilier avec des vents en haut de 15 nœuds car il y a plus de 800 mètres d’eau dans le cratère donc beaucoup de houle lorsque le vent souffle. La marina est difficile d’accès mais une fois à l’intérieur, on est bien protégé. Par contre, on a découvert des bouées d’ancrage (corps morts) juste au pied des escaliers qui mènent à Oia. Il y a 6 bouées d’ancrage bien solides qui appartiennent à un couple de retraités Grecques qui ont une petite taverna près du quai municipal et s’attirent ainsi une certaine clientèle. Ioannis, le propriétaire, est un ancien capitaine de bateaux et aime bien les gens de bâteaux. Sa femme cuisine les spécialités de l’île. On va manger à sa taverna, on lui offre un généreux pourboire et il est bien content. Nous avons donc eu la chance de rester à un de ces corps morts pendant 2 jours, ce qui nous a permis de visiter l’île et d’admirer le paysage époustouflant de Ioa et de Fira à partir du voilier. Le cataclysme qui eut lieu sur cette île plus de 8,000 ans avant J.C. aurait englouti le cœur entier de l’île (83km2) creusant un gigantesque abîme à la place de la montagne, ce qui forme aujourd’hui un lac intérieur profond de 800mètres donc impossible de s’ancrer. C’est ce qu’on appelle la Caldeira. Plusieurs historiens croient que la ville qui fût engloutie lors de ce cataclysme serait l’Atlantide décrite par Platon. On doit monter plus de 280 marches pour se rendre à Oia mais ça en vaut vraiment la peine car on y découvre des paysages à couper le souffle; on a pu faire de magnifiques photos en plongée de notre bateau à partir de certains paliers de l’escalier. En arrivant à Oia, on s’est retrouvé au cœur d’une magnifique ville bondée de touristes. On a donc loué une voiture pour se rendre à Fira et ensuite au site archéologique de Akrotiri qui était malheureusement fermé pour cause de rénovation. On s’est tout-de-même arrêté en route pour déguster les bons vins de Santorini sur un site magnifique construit sur un cap donnant une vue extraordinaire sur la caldéira et sur Fira. Ca vaut vraiment le détour. Fira est une ville très commerciale mais la petite rue en escalier qui longe la mer offre des paysages splendides et l’opportunité de faire de belles photos. Il faut garder la visite de Oia pour la fin de la journée quand les touristes sont repartis. Avec ses maison troglodytiques aux couleurs pastels accrochées à la falaise, ses élégantes boutiques et ses jolies terrasses, il fait bon y flâner jusqu’au coucher du soleil. Si vous comptez revenir tard en soirée, assurez-vous d’avoir de bonnes lampes de poche ou mieux encore des lampes frontales afin de bien éclairer les 280 marches qu’il faut nécessairement redescendre. Des ânes et chevaux sont en fonction entre 15 :00 et 20 :00; sinon il faut se servir de ses pattes, ce qui permet de faire son exercise cardio de la journée.

Une autre alternative pour se rendre à Santorini est de s’arrêter à Ios et prendre un ferry pour Santorini. Comme il n’y a pas beaucoup de ferry, il faut vraiment s’informer de l’horaire si on ne veut pas manquer son coup. L’île de Ios est sans importance sauf pour ses plages et son night life. Mais comme c’est l’ile la plus près de Santorini et qu’il y des ferry en direct pour Athènes, c’est presqu’un incontournable si vous avez des visiteurs à bord qui doivent retourner à Athènes, ce qui était notre cas. Il faut arriver assez tôt en journée car le petit port se remplit très vite. On s’accroche à une pendille avec l’arrière du bateau contre le quai. C’est une manœuvre qui peut être assez sportive par vent fort surtout si on est que 2 à bord du bateau. Avec un peu de pratique, on finit par y arriver.

Bonne croisière dans les Cyclades, ce sont des îles tout-à-fait magnifiques!

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