Objet : Record d'affluence pour les Marquises et petite description de l'environnement de L'Etoile de Lune pour un week end de fête annoncé.
Photos : Mouillage de Tahauku et son environnement
Bonjour,
Toute cette fin semaine, Atuona, le village principal de Hiva Oa, fête la musique.
Succession de chanteurs et de chanteuses au coeur des fumées du kai kai qui cuit au feu de bois, voilà le programme de toute la journée de ce samedi. Hier soir, nous avons eu l'occasion d'écouter une très jolie voix, langoureuse nous susurrer des mélodies d'amour, et puis une plus grosse voix, pleine d'humour qui, sur une musique mélangeant les rythmes caraïbes et océaniens, répétait un refrain que je vais tenter de vous reproduire. Attention, lisez-le en phonétique pour bien comprendre la petite note d'humour (u=ou):
"ukulélé ukulélé ... ukilébo, ukilébo..." (ho qu'il est laid _ Ho qu'il est beau)
C'est avec bonne humeur et entrain que ce brave guerrier de la musique tentait de chauffer l'atmosphère assez oisive de la place du village. Les grosses mamas aux paréos colorés, ne paraissaient pas très « ambiancé », et l'oeil alangui regardaient les « popas» passer. Les « popas» c'est nous... Les Européens, Français ou étrangers, ici on ne fait pas de différence.
Ce soir, nous irons à la tombée de la nuit voir la représentation de deux groupes de Hiva Oa. Nous avons copiné avec les danseuses de l'un d'eux, et sommes invités à venir les encourager à 19 heures. Je vous raconterai ça, et j'espère pouvoir prendre quelques clichés représentatifs, car les répétitions auxquelles nous avons assisté promettent une vraie belle soirée. Les vahinés portent merveilleusement leurs quinze années en fleur, et les danseurs sont l'archétype du Marquisien. L'un d'eux est stupéfiant et semble tout droit sorti d'un récit de James Cook. Cheveux en broussailles, relevés, torse nu tatoué, taille de guêpe, muscles dessinés et alertes, voix caverneuse sortie du fond des âges maohis!
Tout un programme!
Aujourd'hui, nous partageons avec vous quelques photos du mouillage. Il est en général très paisible. Telle l'eau qui dort, il se réserve pour le meilleur à venir. Le matin tôt, la dent montagneuse qui nous surveille du haut de ses 1280 mètres est dégagée de tout nuage. Ils arrivent peu à peu pendant la journée. Ils couvrent d'un drapé soyeux, cette incisive rocheuse des plus particulière.
Les chevaux, le soir, viennent sur la plage derrière l'Etoile de Lune. Nous les retrouvons dès que nous allons à terre. Ils sont normalement cantonnés à un enclos. Mais, il n'est balisé de fils barbelés que du côté rue. Nantis d'un furieux appétit de poudre d'escampette, les chevaux errent avec leurs petits un peu partout, sur la route, sur le terrain de foot, sur la plage. Ils sont curieux. Ils viennent souvent (un peu trop souvent!) renifler mon sac, mon appareil photo. Il faudra que je remplace le zoom par de grosses carottes!
Les bateaux (23 aujourd'hui) sont bien rangés : ancre avant - ancres arrière. Les locaux sont stupéfaits de l'affluence de cette année. De mémoire de Marquisiens, ils n'ont jamais vu le mouillage principal de Hiva Oa accumuler autant de bateaux qui se succèdent sans interruption depuis le mois de février. En d'autres temps, fin juin le flux se tarit et seuls quelques retardataires se présentent encore. La venue des deux rallye de l'année : L'ARC et le BLUE WATER rallye ont gonflé les troupes. Néanmoins, la responsable de la station service sur le quai, dit que 2010 est une année record en terme de fréquentation.
Ici, toute catégorie se mélange sans façon. Un beau 64 pieds est venu se glisser au milieu des plus petites unités. Il a, comme voisin, le plus petit de la flotte un très mignon et bien entretenu Dufour 31 pieds qui affiche 31 ans au compteur.
Sans « chichi», l'équipage du 64 pieds a organisé hier soir un super BBQ. Ambiance chaleureuse et nautico démocratique ! L'équipage du gros bateau a fait buffet ouvert! La quantité de nourriture était hallucinante! Ces jeunes gens sont pleins d'initiatives, ils aident tous les nouveaux venus à poser les ancres. Leur super annexe a même permis à un 44.7 d'être remorqué au sein de l'antre tandis qu'il affichait un zéro pointé de litre de gasoil! L'équipage affable qu'on nomme les « happy-64» a posé comme une fleur le 44.7 à couple du 64 afin qu'il puisse faire le plein facilement.
Ils astiquent les inox, car bientôt le propriétaire va arriver pour un tour des Marquises, et je me doute que l'ambiance changera un tantinet...
En attendant... que la fête commence (nous serons en son coeur d'ici quelques heures!)
Je vous le raconterai, promis!
Nat et Dom
www.etoiledelune.net
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