Kaoha à tous,
Déjà un mois que nous savourons la douceur des îles Marquises après une traversée bien ventée. 3100 miles parcourus et seulement 8h de moteur donc des alizés bien établis.
Nous avons fait notre arrivée sur l'île de Fatu Hiva, la plus sud de l'archipel, la plus sauvage aussi car il n'y a pas d'aéroport et la " civilisation " n'y arrive qu'au compte gouttes !!
Les Marquises sont des iles montagneuses d'origine volcanique mais contrairement au reste de la Polynésie il ne s'est pas développé de recifs coraliens autour et donc pour les lagons aux eaux turquoises il faudra attendre !
L'isolement au milieu de l'océan, un relief déchiqueté par l'érosion, des falaises abruptes qui plongent dans la mer leur donnent ce caractére sauvage et mythique qui ne laisse pas le visiteur indifférent.
Mais quand on débarque dans les villages nichés au fond de magnifiques vallées on est surpris par la sérénité qui y règne. Après le petit port, les maisons colorées s'étirent le long de l'unique route, toutes entourées de fleurs et d'arbres fruitiers (citronniers, pamplemoussiers, bananiers, manguiers, arbre à pain...). La végétation exhale ses parfums, les gens nous saluent et les femmes prennent le temps de parler un moment avec nous. Nous comprenons que le collier de feurs ou la couronne ne sont pas seulement pour le décor mais que c'est aussi une façon de se parfumer.
Une femme nous explique que pour la fête des pères qui approche les papas seront aussi décorés ce jour là. Pour le 14 juillet c'est le maire et tout le conseil municipal qui recevront le collier de fleurs pendant que beaucoup de femmes portaient la couronne ! La tradition est donc conservée.
Temps fort de la vie du village l'arrivée des bateaux qui ravitaillent l'ile depuis Tahiti. L'"Aranui" est le plus attendu aux Marquises car il va dans tous les villages accessibles et il transporte aussi des touristes. Alors pendant qu'on décharge les marchandises les touristes visitent, on sort l'artisanat (sculptures, bijoux, paréos...) on présente quelques danses accompagnées de chants et de tambours, on offre quelques spécialités locales à manger.
Des balades à pied, à cheval ou en 4x4 permettent de découvrir de beaux points de vue sur la mer ou les vallées, une végétation luxuriante, ou conduisent à des sites archéologiques. Il s'agit d'anciens lieux de culte, "les meae" ou de lieux de célébration des fêtes publiques les "tohua" ou simplement de terrasses les "pae pae" sur lesquelles on construisait des maisons en matières végétales.
Les pierres sont en basalte noir ou en tuf rouge et nous aurons l'occasion d'admirer les fameux "tikis" dont le plus grand atteint 2,67 m de hauteur. On rencontre aussi des chèvres, des cochons ou des coqs sauvages et les Marquisiens aiment la chasse. Sur certaines iles on trouve encore des chevaux sauvages !
Le mois de juillet est un mois de fête pour toute la Polynésie, le "heiva". Toute la population participe à des concours. Nous aurons l'occasion d'assister à ceux de la préparation du coprah, du transport de fruits, de la confection de bouquets,
du tressage des feuilles de palme puis ceux plus harmonieux de danses et de chants. La musique, les danses et les chants occupent une grande place dans la vie marquisienne.
Dans le village de Hakahau sur l'ile de Ua Pou, 1300 habitants, nous aurons eu un spectacle de danses traditionnelles de 2h, seulement avec les groupes locaux et les orchestres se succédaient pour animer les lieux de fêtes, chacun ayant son temps !!
Les Marquises on aime vous l'avez deviné même si les mouillages sont quelquefois rouleurs !
Il nous reste encore l'ile de Nuku Hiva à découvrir avant de partir vers les Tuamotus. Les photos seront pour plus tard quand nous aurons un accés internet plus rapide.
A tous nous souhaitons de bonnes vacances, de bonnes navigations et une bonne santé
Bises et amitiés
Marie-jo et Alain
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